#8 Idiot + abruti = Robin

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Rangeant la chambre depuis environ 2h, c'est pour dire le bazzard qu'il a mis.

Je me suis procurer un sac poubelle, on peut dire que il ne faut pas mettre de vase dans une chambre d'hôpital, ou de bic car oui Monsieur le capitaine les a brisé....

Croisons les doigts qu'il ne faut pas tout rembourser... Alors que je voulais déjà le tuer à la base, là ça va de pire en pire.

Dire que de base je suis venue ici pour me faire moins de cheveux blancs, j'ai l'impression que le nombre a augmenter, on peut même dire doubler.

Je souffle, exaspération, tristesse, incompréhension, colère, déception, un mélange de sentiments assez déprimant.

Malgré tout, je n'arrive pas à lui en vouloir. Robin a supporter les crises de larmes durant des années, mes plaintes, mes colères et toujours il est resté patient au bout du téléphone... Alors qu'est ce un peu de ménage ?

Mettant le sac poubelle près de la porte, je me rapproche du lit.

Lorsque j'arrive tout près, j'observe ses cicatrices, c'est moche. La peau est rouge et boussourflu, elle date sûrement mais elle reste bourssoufler.

Je ne résiste pas à l'envie d'y passer mon index, ça doit faire mal...

Me rappelant soudain des crèmes dans mon sac je sort une composé de vitamines Et, ça aide à la cicatrisation m'avait il dit.

J'en met un peu sur mon doigt, voulant lui mettre sur la cicatrice, quand tout à coup Robin ouvre les yeux, et de sa main il me repousse et plutôt violemment.

Tellement que la crème atterrit sur mon haut, je me retrouve popotin par terre et ma tête cogne violemment contre le mur.

Entendant sûrement le bruit, une infirmière me voit et me prend en charge rapidement.

Après un long examen, on a la conclusion, une belle bosse et plaie ouverte, pas de traumatisme crânien en vu mais faut faire attention dans les prochaines 24h.

Donc je ressemble à je ne sais pas quoi avec un pansement sur mon front car oui, chanceuse comme je suis j'ai réussi à l'ouvrir le front avec je ne sais pas quoi.

Ainsi donc, sous mes insistations, je me retrouve avec une poche de glace dans la chambre de Robin. Même si je ne vois pas pourquoi la glace, le mètre sur mon pansement ? Ça sert à rien si ?

Malgré l'avis du médecin, le qualifiant de dangereux.

Mais j'ai gagné la bataille, le médecin Dubois, l'a donné son numéro disant que si j'ai un problème ou quoi, je peux l'appeler.

Dans la chambre de Robin, j'ai laissé 2 mètres de distance, bah oui, j'suis pas suicidaire...

On se fixe dans le blanc des yeux depuis environ 20 minutes déjà.

J'ai pas l'intention de parler la première.

1. J'ai mal au crâne.

2. Je suis en colère, c'est la troisième fois ! Et la 3e fois est la bonne ... Ouais la bonne pour me blesser puisque je me suis fait ausculter.

3. J'ai trop mal au crâne.

4. Je n'ai pas envie de crier, ce qui va arriver si je parle d'abord.

5. J'ai mal au crâne !

Quand enfin il ouvre la bouche c'est pour dire des idioties... Encore.

- Pourquoi tu m'a abandonné ?

- Je ne t'ai pas abandonner.

- Pourquoi tu es partie ?

- Pour me faire soigner.

- Je veux dire il y a 3 mois ?

Hein 3 mois ? Euh j'étais encore à New York, et lui en Afrique....

- Il y a 3 mois Robin tu étais en Afrique... Tu te rappelle ? Dis je d'un voix douce, comme à un enfant.

- Je... Je.. ouais je crois.

- Alors je vais essayer de t'aider, je suis arriver il y a plus d'une semaine, nous avons passer 4 jours ensembles ici ? Tu t'en rappelles ?

- Oui..

- Bien, il y a 3 jours, je suis partie faire une formation tu te souviens ? Kent aurais dû te le dire, chéri.

- Je, je...

Le voyant totalement désorienté, je me rapproche lentement, doucement afin de ne pas l'effrayer. Est ce vraiment ce garçon complètement perdu que je connais depuis 5 ans ? Lui le capitaine qui est dans l'armée depuis sa majorité ?

Une fois près de lui, j'ouvre mes bras et lui fait un câlin, petit à petit, il met ses bras sur ma taille. Me faisant une place dans son lit, je m'assois, et il pose sa tête dans mon cou.

Je lui fais des cercles dans le dos du bout des doigts, espérant le détendre, ce qui arriva au bout de plusieurs minutes.

- Chéri, tu veux bien m'expliquer ce qui s'est passé ? Dis je doucement.

- Kent est repartit pour l'Afrique, une attaque qui a causé la mort de centaines de soldats, donc il a été appelé d'urgence en tant que sergent.

- Continue, dis je en continuant mes cercles dans son dos.

- Alors c'est Larry qui est venu, Larry m'a dit que tu étais partit. Que mes cicatrices t'effrayais... Que tu ne voulais plus de moi et tu l'a chargé de m'en parler.

Pourriture ! Bordel de merde !

( Situation de merde, je m'autorise bordel à la place de prout)

- Et tu l'a cru ? Comme ça ?

- Non, mais... Je crois commencer à comprendre. Larry m'a dit que les médecins m'injectais des sédatifs car je suis agressif. Puis n'ayant pas de téléphone et calendrier. Je l'ai cru quand il me disait que il venait tout les mois... Il m'a dit que une visite égal un mois.

- Alors tu as commencer à perdre espoir de me voir ?

- Au bout de 3 mois... Oui.

- J'ai compris, ne t'inquiète pas.

Puis comme pris d'une révélation, il s'écarte rapidement de moi. Et caresse mon front, je grimace un peu...

- c'est ma faute.

- Oui.

- je..je suis déso..

- Ne termine pas ta phrase, si tu veux être pardonner alors tu vas me faire le plaisir de réfléchir, la prochaine fois qu'un crétin te manipule d'accord ?

Hochement de tête.

Maintenant, reste plus que à convaincre mon corps que ceci était un accident... Car malgré les frissons que je ressens au contacte de Robin...

Mes poils se dressent également, signe que c'est un danger. Grimaçant à cette idée. J'essaye rapidement de sourire.

- Aller Robin, aujourd'hui c'est spaghettis bolognaise.

Comme un enfant il hoche la tête et dévore son plat une fois réchauffer.

Un enfant... C'est le bon mot.

C'est un enfant, sous sa carapace de soldat, de capitaine d'unité, de guerrier. C'est un enfant, il a besoin qu'on le rassure, e envie qu'on s'occupe de lui.

Comme un enfant, il peut faire toutes les tâches seul mais psychologiquement il a besoin d'un présence pour le rassurer.

Ce garçon a grandit trop vite, je le sais et ça depuis 2 ans, je connais toute sa vie mais savoir et voir ... C'est deux choses.

Serais je prête ? Prête à reconstruire les parties brisés et recoller les parties cassés ?

Un abruti que j'aimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant