Mal du pays

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Cela devait faire approximativement un mois et demi que Raf et Clary nous avaient rejoins. Ma patrie commençait à me manquer, ma chère Italie, pays de mon enfance, de mes joies et souffrances. Quelques vers d'un grand poète me revinrent à l'esprit:

"Dans cet enchantement câlin où s'évapore 

La résolution des précises vertus,

Qu'avons-nous égaré, que cherchons-nous encore? 

Quel perfide regret nous a tant abattus?


Une attente sans but en moi se désespère,

J'ai le mal d'un pays d'où le vent doit souffler.

Où donc est mon pays, la maison de mon père 

Et le chemin secret où je veux m'en aller?" (" A vêpres" Les Heures, Marie Noël)

Indéniablement, si je ne me reprenais pas, j'allais laisser des sentiments trop puissants m'envahir et me faire sombrer. Or, les sentiments brouillent le jugement et les actions. Je ne dois plus me laisser submerger. Sur ces pensées, je me levai du fauteuil de ma chambre et partis travailler pour oublier. Je fis ma dissertation sur Le Roi Lear de Shakespeare, il ne me fallut que deux heures pour la rédiger. A l'instant même où je posai un point final à ce travail, je reçus un message et Jay entra en vitesse dans ma chambre. 

-Il y a une soirée ce soir et tu ne peux pas ne pas y aller, c'est beaucoup trop important! S'il te plaît! 

-J'y serai!

-S'il te ... attends tu viens de dire oui?

-Il me semble effectivement t'avoir confirmé ma présence, dis-je dubitative.

-Je pensais devoir me mettre à genoux pour que tu viennes ou te proposer toutes sortes de services comme avec ton frère. Il ne voulait pas à cause des risques de paparazzi ou de dangers autres. Il m'a fait toute une morale et puis au final il a dit oui, parce que j'ai sorti l'argument fatal. De toute manière vous vouliez voir à quoi ressemble une vie d'adolescents normaux.  Oh non! Ne me dis pas que je me suis remis à parler sans interruption! C'est pas possible ça m'arrive tout le temps en ce moment, je ne comprends pas! C'est pourtant pas compliqué! Et puis...

Je le regardai débattre avec lui même, amusée. J'attendais qu'il finisse. Il était déjà comme ça lorsque nous étions petits. A chaque fois qu'il était stressé, il se mettait à parler et personne ni rien ne pouvait le stopper, si on omet un bisou ou une menace très forte. Au bout de deux minutes, où il continuait son monologue, je me décidai de me lever et de le faire taire. Je déposai un bisou sur sa joue et c'eût l'effet escompté.

-Tu me fais bien rire mais là j'en peux plus. 

Louis arriva dans ma chambre et me vis avec Jason. 

-Ah tu tombes bien! J'ai besoin de vous deux pour savoir quoi mettre ce soir, je doute qu'un de mes trois pièces fasse l'affaire pour ce genre de soirée. 

Nous rigolâmes tous les trois. Nous allâmes dans son dressing et le préparâmes. Une fois fait ils se tournèrent tous les deux vers moi. Je pris peur face à leur tête.  Jason me prit la main et me tira jusqu'à mon dressing. J'avais emmené avec moi de nombreux vêtements d'Italie en cas d'extrême besoin. Jay fit les gros yeux en ouvrant mes placards. 

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 14, 2020 ⏰

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