Une discussion s'impose -ou quand tu sais que tu vas passer un mauvais moment-

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''Bon, Mélanie je vais te poser la question cash, es tu enceinte ?"

Assises sur son lit ma mère et moi nous faisons face. J'ai rarement le droit d'entrer dans leur chambre parfaitement rangée mais étrangement je ne me sens pas si flattée que ça.
Je m'attendais à cette question bien sûre mais son expression énormément inquiète m'étonne. Dire qu'il y a dix secondes elle chantonnait gaiement en se préparant un thé. Finalement je me contente de la vérité simple.

''Non.''

Son visage se décontracte d'un coup. Elle ne doute pas une seconde que je dis vrai entre nous a toujours reigner une ambiance d'honnêteté.

''Si tu savais comme tu me soulages. Quelle bonheur d'avoir une petite fille aussi sage que toi!

_He bien durien. Mais on peut savoir pourquoi ça te soulages autant.

_Ma chérie tu n'as que 15 ans. Evidemment que ça m'aurait inquiétée dans le cas contraire!''

La manière qu'elle à eu de me répondre aussi rapidement retient mon attention. Soit la grossesse de votre fille de 15 ans a de quoi inquiéter mais ma mère a tendance à rarement faire voir lorsqu'elle est soucieuse et de prendre chaque mauvaise situation avec optimisme. Si jamais au grand jamais j'étais vraiment tombée enceinte je suis sûre qu'elle m'aurait accompagnée dans cette épreuve sans jamais me montrer le moindre signe d'inquiétude.

''Tu es sûre que tu ne me caches rien d'autre. insistais-je.

_Dis moi plutôt ce que toi tu nous caches. Les pulls extra larges et les leggings long alors que tu détestes en porter. Sans compter les séances de vomi à pas d'heures.''

Bon ok finalement j'ai vraiment pas été discrète. Mais elle a raison j'ai toujours détester porter des vêtements qui couvrent trop ma peau. J'aime sentir le vent caresser ma peau et agiter mes cheveux. Surtout lorsque lorsque je suis sur le pont . C'est pour ça que je mets généralement des débardeurset suis très peu frileuse. Au fil des années en voyant que je n'aurais décidément jamais aucune utilité des t-shirts à manches longues j'ai préféré ne pas les renouveler et garder uniquement des pulls légers au cas où j'aurais vraiment froid.

''Il n'y a rien de spécial. niais-je. Mes oncles ont sûrement dû me passer un de leurs virus. Dis moi plutôt qu'est ce qu'on part faire au juste sur cette île? Depuis qu'on est né on n'y est jamais allé et là du jour au lendemain tu trouves ça si chouette d'y faire un tour.

_Tu réponds aux questions par des réponses maintenant ?

_C'est que tu viens de faire, non?''

Elle soupire puis réponds enfin.

''Disons que c'est pour une naissance.

_De qui? Quelqu'un de la famille? Vous ne nous en parlez jamais.

_En quelque sorte oui.

_T'as pas plus vague comme réponse ?

_Ecoute tu me fatigues et tu n'as pas à me parler comme ça. s'énerve-t-elle.

_Excuse moi. C'est juste qu'en général vous nous dites tout toi et papa. Mais en ce moment vous avez l'air toujours sur les nerfs. Et les frères Costco qui sont malades tout ça, ça finit par me stresser également.

_Ne t'inquiètes pas tout va bien et je suis sûr que tout te semblera plus clair une fois que nous serons arrivés.''

Elle me prend dans ses bras et pose ma tête contre son épaule. Ça fait du bien de s'expliquer les choses. Certes il y a encore beaucoup de choses qui m'intrigue mais ma mère l'a dit elle même je comprendrais mieux une fois sur l'île. Dans tout les cas je doute qu'elle me cache la vérité très longtemps. J'ai confiance en elle et elle aussi je sais que jamais elle ne me mentirait si cela pouvait me vexer. Et je préfère ne pas trop insister après tout il est vrai que même si je ne leur mens pas vraiment , je ne leur dis pas non plus toute la vérité sur mes petites expériences nocturnes.

La passanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant