PROLOGUE

58 2 0
                                    


Je courrais. Le plus vite, le plus loin possible de la maison. Il faisait encore noir, seul la lune transperçait cette épaisse nuit noir qui semblait engloutir chacun de mes pas,  et un courant d'air frais me faisait frissonner. Les yeux rivés devant moi, je n'entendais plus les hurlements de ma mère, que mon père essayait temps bien que mal de calmer mal grès la douleurs qu'on voyait déjà dans ses yeux depuis l'arrivée de la police.

Je courus pendant une bonne heure lorsque je m'interrompis. Un champs de coquelicot se tenait alors a ma droite, le rouge ressortant de cette nuit sombre et noir. D'un coup sec, je m'essuyait les yeux et me dirigeais vers celui ci. Les fleurs d'un rouge sang, presque écarlate, se balançaient au grès du doux vent de cette nuit. Il semblait pourtant si violent et fort pour moi. Dans ma rage, j'arrachais les fleurs autour de moi. Pourquoi. Pourquoi nous?Sur les 1 millions de ce pays, il fallait que ça tombe sur nous. Je haïssais se monde ou l'injustice régnait plus que tout, tandis que certains avait une cuillère d'or dans la bouche, d'autre devait se taper les pires horreurs du monde, sans avoir les moyens d'arranger ça. Merde.

Mes genoux cédèrent sous l'emprise de mes sentiments. Je me remis a pleurer sans pouvoir m'arrêter. Du coin de l'œil je vis un groupe d'amis passer devant moi, me regardant maladroitement sans vouloir pour autant m'interpeller ou croiser mon regard. Ils passèrent sans demander leur reste. Je m'en foutais de mon état sur le moment. Après coup, je me dis qu'ils ont dus me prendre pour une folle, les cheveux en pétard, des perles de sueurs glissant sur mon front, couverte de terre, des coquelicots dans la main. Mais comme je le disais, je m'en foutais. Mon frère avait disparut. Depuis deux semaine déjà. Les policiers venait de nous annoncer qu'il devait arrêter d 'enquêter, que le délai était passer, qu'ils étaient désolés, qu'on pouvait faire appel a un enquêteur privé, sans comprendre qu'on avait pas les moyens, qu'on peinait déjà a garder notre maison et l'école.

Il avait disparut. Le trésor de ma vie. Celui pour qui j'aurai toujours été la. Celui qui me connaissait plus que je ne me connaissait moi même. Qui m'enlevait la cigarette d'entre mes lèvres, pour que je ne me pollue pas la santé, qui me portait jusqu'à la maison lorsque j'étais trop bourrée, en me tenant les cheveux pour que je puisse vomir. Celui avec qui j'avais fait les quatre cent coup, qui me faisait rire, sourire, avec qui je dansais jusqu'à ne plus sentir nos pieds. Mon frère, putain. Mon jumeaux.

Sous le coup de l'émotion, je vomis. Relevant le tête avec difficulté, je me mis a penser vite, et fort. Je hurle a en perdre la voix, après ça je ne pleurerai plus. Comme une promesse. Je le retrouverai. Quel qu'en soit le prix. Alors je hurle encore et encore au milieu de ces fleurs qui semble comme des perles de sang sous cette lune blanche et ronde.

Attend moi Samael, je te jure que je prendrais le temps qu'il faut, mais je te retrouverai.

Sur ma vie.


Fantasy world but.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant