Des volcans titanesques s'étendaient à perte de vue dans l'horizon. Un frisson de terreur me parcourut à l'idée qu'ils puissent se rallumer. On aurait dit les enfers juste avant leurs création et que leurs flammes se déchaînent. Mais ils m'avaient clairement- et heureusement- l'air éteint, et depuis pas mal de temps au vu de la végétation qui avait eu le temps de pousser aux amonts. Mais n'étant pas experte en volcanologie je ne pus quand même continuer à contempler la vue l'esprit tranquille. J'avais toujours trouvés les volcans magnifiques mais seulement en photo n'ayant pas eu encore l'occasion d'en voir en vrai malgré nos nombreux voyages. De plus près c'était bien plus imposant et terrifiant mais finalement ça restait magnifique. Tout comme le réseau de forêts qui serpentant entre les monstres volcaniques donnait un côté délicieusement sauvage et exotique au paysage. Et finalement je tombai amoureuse de notre nouvelle destination. Je me voyais déjà aventurière comme Indiana Jones en train d'explorer les moindres recoins de l'île. Une main se posant sur mon épaule m'arracha de ces projets de visite. Surprise, je reconnus la poigne de fer de mon père.
"Tu n'es pas en salle de commande? le questionnais-je.
_Ne t'inquiètes pas le bateau est déjà amarré. me rassurait-t-il simplement."
Nous restâmes un moment silencieux, contemplant les montagnes ardentes, sa main toujours posée sur mon épaule en un geste d'affection. Étonnamment c'était comme s'il partageait avec moi l'appréhension de l'abord de cette île mais une appréhension teintée d'un émerveillement quoique le sien avait un air nostalgique. Rompant ce long silence chargé d'émotion il fit mine de retourner en cabine surement pour arranger les affaires mais je l'arrêtais.
"_Attends moi je vais t'aider!"
Il se contenta d'hocher la tête. Et je le suivais vers le salon. Nous avions déjà rassemblé nos affaires la veille et maman et mon frère nous attendaient avachis sur le canapé. Ma mère lisait un livre et mon frère était sur son téléphone. Comment pouvait-il rester aussi calme était un mystère pour moi cependant je ne m'arrêtai pas et continuai vers ma chambre afin de réunir mon sac et ma petite valise. Si changer aussi souvent de destination m'avait bien appris une chose c'était à rassembler uniquement le strict nécessaire. C 'est à dire 1 jeans, 1 short, 1 jogging et 5 hauts bleu marine. Ni plus ni moins. La seule petite extravagance que je me permettais était ma collection de carnet dont je recouvrai les pages de nos expériences de voyage et de mes cauchemars étranges. Peut-être que les écrire au propre les rendrait moins mystérieux? Aussitôt dit, aussitôt fait. Je me rendis dans ma chambre munie d'un des petits carnets rouges, ma couleur préférée. Assise sur mon lit je commençai à assembler mes souvenirs. J'essayai d'imaginer le décor mais rien ne me venait à l'esprit. A la place la fille tout de noir m'emplissait l'esprit. Je revoyais ses yeux profonds et envoutants qui semblaient lire en moi comme dans un livre ouvert. Comme si elle me connaissait encore mieux que moi même et moi aussi savais tout sur elle. Je ne rêvais même pas mais je pouvais sentir sa présence. Soudain un vent chaud me caressa la nuque et il sembla venir me dire à l'oreille un mot que je prononçai à mi-voix : " Zuri". Et je devinai que ce mot devait être un nom. Son nom. Et au moment où je soufflai la dernière syllabe je crus sentir le vent s'intensifier comme un ouragan autour de moi. Mais en rouvrant les yeux je découvris que ce n'était pas qu'une impression. Tout autour de moi, les objets avaient été projetés comme si une tempête avait éclaté dans ma petite chambre. Ma chaise et mon bureau renversés, mes livres tous éparpillés sur le sol. Aucun objet n'avait été épargné. C'était un véritable désastre. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer? Etait-ce moi qui avait provoqué cela? En prononçant ce nom maudit? Au moment où le vent avait déferlé j'avais senti une énergie étrange aux aromes anciennes me traverser le corps. J'examinai mes mains, tremblantes, et remarquai un détail qui me glaça le sang : les marques de coupures brillaient d'un éclat émeraude...
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La passante
Paranormal"Elle était là, juste devant moi, la fille que je voyais dans mes rêves depuis 2 semaines. Inconsciemment mes jambes se mouvèrent dans sa direction. Elle était là je ne pouvais pas la laisser repartir sans rien faire. Alors je la suivis..."
