- Regarde moi dans les yeux et dis moi que tu m'aimes, que tu tiens à moi. Je ne veux qu'entendre ces simples mots et ne peux les attendre plus longtemps. Je ne te demande quand même point l'astre lunaire.
- Au contraire Antigone, ce que je voudrais te donner, moi, c'est la lune. La lune, le ciel et toutes ses étoiles. Tu l'as dit toi-même, les mots ne sont rien, ils s'envolent aussi vite que le vent qui gronde. Les actes, eux, restent. Puissants, infaillibles.
- Mais, mon Cher, je ne veux d'un tel acte ! La Lune ne m'apportera rien, tant que sous son regard nous ne serons pas enlacés. Elle aurait beau briller entre mes doigts comme un diamant aux milles beautés que je n'en voudrais pas.
- Ma belle Antigone tu es bien compliquée ce soir. Je ne pensais pas que de simples paroles te suffiraient. Je t'entrevoyais sûrement autrement. Mais après tout, te connais-je réellement ?
- Tes mots me frustrent plus qu'ils ne me blessent mon bien-aimé. Mais vois-tu, "je t'aime" est une promesse telle que les deux amants ne devraient pas finir dans le lit l'un de l'autre, mais emmurés dans les bras l'un de l'autre se chuchotant l'amour de par leurs lèvres liées. Ces deux mots, aussi simples soient-ils, ne sont pas à crier à toutes les fenêtres. À eux seuls, ils bâtissent des empires et...
- Dans ton imagination sûrement mais pas autrement, ni ailleurs. Ton discours se construit de foutaises développé par des foutaises, elles-mêmes soutenues par des foutaises Antigone. Il n'est pas un temps pour dire de telles sottises, et que l'on me coupe la langue si ta folie s'infiltre dans mon sang, et que l'on me mette en cage si je viens à approuver ces maux.
- Mon bon ami tu es bien rude et que la Lune soit témoin de cela. Mais puisque c'est ainsi, je ne désire point troubler ta nuit plus longtemps.
elle sortit de la pièce sous le regard ahuri de son amant.
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"je t'aime" est une promesse
Short Story"tu m'aimes, n'est-ce pas ? tu m'aimes comme une femme ? tes bras qui me serrent ne mentent pas ? tes grandes mains posées sur mon dos ne mentent pas, ni ton odeur, ni ce bon chaud, ni cette grande confiance qui m'inonde quand j'ai la tête au creux...