Chapitre 2.

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«Nous sommes bientôt arrivés. Ne te fais pas de soucis. Je ne mange pas.»

C'est facile de dire ça.

Déjà pourquoi mes sois disant parents m'ont laissé avec ce type. Comme si ça allait changer quelque chose.

J'ose même pas le regarder dans les yeux.

Et je n'ai aucune envie de lui parler de mes problème.

«Combien de temps vais-je devoir rester avec vous?»

«Ah! Enfin! Le son de ta voix me manquait. Pourquoi donc? Je t'énèrve déjà?»

«Non, enfin, oui. Je ne comprends pas. Vous n'auriez pas dût me rattraper. Je me suis préparé pendant des mois. Et vous, vous avez le don de tout gâchez.»

Il soupire.

C'est un point positif, si je l'agace, il me laissera tranquille.

«Tu me remercieras un jour, je te le promets.»

«J'ai pas envie de vivre, et encore moins avec un inconnu qui joue au psychologue et au sauveur de vie.»

«Tu t'y habitueras.»

«Mais.»

«Arrête de gaspiller ta salive. Je t'apprendrai à vivre, si tu veux. Tu sais, j'ai déjà eu à faire à des gens comme toi, et ils finissent toujours pas s'en sortir.»

*

«Voilà ta chambre, je sais que ce n'est pas très grand, mais c'est déjà ça.»

«Merci.»

«Tu as pensé à prendre tes affaires?»

«Oui, c'est bon.»

«Tu pourras les laver dans la semaine.»

«D'accord.»

«Le repas est prêt dans une trentaine de minutes. Sois ponctuel.»

*

«C'est quoi?»

«De la nourriture. Ne t'inquiète pas, c'est comestible.»

«Oh. D'accord.»

Je m'installe, et commence à manger. Je le regarde, l'observe. Il a vraiment du charme. Je me demande bien si il a une copine. Son appartement n'avait pas l'air très habité en tout cas. Mais ça serait trop indiscret si je lui posait la question. Alors je m'abstiens.

«Pourquoi t'as fait ça?»

«Je vous demande pardon?»

«Je veux dire, quesqu'il s'est passé?

Pourquoi as-tu voulu mettre fin à ta vie?»

«Ça ne vous regarde pas. Vous n'êtes pas un psychologue à ce que je sache. Mêlez-vous de ce qu'il vous regarde.»

«Pour la unième fois, je veux t'aider. Je sais qu'un jour tu t'ouvriras à moi. Tu en es capable. Je sais que ce n'est pas facile, est-ce que tu t'es déjà mutilé?»

«C'est absurde! Arrêtez! Je vous ai déjà dit que ma vie privée ne vous concernait pas.»

«Luke. Ne sois pas idiot. Ton attitude est puérile.»

Il m'agace, c'est quand qu'il va me lâcher?

Merde, c'est une caméra cachée ou quoi? Depuis quand je dois raconter ma vie à un inconnu? Il est fou seigneur.

«Non, je ne me suis jamais mutilé.»

«Très bien. J'ai eu ma réponse. Si tu veux, tu peux quitter la table.»

«Seulement si ça ne vous dérange pas.»

«C'est bon, tu peux y allez.»

*
«Vous jouez de la batterie?»

«Oui, depuis mes douze ans.»

«Oh, et vous avez quel âge?»

«Bientôt vingt-et-un.»

«Vous êtes jeune.»

«Ton vouvoiement me vieillit un peu.»

Nos rires sont en parfait accord.

«Je...Désolé, mes parents m'ont toujours appris à vouvoyer.»

«Parle moi d'eux.»

«Je ne sais pas trop quoi vous dire. Je n'ai jamais connu mes parents biologiques. Ils sont morts. Enfin c'est ce que les gens m'ont toujours dit.»

«Tu les aimes?»

«Je ne les connais pas.»

«Je ne parlais pas d'eux.»

«Ah. Et bien, je suppose que oui. J'ai quand même été chanceux. J'aurai pût être orphelin toute ma vie.»

«Ils t'aiment tu sais. Ta mère étaient au bord de la crise cardiaque.»

«Je n'ai jamais eu le choix. Enfin, j'ai toujours dût être l'enfant parfait. C'est à cause de ça, que j'ai voulu, enfin, vous voyez?»

«Oui, je vois. Ne t'en fais pas. Je prendrais soin de toi et tu finiras par retrouver goût à la vie.»

«Merci du fond du cœur. Ashton c'est ça? Merci. Vous avez fait beaucoup de choses pour moi, en si peu de temps. C'est vraiment gentil.»

«C'est mon devoir. Je pense que nous devrions aller nous coucher. Il est tard. La journée a été très mouvementé, tu dois te reposer Luke.»

«Oui, merci. Bonne nuit.»

«Fais de beau rêve.»

«Vous aussi.»

«Ne t'en fais pas pour ça.»

*
"Cet homme m'a littéralement sauvé la vie. Je ne regrette pas de l'avoir connu." -Luke

"I see you."Où les histoires vivent. Découvrez maintenant