Le 6 août 1945 à 8 h 15 du matin, la première bombe atomique explosa environ 580 mètres au-dessus du centre ville d'Hiroshima au Japon. En l'espace de quelques secondes, la ville fut réduite à l'état de décombres au milieu d'une terre brûlée. 70 000 personnes furent tuées ce jour-là. Sadako avait alors deux ans et se trouvait à deux kilomètres du lieu de l'explosion. Alors que la plupart de ses voisins furent tués, elle ne fut pas blessée ou ne sembla pas l'être. Jusqu'en 1954, elle ressemblait à une petite fille normale et joyeuse. Bonne élève, elle passa une enfance sans problème majeur, grandit normalement et se lança dans la course à pied de compétition. Cependant, en 1954, après un relais où elle avait contribué à la victoire de son équipe, elle se sentit extrêmement faible et commença à défaillir. Les vertiges passant, Sadako pensa qu'ils n'étaient causés que par la fatigue, mais ce n'était pas le cas. Dès lors de plus en plus d'alertes se produisirent. Plus tard ses vertiges furent tels qu'elle tomba et ne put se relever. Ses camarades de classe appelèrent l'institutrice qui contacta ses parents. Ces derniers l'emmenèrent à l'hôpital de la Croix-Rouge où fut diagnostiquée une leucémie (une forme de cancer des cellules sanguines), autrement dit le « mal de la bombe atomique » auquel peu survivaient à cette époque. La meilleure amie de Sadako, Chizuko, lui raconta l'ancienne légende japonaise des 1000 grues et lui apporta un origami. Selon celle-ci, quiconque confectionne mille grues en origami voit un vœu exaucé. Sadako s'attela dès lors à la tâche, espérant que les dieux, une fois les mille grues pliées, lui permettraient de guérir et de recommencer la course à pied. La famille de Sadako s'inquiéta à son propos et vint souvent lui rendre visite à l'hôpital et l'aider à faire les origamis. Après qu'elle eut plié 500 grues, elle se sentit mieux et les médecins dirent qu'elle pouvait rentrer chez elle pour quelque temps, mais après moins d'une semaine elle se sentit de nouveau mal et dut retourner à l'hôpital. Elle confectionna au total 644 grues de papier. Elle mourut le 25 octobre 1955 à l'âge de douze ans. Elle avait plié ses grues avec tout le papier qu'elle pouvait trouver, y compris des étiquettes de ses flacons de médicament. L'histoire de Sadako eut un profond impact sur ses amis et sa classe. Ils finirent de plier les 1000 grues et continuèrent cette activité afin de collecter de l'argent en provenance des écoles japonaises pour construire une statue en l'honneur de Sadako et de tous les enfants frappés par la bombe. Aujourd'hui, une statue à la mémoire de Sadako, placée sur un piédestal en granit et tenant une grue en or dans ses bras ouverts, se dresse dans le Parc de la Paix d'Hiroshima avec à sa base cette inscription : Ceci est notre cri. Ceci est notre prière. Pour construire la paix dans le monde. Tous les ans, des enfants du monde entier plient des grues et les envoient à Hiroshima. Les origamis sont disposés autour de la statue. Grâce à Sadako, la grue en papier est devenue un symbole international de la Paix.
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en mémoire de sadako sasaki.
Non-FictionCette histoire n'est pas la mienne mais celle d'une personne très importente pour l'histoire ....