Simple,belle,studieuse et discrète sont les qualités qui décrivent la douce Fatima. Elle que pas 18 hivernages, elle vient de décrocher son Bac avec la mention Bien, ce qui fait le bonheur de ses professeurs,ses ami(e)s mais surtout de sa mère qui après la mort du père de ses enfants a su remplir son rôle et celui de leur père ainsi ses enfants ne manquaient guère de l'amour car elle en avait suffisamment pour que les mômes ne sentent pas l'absence et la perte de leur paternel.
Fatima a toujours rêvé de poursuivre des études juridiques. En effet, elle ne ratait l'occasion de suivre des vidéos de plaidoirie ou des procès simulés. D'ailleurs étant une amante de la lecture, ses coups de cur étaient les uvres d'Aghata Christie qui disait elle « me font voyager dans un monde d'enquête ».
En dehors de ses uvres,Fatima aime lire tout ce qui est romance. Elle adore l'amour,ce sentiment qui te donne l'impression d'être unique au monde.
Quelques mois après le bac,la plateforme pour les orientations a été ouverte et les inscriptions ont démarré. Fatima avait choisi l'option science juridique et politique dans toutes les universités du Sénégal. La jeune fille ne se souciait guère dans quelle université elle sera reçu. Sa seule préoccupation c'était le droit. Heureusement pour elle ses notes et ses prières ont fait qu'elle soit acceptée à la faculté des sciences juridiques et politiques à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar(UCAD). Elle ne pouvait rêver mieux car partir à Dakar était pour elle l'opportunité rêvée. Elle ne sera plus sous la surveillance abusive de sa mère mais aussi elle peut enfin sortir de saint Louis cette région où elle est née , grandie. Tout ça devenait trop étouffant du coup elle a crié LIBERTÉ
Fatima a toujours été ouverte ce qui va à son avantage car son intégration à la faculté n'était pas difficile d'ailleurs si les uns avaient du mal à être logé avant la sortie des codifications, c'était point le problème de la petite car sa gentillesse a payé et elle a pu faire la connaissance de ceux qui détenaient le pouvoir au campus.
Très tôt elle s'est faite deux copines. Yacine et Coura. Comme dans une amitié à trois, Fatima et Coura était très proche on pouvait même dire qu'entre elles c'était le coup de foudre amical parfait. Chose qui n'a pas échappé Yacine. Cette dernière en est devenue jalouse. Une jalousie qu'il a fallut peu de temps pour se transformer en haine envers Fatima car à ses yeux elle était juste « une voleuse d'amie »
Bien évidemment,les deux copines ne voyaient pas les choses de cet il. Elles s'aimaient certes, mais elles aimaient aussi Yacine,pour Yacine cela ne suffisait pas ça ne pouvait suffire.
Alors qu'elle se rendait à la fac pour récupérer des fiches de TD(travaux dirigés),Fatima était figée sur son smartphone. Elle regardait et téléchargeait de nombreuses images sur Pinterest.
Et d'un coup, elle percuta un homme. Et là ?
Front contre front
Poitrine contre poitrine
Ventre contre ventre
Bassin contre bassin
Était ce un incident ? Ou dansait il le salsa?
Dans sa tête, Fatima se disait « ne peux tu pas pousser de mon champ de vision » et pourtant elle pouvait décaler d'un pas mais elle ne préférait pas car elle se sentait « unique au monde ».
Dans la peau du jeune homme
Moi: On ne regarde pas où on pose ses pieds ?
Fatima: Désolée c'est de ma faute.
Moi : Vous pouvez le dire oui
Fatima : hum d'accord
Elle me tourne aussitôt le dos puis continue sa route. Je fais pareil quand je tombe sur une uvre. Je la ramasse et je m'aperçois que c'est « À tout jamais » de Nicholas Sparks.
Dis donc elle lit romantique Mlle maladresse.
Moi : Ehhhh Mlle maladesse
Fatima : Pardon?
Moi: Je vous pardonne.
Fatima : Vous m'avez appelé comment ?
Moi: Faites pas attention. Tenez je crois que c'est à vous.
Fatima : Exact. Je suis maladroite parfois.
Je souris bêtement. Elle est drôle.
Fatima: Merci en tout cas.
Elle le dit tout en récupérant le roman.
Moi: vous vous appelez comment ?
Fatima: Fatima Sow
Moi: Un nom pour la beauté. Moi c'est Malick Ndiaye. Enchanté
Fatima: Plaisir partagé.
Narratrice externe
Malick Ndiaye avait parfaitement raison. Comme tout ceux qui la rencontraient, il avait d'abord été frappé par l'insolente beauté de cette jeune fille.
Son corps était un don de Dieu au regard humain. Sa peau, un incitation à la caresse. Mais ce qui marquait surtout chez Fatima,c'étaient ces yeux...De grands yeux clairs où des tempêtes furieuses jouaient. Quiconque voyait ces yeux et le regard qu'ils lançaient était assuré du caractère indomptable de Fatima.
Malick Ndiaye,stupéfait devant tant de beauté arrivait à garder son calme. Ce qu'il ne savait pas encore c'est que Fatima était une de ses natures sauvages enfermées dans une trompeuse apparence de douceur. Jeune,coquette, l'air candide,elle faisait tout de suite penser à une fille facile,bête intéressée et superficielle.
Combien d'hommes qui tentaient de la mettre dans leur lit s'étaient vus opposer un refus aussi qu'humiliant?
L'indépendance de Fatima lui avait appris à se moquer des hommes autant qu'à se méfier d'eux. Elle jouait de son charme pour mieux les ridiculiser et affirmer son refus d'être une femme objet.
Fatima a toujours du mal à trouver une chaussure à ses pieds. Elle n'arrivait pas à donner sa confiance aux hommes. La donne est elle prête à changer ?
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