Ambiance Royale®

Une famille presque au complet

Leurs yeux s'ouvrirent grands comme des soucoupes. Un flot d'émotions m'assaillit et sans comprendre pourquoi, je m'accrochais à Louis. Ce dernier resserra son étreinte et m'agrippa la main en retour. Des larmes coulèrent et creusèrent des sillons sur mes joues. Tant de sentiments contradictoires m'envahirent, j'étais partagée entre la tristesse de ne plus avoir pris de leurs nouvelles, la joie de les revoir, l'incompréhension de mes larmes, mais aussi la colère de revoir des personnes qui appartiennent  à mon passé sombre. Je restai plus sur le sentiment de joie qui m'avait envahit quelques secondes auparavant. Daniel interrompit mes pensées:

-Quand nous parlons du loup! Talia, voici Louis et Camille ainsi qu'Alexander/Alessandro . 

Isa nous serra mon frère et moi dans ses bras et quand elle arriva à mon père, notre tante de cœur octroya un câlin digne de retrouvaille tant attendue.

-C'est lui votre meilleure ami de lycée alors? demanda Talia en désignant papa.Et vous, vous devez être les amis perdus de Jazz? demanda-t-elle dubitative.

Nous sourîmes, tristement pour ma part, pour lui confirmer ses propos. Talia nous dévisagea un à un, lentement, tandis qu'Isabelle ne cessait de murmurait des phrases tout à fait incompréhensibles. Tout ce que nous pûmes déceler parmi tout cet amas de paroles insensées furent des" je n'en reviens pas, impossible,merveilleux". Mon père profita de cette occasion pour la taquiner sur son  étonnement en lui disant que si elle n'était pas contente nous pourrions repartir, mais elle refusa automatiquement, se reprit et joua son rôle de maîtresse de maison. Elle nous conduisit dans son salon. Après s'être assise, elle nous fit part de son étonnement des plus grands:

-Je ne m'attendais pas à vous revoir, mais absolument pas! Je ne savais même pas que vous veniez! Je suis si heureuse de vous revoir! 

- Si tatie n'étais pas au courant de notre venue imminente, cela signifie que Jason ne l'est pas également?

-Euh j'ai préféré lui préparer la surprise, nous informa Daniel. Passons à table, mon ventre crie famine et mes narines ont humé un doux parfum de Francesco qui nous a préparé de succulentes lasagnes!

Il nous adressa un clin d'œil. Nous partîmes à sa suite dans la salle à manger. Pendant le repas, nous parlâmes de ce qui s'était passé dans nos vies depuis notre éloignement, c'est-à-dire la paperasse, nos obligations et nos "cours". Le temps passa tellement vite que c'est vers vingt-trois heures que nous allâmes nous coucher. Des domestiques nous indiquèrent nos chambres respectives. J'étais tellement épuisée que je m'endormis encore vêtue.

Le lendemain matin, je me réveillai dans une chambre différente. Je me rendis compte que ce n'était pas ma chambre et je commençai à paniquer. Tout à coup, des images de la veille me revinrent et je me calmai. J'étais chez Jason... Je regardai l'heure sur mon réveil et vis qu'il était déjà dix heures. Je me levai, pris ma douche dans ma salle de bain.

J'enfilai une robe et des escarpins. La robe m'arrivait aux genoux, était bleue à rayures et cintrée à la taille par des motifs très élégants, tandis que mes escarpins étaient simples et beiges. 

Je sorti de ma chambre, mais à la place de descendre, je fus attirée par une porte. Ne me demandez pas pourquoi, ni comment, mais j'étais persuadée que c'était la chambre de Jason. Je l'ouvris et fus étonnée de l'ordre et de la propreté qui y régnait. Elle était peinte de vert et d'argenté. Sur le bureau nous pouvions trouver des livres de littératures, mais aussi des souvenirs de vacances, je suppose. Je promenai mon regard dans la pièce. Une commode était ornée de photos encadrées. Je m'approchai et vis deux photos une de lui et moi et la seconde de mon jumeau,lui et moi à nos neuf ans. Les autres étaient des photos de famille ainsi que des clichés avec plusieurs personnes de nos âges, sans doute son groupe d'amis. Mais un autre cadre attira mon attention. Il y avait soigneusement encadré la lettre que je lui avait écrite avant de partir  il y a six ou sept ans de cela.

Mon Jay à moi,

Je pars. J'ai besoin de me reconstruire,Lou' et papa aussi en ont besoin. J'espère que tu vas tenir ta  promesse. Sache que moi je le ferai, il n'y aura qu'une personne qui pourra m'appeler Amy et c'est toi. Je n'ai jamais compris et je ne comprendrais sûrement jamais  pourquoi, à seulement dix ans, j'ai perdu des gens à qui je tenais énormément. Merci de m'avoir fait des câlins quand je pleurais et désolée pour toute les fois où je t'ai énervé. Mon Jay à moi,et seulement à moi, tu vas me manquer et jamais je ne t'oublierais. Je t'aime beaucoup mais je dois partir.

                                                                                                                 bisous, TA Amy

En relisant cette lettre, je ne pus m'empêcher de sourire et de verser quelques larmes. Après être partie pour des causes diplomatiques et de deuil, nous avions entrepris une conversation épistolaire et nous avions arrêté du jour au lendemain. Mais cela ne m'a jamais empêché de tenir ma promesse. Mon regard se posa sur une armoire où je vis des posters de la NBA accroché et je souris de nouveau comme une idiote.

-Il n'a jamais arrêté de penser à toi. De temps en temps il nous demande de tes nouvelles et il regarde sans arrêt des chaînes d'infos pour pouvoir avoir des informations en plus mais ça n'est jamais fructueux comme votre père vous protège de ce monde de fou. 

Je me tournai et vis Isabelle.

-Isa?

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Alors? Qu'en pensez-vous? J'attends vos avis avec impatience ! 

J'attendais les vacances avec tellement d'impatience que je bénis le ciel d'en avoir! Vous partez où? ou alors que faites-vous? En tout cas, bonnes vacances mes crapauds!!!!!!