VII - Passion vs Reason

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26th of December 1998 – 18th of April 1999

Chronology
2nd of May 1998 : Battle of Hogwart

Durant le dîner, l'article maudit fut l'unique sujet de conversation. Hermione était soucieuse, les Weasley indignés et Harry aurait bien aimé qu'on parle d'autre chose. Ron était outré qu'on mette en doute leur aventure et le rôle de Harry dans la défaite de Voldemort. Il proposait des vengeances plus improbables les unes que les autres quand George l'interrompit pour lui demander :

— Dis, Ron, et si on faisait des plumes qui n'écrivent que des injures et qui signent systématiquement Rita Skeeter, plus bête et méchante, tu meurs !

Il y eut un moment de silence ébahi, alors que tous les convives prenaient le temps de savourer ce miracle. Pour la première fois depuis la disparition de son jumeau, George proposait un nouveau produit pour les farces et attrapes.

— Super idée ! s'enthousiasma finalement Ron. Ouais, génial !

— Il suffira de reprendre les plumes à réplique cinglante et de modifier un peu le sortilège, réfléchit George.

— Et on l'appellera Plume vipérine, compléta Ron. À glisser dans le plumier de vos camarades.

— On s'y met dès demain.

Les Weasley couvèrent leur miraculé d'un regard amusé et soulagé à la fois. Harry songea que si Rita savait qu'elle avait fait une bonne action ce jour-là, elle se sentirait déshonorée.

*

Dès le lendemain midi, Hermione était de retour au Terrier.

— Nous avons eu une petite réunion, Kingsley et moi. J'ai envisagé avec lui les différentes manières de convaincre les représentants des guildes de le soutenir. Nous en avons conclu que le plus efficace serait de se montrer dans les lieux publics et de s'intéresser à la vie des sorciers. C'est comme ça que Fudge a obtenu son poste.

— Et Shacklebolt veut faire pareil ? s'étonna Harry.

— Promettre le changement ne sera pas un argument de campagne suffisant, soupira Hermione. Ça fait peur aux gens. Dis-toi que Kingsley n'aime pas davantage que toi l'idée de serrer des mains.

La formulation de la phrase éveilla la méfiance de Harry.

— Comment ça, que moi ?

— Tu iras avec lui.

— Ah non, jamais de la vie, dit Harry le plus fermement possible.

— Tu ne vas pas laisser tomber Kingsley ! s'indigna Ginny.

— Pas question que j'aille faire le guignol et me pavaner dans les rues, assura Harry buté.

Il songea que s'il faisait ça, Rogue le traiterait de nouveau d'orgueilleux... juste avant de se souvenir que Rogue était mort. Un instant désarçonné, il perdit le fil de la discussion. Lorsqu'il se raccrocha à ce qui se disait, Ginny semblait toujours plaider pour qu'il se donne en spectacle. Encore sous le choc de ses pensées, il la rabroua :

— Et depuis quand tu t'intéresses à la politique, toi ?

— Tout le monde n'est pas aussi bouché que toi, lui rétorqua-t-elle aussi sec.

— Allons, mes enfants, intervint Molly alarmée.

Il y eut un silence gêné. Finalement Harry murmura :

— Désolé, Ginny.

— Harry, lui assura Hermione, on comprend très bien ce que tu ressens. Cela ne plaît à personne. Mais il faut en passer par là, c'est tout.

The Ones Who LivedWhere stories live. Discover now