Coup De Foudre à NITA

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COUP DE FOUDRE À NITA.
PARTIE6.

<<Le monde est fragile, mais le coeur est solide... >>

MARIAMA ISMAËL

Je me réveille très tôt le matin pour faire ma prière de fadjr, après je porte mes vêtements ainsi que mon "Abaya" et mon "Niqab" pour me couvrir le visage. Ensuite je prend mon sac et je vais hèler un taxi, j'ai gravé mal aux yeux  qui ne cessent de me  piquer, vue qu'hier nuit bébé Malik nous a empêcher toutes les deux de dormir.

Il a un peu de fièvre qui le dérange.

J'arrive avec dix minutes de retard et vais m'asseoir doucement au fond de l'amphithéâtre sans que le professeur ne me voit.

Je salut les gens à côté de moi et commence à me mettre à jour.

[                 ]

J'ai fini et vais à la petite cafétéria pour avoir de quoi me chauffer la gorge, vue qu'il fait vachement frais.

Je suis sur le banc assise lorsqu'une jeune fille d' à peu près mon âge vient se mettre à côté de moi.

_As-salamou aleykum wa'rahmatoullah ya Habiba. Me dit-elle.

_Wa'aleykum salam wa'rahmatoullah oukthy, ça va?

_Tu sais j'aimerai me voiler comme toi MachaAllah.

Elle n'est pas voilée, elle a juste un foulard qui lui couvre juste la moitié de ses cheveux, qui lui retombaient sur les épaules. C'est une fille claire de teint, j'en déduis que c'est une peulh.

_MachaAllah. Tu t'appelles comment? Lui demandais-je.

_Maïmouna, je m'appelle.

_Mariama.Voila, MachaAllah Maïmouna. Tu veux porter le voile, tu dis?

_Oui. répondit-elle simplement.

_Bien, mais avant tout saches que si l'on se décide à le porter c'est pour toujours et aussi saches que l'on ne joue pas avec la religion. Il faut d'abord être sûre de vouloir le faire, quand on veut, on peut. Le reste viendra avec le temps InchaAllah. Maintenant je vais suivre mes cours, donc impossible de continuer, je te donne donc mon numéro de téléphone pour qu'après on se voit. Je t'y amènerai chez notre Oustazia. Elle aura le plaisir de t'aider.

_Merci beaucoup ma chérie. Bonne journée. Me dit-elle, en prenant mon numéro que je lui ai noté sur un bout de papier.

_Pas de quoi. Dis-je avant de tracer ma route.

...
Une fois de retour à la maison j'ai trouvé bébé Malik dans son berceau, je me mis à jouer avec lui, je me demande où se trouve ma nouvelle maman.
J'appelle notre oustazia, pour lui en parler et pour une première fois je me sens utile, que j'ai au moins fait ne serait-ce qu'un peu de bonnes actions. 

Si je pense à eux... Mes parents, je suis fière de savoir qu'ils sont heureux, d'où ils sont, car je suis devenue celle qu'ils voulaient que je devienne. Je vois et réalise qu'enfin la vie n'est rien d'autre, que notre ennemi là, qui nous berce avec tant d'illusions.. Des illusions, qui nous rendent aveugle, qui nous bandent les yeux et qui nous éloignent en fait de la réalité de la vie elle même.
Les gens s'inquiètent, se rendent triste juste pour des simples matériaux, alors que s'ils donnent cette même utilité à la religion, ça serai MachaAllah.

Si je me rappelle qu'avant j'étais une jeune fille, qui s'intéresse à la mode, qui aimait les dernières marques de tout, les boites de nuits, plus précisément passion et level, Kanazy, pilules... Bref j'étais une bad girl quoi.
J'étais cette fille là, qui faisait à chaque fois pleurer ses pauvres parents matin et soir, la fille qui s'en foutait des conseils de ses supérieurs, qui n'a besoin de l'avis de personne pour faire ce qui lui semble bon.  Que le monde avait bercé d'illusions, et manipuler à sa guise..
Mais.. la vie m'a donné une très bonne leçon, que je ne pourrai certainement oublier.. À la mort de mes parents je me suis rendue compte que tout ceci n'était que les mauvais conseils de cette misérable vie, les personnes, que je pensais qui m'aimaient ne l'étaient en réalité pas, qui me poussaient dans les bras de ce monde si cruel.
Après leur décès j'étais à la merci de la rue.. Me demandant chaque instant, qui passait où sont toutes ces gens qui me disaient de vivre ma jeunesse comme je l'entendais  ? Où sont-ils aujourd'hui ? Pourquoi aucun d'entre eux n'a essayer de m'héberger chez lui? Ils m'ont donc tous abandonner, sachant que je n'avais personne sur qui compter, la seule personne qui me restait, était un de mes nombreux copains, c'était un lieutenant de douane ( Abderrahmane Salissou), mais depuis son affectation vers diffa je n'ai plus aucune de ses nouvelles, j'ai appris, quelques mois après qu'il s'était marié avec une fille de sa famille.
C'est là qu'a commencé une nouvelle aventure, que j'ai dû affronter seule contre le monde entier en errant dans les rues de Niamey, j'ai été traiter de tout sorte de nom.. D'autres me traitaient de prostitué, d'autres de villageoise chassée de chez elle...
Et un beau jour, en marchant derrière la grande mosquée j'ai rencontré Razina, au début je ne l'ai pas reconnu, mais par la suite je me suis souvenue qu'elle était plusieurs fois venue à la maison, quand mes parents étaient là..
Mais à cause de mes nombreux absences, je ne l'ai vu que 2 fois.
C'est ainsi qu'elle m'a raconter qu'après l'incendie tout le monde m'a cherché sans succès..
Elle me conduis sur sa moto, chez elle, à Dar-Es-Salam (en ce moment elle était dans ce quartier) . Et depuis lors je vis chez elle.
Petit à petit je me rapprochais de Dieu, je me suis inscrite au "makaranta" pour apprendre la lecture coranique, à l'aide de Razinatou, elle m'a ensuite encourager à reprendre mes études à la fac. J'étais découragée, j'avais perdu goût à la vie, mais je me suis redressée toute seule, six (6) mois après j'étais déjà loin dans la religion MachaAllah. Je pars lentement, mais très sûrement;
Je partais avec la fille de nos voisin, qui fréquente aussi l'université  Abdou Moumouni (UAM).
C'est une amie à Razina qui m'a trouver le travail de domestique là où je suis actuellement. Donc je travaille là-bas, pendant les vacances ou nos nombreux mini vacances (vous savez tous comment sont les université publiques, toujours en grève).

En pensant à toute ma vie d'avant je ne souhaite à personne d'être la fille que j'étais, il y'a 1an.

Donc Macha Allah, qu'Allah guide toute personne qui s'éloigne de son chemin, qu'il lui accorde une seconde chance de pouvoir se faire compter parmi ceux qui adorent notre bien aimé Alyhi sallatou wa salam, même si d'autres en manque, car faut savoir que la mort ne prévient jamais...

Éloignons le sheytane (diable) de nous, on peut le faire, les "hadiths, Ayâ, zikrs, istigfaris, Dua. Tout ceci nous éloigne sheytane de nous.

La miséricorde d'Allah est sans limite, MachaAllah, vous voyez à quel point la gentillesse de notre seigneur est grandiose? Il nous a créer tout ce qu'il nous faut pour nous éloigner des choses mauvaises, et nous rapprocher de lui, car qu'on le veuille ou non c'est envers lui que nous allons retourner.
Ô croyants d'Allah craignez ALLAH, craignez vos tombes, la tombe est cet endroit où seules tes oeuvres, tes actions (qu'elles soient bonnes ou mauvaises) parlent; craignez le jour du jugement dernier, ce jour où il n'y aura point de machine arrière, que de regrets, qui nous submergent. Ce jours où nos membres se mettront à parler à la place de nos bouches, ce jour où mères fuit enfants, où  enfants fuits mères, où pères fuit enfants, où  enfants fuit pères, où  maris fuit épouses et où femmes fuit époux. Ce jour où chacun ne cherche que sa peau.
C'est ce même jour que d'autres comme les têtus diront: oh si seulement je savais. TROP TARD!

Alors toi, ma soeur, Mon frère, ma tante, mon tonton etc saches que si tu est dans le "hram"qu'il n'est jamais trop tard de changer de chemin, si tu n'est pas mort. ALLAH accepte notre repenti, que l'on soit jeune ou vieux. Alors vous voyez encore combien Allah Soubahana wa ta'ala est gentil?

-MARIA. Cria Razinatou en me faisant sursauter. Pourquoi tu pleures?

En faite je ne savais même pas que je pleurais.

-Non rien, ma chérie, juste comme ça..

-Je te connais assez, pour savoir que tu ne me dis pas tout..

-Si, je pense juste à cette vie, qui n'est en réalité RIEN.

Elle me prit dans ses bras et bébé maliick se met à pleurer.
On se regarde, puis on éclate de rire, avant que sa mère ne le prenne, pour l'allaiter.
Et moi je vais dans ma chambre, prendre une douche et me reposer un peu, avant l'heure du crépuscule.

J'attends l'avis de tout le monde.
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Je m'excuse pour mon absence.