Ne vous inquiétez pas, je gère ... Ou pas !

Chapitre 12 - Lila

Tant qu'à faire, autant fouiller. Ce n'est pas de ma faute si son profil est public. Elle n'a jamais vu « Esprit criminel », cette jeune demoiselle?

Contrairement, ce que je pensais l'option menuiserie est assez répandue dans le Brabant, sans  oublier le fait que son école à bonne réputation. Anya est une très jolie fille, il faut rendre à JulEs C. ce qui lui appartient. J'ai contacté Maya et nous avons décortiqué son profil ainsi que les photos d'Anya et Daniel prisent ensemble lors de leur stage. Si je ne le connaissais pas, j'aurais pu penser qu'Anya et lui forme un couple. Ah la bonne blague, le connaitre, chaque jour qui passe m'apporte son lot de surprise.

Avec tout ça, je ne sais pas comment aborder la soirée de demain. Il ne me doit rien et je ne lui dois rien. Il ne m'a rien promis, c'est moi qui me suis fait des films et il ne m'a jamais contredit. Il n'a jamais été clair sur le fait que je ne devais pas me faire de film ou qu'il y aurait ou pas quelque chose entre nous.

Je ne vais pas trop me prendre la tête et je verrais bien comment la soirée va se passer.

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- Papa, est-ce que je peux savoir ce que tu fais avec cette batte de baseball ?

Daniel est censé arriver d'ici à quelques minutes et mon père qui ne trouve jamais rien d'intéressant à faire le samedi soir s'est mis en tête d'accueillir Daniel avec une batte de baseball.

- Je suis ton conseil et me prépare à foutre la trouille à Daniel. GGrrrrrr !!! Et voilà que mon père se prend pour Hulk maintenant. Seigneur, venez-moi en aide.

Je n'ai pas le temps d'adresser un second message au Seigneur qu'on sonne à la porte.

- J'y vais! Mon père tape une pointe vers la porte d'entrée.  Oh la la je n'avais pas remarqué qu'il ne portait qu'un singlet et il a ajouté l'option : bomber le torse. Oh, misère...

- Bonsoir Daniel. Vas-y entre. Lila en a encore pour quelques minutes.

- Je suis là papa. Bonsoir Daniel, ça va ? Je veux l'embrasser sur la joue, mais j'hésite une fraction de seconde, il faut dire que la prestation et la présence de mon père me laisse un peu perplexe.  N'ayons pas peur des mots, il me fait peur car je ne sais pas à quelle sauce il va nous manger.

- Bien et toi ? Daniel me regarde mais je vois bien que ses yeux essaient de sortir de leur orbite pour voir mon père derrière lui.  Bon garçon, toujours garder un oeil sur l'homme à la batte.

- On y va? On risque de rater le bus. J'ouvre la porte d'entrée et pousse Daniel vers la sortie.

- Ne rentre pas trop tard, ma chérie. Et toi, je te tiens à l'œil. Mon père est entrain de menacer Daniel du regard et moi je suis entrain de me demander si le juge de la jeunesse va accepter cette situation pour mon dossier d'émancipation.

- Merci, papa. Au revoir, papa et ne t'inquiètes pas. Je t'envoie un message à chaque étape de la soirée. J'embrasse mon père et referme la porte derrière moi.

C'est parti pour la soirée qui va soit donner naissance à une love story ou à une tragique story-amitié confirmé !

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Misère. Je ne les attendais pas avant lundi. Me voilà indisposée et je n'ai pas de tampon sur moi. Système D, je vais me faire une serviette de papier toilette et me mettre en quête d'une jeune fille qui pourra peut-être me dépanner d'un tampon.

Après avoir accosté trois jeunes filles, la quatrième avait dans son sac un tampon de réserve. Je me sens mieux mais maintenant que je sais qu'elles sont là, je me sens vaseuse et j'ai un début de crampe au ventre. Comme si je n'avais pas assez mal aux tripes.

- Ça va ? Daniel est venu par derrière et il m'a saisi. J'ai cru que tu ne sortirais jamais des toilettes. Tu matais tes seins, ne t'inquiètes, je te rassure tu es bandante ce soir.

Je pouffe comme une idiote, mais ça remarque me fait du bien et j'espère qu'elle nous apportera un vent de belle soirée.

- Il y a intérêt à ce que je sois bandante, j'ai mis mon super soutif porte-bonheur. Celui de notre rencontre. Je minaude, mais je ne rigole pas pour le côté porte-bonheur.

Il rit tout en passant un bras sur mon épaule et nous dirige vers le coin de confiserie. On se prend un paquet de popcorn et une boisson chacun. On s'installe dans la salle et on met le paquet de popcorn entre nous. Non, je ne me fais pas de film, je vais en voir un. Mais mon esprit est en plein tournage avec nous dans les rôles principaux.

Je n'en peux plus. Si il ne m'embrasse pas maintenant, je vais mourir d'auto-combustion sur ma pierre tombale on marquera « A notre fille adorée tombée sur le champ de l'auto-combustion auto-sentimental».  J'espère que mon père va pouvoir tout mettre.

-Le film a commencé, il y a seulement dix minutes, laisse-toi le temps de profiter d'être dans le bain avant que je ne t'embrasse, me chuchote Daniel.

- Pfff, n'importe quoi, je lui réponds tout en me renfrognant sur mon siège.

- Si tu veux que je t'embrasse et si je ne le fais pas tu vas mourir t'auto-combustion auto-sentimental, tu viens de me le dire.

Au temps pour moi, je pensais parler à mon moi intérieur. Il vient de me confirmer qu'il allait m'embrasser, il ne me reste plus qu'à faire semblant d'être plongé dans le film. Je vais boire un petit coup, il ne faudrait pas que j'ai un reste de popcorn entre les dents ou dans la bouche. Mince, est-ce que je dois mâcher un chewing-gum maintenant et puis je vais le jeter ou, il ne faudrait pas que j'ai les mains trop chargées, j'ai prévu de lui arracher l'arrière de ces cheveux pour faire bonne mesure et pour intensifier le baiser.

- Chhhuuuuttttt. L'homme à côté de moi vient de me faire sursauter. Pourriez-vous l'embrasser qu'on passe à autre chose, je ne voudrais pas savoir ce qu'elle prévoit de vous faire gardons une part de mystère.

La loose, mes pensées sont encore sorties de moi. Daniel ne peut s'empêcher de rire. Il s'étouffe même en riant, et en pleure. Je ne le vois pas nettement, mais j'ai l'impression qu'il n'avait plus ris comme ça depuis très longtemps. Il me prend la main et me dirige vers lui et pose – ENFIN – ses lèvres contre les miennes. C'est un simple baiser joyeux car je le sens encore sourire. Son baiser est plein de gaieté et d'amour. Peut-on déjà parler d'amour après un canard. Mais j'en veux plus et je lui montre en m'accrochant à lui. Il entrouvre sa bouche et j'en profite pour faire passer ma langue. Voilà ça c'est un vrai baiser, c'est le baiser que je voulais et que j'attendais.