PREMIER ACTE

457 54 24
                                    

LE CHEVALIER BLANC,
Drame romantique par le prince Han Jisung.

_____

I.
PROLOGUE.

Le rideau s'ouvre lentement. On aperçoit, Jiyu debout, droite sur une petite estrade, de mauvaise humeur. Peu de temps après, sa servante arrive pour l'habiller.

JIYU, LA SERVANTE.
JIYU.

Vous ! Oui, vous ! Vous, qui traînez de long en large dans le château,
Les individus de votre caste sont-ils comme mon père s'évertue à conter tout haut ?
Prenez-vous du plaisir à aller commérer vos absurdes rumeurs ici et là ?
Non ! Bien sûr que non ! Vous ne pensez tout de même pas que,
La honte, l'humiliation, que nous subissons proviennent de vous,
Puisque, de même que le vent transporte les insignifiantes graines des fleurs,
Les informations se dispersent par magie à qui veut bien l'entendre !
Ignorante ! Pensez-vous de même que nous vous blanchissons pour le plaisir ?
Vous n'êtes point payées pour ces âneries, le savez-vous ? Grand silence.
De plus, vous vous permettez de ne point me donner raison ?

LA SERVANTE.

Non, ma demoiselle. Pardonnez moi, ma demoiselle. Je prierai mes consoeurs de ne plus propager quelques rumeurs que ce soit.

JIYU.

Puisque nous y sommes, pourquoi ne pas m'en partager quelques unes de vous-même,
Plutôt que je ne les entende dans un détour, dans un couloir,
Osez me raconter celle qui fait tant parler d'elle ! J'aimerais bien voir,
Moi, comment vous la rendez aussi extravagante que quand vous me vêtissez.
Vous savez bien, celle au sujet de mon fiancé, le chevalier blanc comme on l'appelle.

LA SERVANTE, la tête baissée.

J'ai entendu dire, princesse, que le chevalier blanc possédait,
Pour votre plus grand malheur, un bon nombre de demoiselles à ses pieds.
Spécialement depuis vos fiançailles, on raconte qu'il aurait,
Mais ce n'est que de suppositions, ne vous offusquez point,
Une amante parmi les nombreuses femmes de votre cour.

JIYU.

Effrontée ! Délurée ! Culottée ! Êtes-vous pour de vrai, et je dis bien,
Pour de vrai, ma servante ? N'êtes-vous donc point tenue, par votre statut,
De me tenir au courant des informations me concernant ?
Toutes ces balivernes, il m'a été donné de les entendre par pur hasard !
Bon dieu ! Mais où avez-vous la tête ? Vous a-t-on, réellement,
Rempli le crâne de bon sens à la naissance ? Votre reine va se marier,
Et vous ne la prévenez même pas d'une possible infidélité,
De la part de son promis ? Qu'avez vous à dire pour votre défense ?

LA SERVANTE.

Rien, ma dame. Je suis en tord, vous avez raison.

JIYU.

Bien. Vous avez de la chance de m'être encore utile pour un moment.
Mettons les choses au clair. Lorsque vous entendez quelque chose,
Lié à ma personne pour quelques absurdes raisons, je dois être la première au courant.
Sinon, vous savez de quoi il en revient, vous êtes prévenue.
De même, si vos rumeurs, sortent de ce château,
Qu'elles font pleuvoir sur moi, une nuée de critiques,
Qu'elles me forgent une mauvais image auprès du peuple,
Le revers de ma vengeance n'en sera que plus puissant.
Maintenant, si vous le voulez bien, reprenez votre travail correctement,
Je n'ai jamais demandé une fénéante pour me pomponer.

Hyunsung || Theater || 현성Où les histoires vivent. Découvrez maintenant