Chapitre 7 : La raison

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J'accélère ma marche vers Kya.

- Je suis là, dis-je en m'assurant qu'elle puisse voir mon visage.

Elle regarde le jeune homme à la chevelure brune puis m'observe à mon tour, le regard plein d'eau.

- Monsieur, aidez-moi ! me dit-elle en regardant partout. 

Je m'avance doucement et la regarde dans les yeux.

- Viens, je vais te conduire à ta chambre.

Elle me suis tranquillement.

- Monsieur, où suis-je ? demande Kya.

Je lui sourit doucement.

- Tu es en sécurité, ici, dis-je. 

Elle hoche la tête. Une fois dans sa chambre, je sors son livre favori de sa bibliothèque et le lui tend.

- Je sais que tu aimes lire ce livre, tiens.

- Oh ! J'adore ce livre ! dit-elle en retrouvant le sourire. Merci beaucoup.

Elle sourit enfin. Je prend la petite boite que je voulais lui donner. Devrais-je ? Je me ravise et la remet dans ma poche.

- Bonne fin de journée, dis-je.

- Merci énormément, bonne fin de journée à vous aussi ! Oh, mais quel est ton nom ? me demande-t-elle.

Je baisse le regard.

- Nous nous reverrons, lui répondé-je en lui souriant.

Elle me sourit en retour et me fait signe de la main.


...

- Tiens Papa, me dit ma fille en me tendant un carton plier en deux. Bonne fête !

Sur le carte, le chiffre trois écrit à l'envers suivi d'un zéro ainsi que plusieurs ballons de couleurs ornent le dessus. À l'intérieur, trois bonhommes y figurent, tous se tenant la main, une petite fille au centre. Je peux voir d'un côté, un homme, et de l'autre, une femme représentant Kya. Kann m'enlace.

- Tu crois que maman se souviendra de moi un jour ? me demande-t-elle.

Je la sers fort dans mes bras.

- Peut-être un jour. Et en attendant ce jour, nous continuerons d'aller lui rendre visite.

- Comme ça elle ne sera jamais seule, dit Kann.

- Exact. 

Kann s'écarte et me sourit.

- Même si elle ne se souvient pas de moi, je me souviendrai toujours d'elle. 

Je lui sourit. Elle a si bon cœur, elle ne devrait pas avoir à subir tout ça... Si seulement Kya n'avait pas eu un Alzheimer si précoce...

- Papa ?

- Hum ?

- Tu l'aimes toujours, maman ?

- Bien sûr que oui. Il y a des jours où je suis fatigué de faire tant d'efforts, mais je l'aime toujours autant. Et il est important de lui montrer qu'on l'aime même si elle ne s'en doute pas toujours. 

- Je lui ai dit aujourd'hui, me dit Kann avec son si charmant sourire d'enfant.

- C'est bien. C'est parfait, même. 

Je la sers dans mes bras.

- Tu vas lui donner un autre jour ? me demande Kann.

Je sors la petite boite de ma poche et l'ouvre. Je contemple la petite chaîne argentée à laquelle s'accroche l'alliance de ma femme.

- Nous avons encore tous les jours devant nous, dis-je avec le sourire.

Naruto : Un monde parallèle au mien [Kankuro]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant