Chapitre 8

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Après avoir pris une navette, nous nous arrêtons à la station « Alfada Centre ». Des gens sortent, d'autres entrent. Il y a beaucoup de personnes contrairement à Widht. J'imagine que c'est à cause du soleil qui doit attirer un plus grand nombre d'habitants.

Les immeubles sont tout aussi hauts que ceux de Widht mais sont en verre. Les rues sont bordées d'arbres, un parc accueille des gens qui se promènent avec leurs enfants. L'endroit semble plus vivant que le monde précédent.

Quelques minutes plus tard, nous nous arrêtons devant une tour en forme de cobras entrelacés. Le hall est immense. Il y a des personnes avec des mallettes qui scannent un bracelet -­ attaché à leur poignet – à un lecteur étrange, afin de franchir différents portiques. Ce sont certainement des employés qui se dirigent vers leur bureau.

Rebecca m'emmène tout à l'opposé des portiques où des types vêtus de combinaisons noires avec des casques et des armes, comme ceux qui m'ont arrêtée la veille, contrôlent le personnel qui fait la queue. Ils scannent leur poignet avant de les laisser accéder aux différents ascenseurs derrière eux. Nous nous mettons derrière la file.

Rebecca retire bientôt un bracelet de sa poche, et lorsque nous arrivons devant celui qui me semble être un policier du futur, elle le lui tend.

Un écran s'affiche subitement et le policier nous laisse passer après avoir lu un message, et nous conduit devant l'un des ascenseurs. Rebecca met le bracelet à son poignet. Je plisse les yeux en le contemplant. Maman en possédait un avant. Mais elle l'avait jeté pour une raison que j'ignorais.

Nous prenons l'ascenseur qui s'arrête au dernier étage.

La première chose que je remarque en entrant ce sont deux écrans panoramiques sur lesquels figurent d'un côté une femme d'une quarantaine d'année, la peau mate et un chignon bien tiré, et de l'autre un homme aux cheveux blancs et un bouc bien taillé. Sur leur gauche, Clay le balafré, confortablement installé dans un fauteuil violet, joue avec une bague sertie d'une pierre rouge. Il est habillé d'une tunique noire et bleu marine. À côté de lui, se trouve un homme plus âgé, la cinquantaine environ. Sa tunique est blanche et ornée d'une écharpe en soie brodée. Sur sa droite, les trois Juges et un fauteuil vide.

Rebecca incline la tête et pose son poing droit sur sa poitrine.

— Majestés. Messieurs les Juges. Je vous présente Dulcie Ross.

Mes yeux glissent sur chaque visage. L'un des Juges, à la corpulence plutôt imposante, tend sa main pour m'inviter à me rapprocher. Je fixe Rebecca qui me sourit avant de tourner les talons. Et là, je commence à paniquer. Je pensais qu'elle resterait avec moi.

— Approchez-vous, poursuit le Juge.

Je m'approche lentement et m'arrête.

— Pouvez-vous vous présenter, déclare le Juge à la longue barbe.

Mon cœur tambourine dans ma poitrine. La dernière fois que je me suis présentée, c'était lorsque j'entrais en première année au collège, devant une classe de trente élèves. J'avais juste donné mon nom.

— Elle vient de dire que je m'appelais Dulcie Ross. À moins que vous vouliez savoir d'où je viens ?

Clay le balafré s'esclaffe. Je fronce les sourcils alors qu'il tente de reprendre son regard impassible. Je me demande bien ce qu'il fait là. Rebecca m'avait dit une rencontre avec les Juges, pas avec d'autres gens.

— Oui, dites-nous d'où vous venez et parlez-nous de votre famille, ajoute le Juge replet.

Je le fixe. Lui, il a l'air moins sévère que les autres.

PARAL-LEL Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant