Lettre à toi

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Bonsoir,

Je t'écris pour te dire que même si je ne te connais pas encore, tu me manque.
Je t'écris aussi pour te dire que en ces moments-ci je pense souvent à toi.

Je pense à ton sourire qui m'illumine. Je pense à tes yeux qui me transpercent et me réconfortent.

Je rêve que tu viennes dans mes bras pour te sentir, là . Ton corps, chaud, contre le mien. Pour me sentir enfin moi, pour me sentir apprécié, serein et calme.

De meilleurs jours viendront, j'en espère la venue.

Dans mes rêves je te retrouve, mais dans mes pensées et à mes côtés tu n'est qu'absence. Et c'est ce qui m'attriste. 

Pour tout te dire que quand je rencontre Morphée je ne pense pas à toi, et cela me trouble profondément. Je rêve que tu viennes combler ce trou béant dans ma poitrine. Que tu y trouves ta place et t'y blottisses.
Je pourrai me comparer à un puzzle, mais tu n'en serai quune pièce, ce qui me semble plutôt peu. Et comment compléter ce tableau – qui n'est tout sauf artistique – s'il en manque des pièces, et si d'autres en sont encore inconnues ?

Je me rappelle de ces moments qui n'existent pas encore. Où le soleil disparaissant à la surface d'une mer sereine, emplissait mes yeux d'une dorure douce et chaleureuse. Et ta présence, réchauffant encore plus l'atmosphère, remplaçait le vide par la sérénité.
Mes envies, disparues; mes caprices, envolés. Juste le doux chuchotement des vagues hésitantes à m'effleurer; intimidées par le calme sourire qui prenait place sur mon visage. Et le sable refroidissant sous nos pieds après une chaude journée de début dété. Les grillons chantants au loin, et l'odeur de ton parfum et des légers embruns sur toute la plage.
Les bouclettes de tes cheveux, frémissants sous le doux chemins du vent et des dunes. Et tes yeux reflétant ce tableau me firent enfin me sentir moi-même.

Ce soir là rappelle toi, ton corps blotti, tellement proche du mien, presque comme si nous ne faisions qu'un. La fenêtre ouverte laissant passer les derniers rayons de soleil de cette chaude journée. La fenêtre ouverte, le vent faisant danser les rideaux. Allongés sur le matelas. Nous étions bien vivants; tellement vivants que rien n'aurait pu nous faire tanguer, rien n'aurait pu nous atteindre. Je repense à cela, souvent. À ce calme. À toi.

Enfin voilà, je pense à tout cela, cet été qui n'existera peut-être jamais.

Tu n'existes peut-être pas non plus d'ailleurs...

Tout cela pour te dire que tu me manque.

Bien à toi.

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