- Bienvenue à la maison !
Hé bah dites donc, ça c'est une putain de cabane.
- Waaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaw, s'émerveillaient Sam et Jojo.
Alors que l'on s'apprêtait à scrutin les moindres recoins de notre nouvel habitat, Amélie se redressa d'un coup et pointa nos pieds :
- STOP ! Vous allez me retirer vos vieilles chaussures poisseuses et vous nettoyez vos ieps, nous ordonna-t-elle. Surtout toi Camille, je veux pas retrouver non plus tes chaussettes trainées partout.
Ah ... Les chaussettes de Camille ... Une grande histoire assez odorante dirai-je. Elle en a traumatisé plus d'un avec ses chaussettes de l'enfer. La première fois, c'était lors d'un séjour scolaire à Marseille. La demoiselle partageait une chambre avec Amélie et d'autres camarades. Tout se passait bien jusqu'à ce que l'une de ces camarades retrouve des chaussettes à tremper dans le lavabo qui servait également au brossage des dents. L'odeur qui s'en dégageait était immonde. Cette histoire s'est alors reproduite chez moi, dans ma salle de bain. Après avoir exploré des tunnels cachés (on faisait un peu comme de l'urbex) qui nous avaient obligés à emprunter des tunnels de boue, cette dernière avait décidé de laver ces foutus chaussettes dans mon lavabo. L'eau était marron. Je pense que cette indication est suffisante pour vous donner une idée du supplice qu'elle nous a infligé. Il est alors tout à fait naturel que nous refusions de devoir subir ce cauchemar encore une fois.
Une fois ce petit nettoyage obligatoire fait, nous étions autorisés à se balader à l'intérieur de la bâtisse. Nous sommes parties chacune de notre côté, avec l'espoir de tomber sur quelque chose de comestible et des réponses à nos questions. J'ai d'abord traversé le salon, composé d'un tapis bleu turquoise rappelant la couleur de la mer, ainsi que d'un canapé blanc crème dont la structure était faite de bambous, une table basse en bois et quelques étagères collées contre le mur. Il y avait des noix de coco ayant sûrement servies de verre qui traînait çà et là par terre, mais au vu de leur couleur (elles étaient quelque peu noircies), le, la ou les propriétaires devaient être partis depuis un bon moment.
- Hé ! Venez voir !, nous appela Amélie. J'ai trouvé des messages.
Je me précipitai vers elle avec Samantha, curieuse de la découverte de notre amie. Elle se tenait à côté d'un coffre de bambou, assise sur une chaise et tenait plusieurs papiers jaunis.
- Alors ?, demandai-je. Qu'est-ce que ça dit ?
- Hé bien, il semblerait que cette « maison » était occupée par un groupe de jeunes d'après du même âge que nous. Armand, Annaëlle, Aline et ...
Elle n'avait pas fini sa phrase qu'elle éclata de rire jusqu'à en avoir les larmes aux yeux.
- Qu'est-ce qu'il y a de si drôle ?, s'étonnait Sam.
- Ah ah ah, continuait-elle de rire. Rien, ah ah, c'est juste que, ah ah ah, le dernier mec s'appelle DIDIER ! AH AH AH AH !
Ah. C'était donc cela la source de ce fou rire.
- Mais qui s'appelle Didier à notre âge ? Ah ah ah. C'est moche comme nom en plus, ça fait beauf, continuait-elle en gloussant.
Il aura fallu au moins 5 bonnes minutes pour qu'elle se calme et que l'on apprenne la suite de ces informations.
- Elle est où Camille d'ailleurs ?, s'interrogeait Sam.
- Bonne question, je ne sais pas, lui répondis-je.
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Mayhem
RandomVous savez, je vous aime beaucoup toutes les trois. Sans déconner, je vous dois beaucoup et avec vous, je me sens plus légère. Comme libre, vous voyez ? Du coup, j'ai décidé de vous partager un morceau de ce qu'il se passe dans ma tête lorsque je m...