C'était une nuit sans lune

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Cétait un nuit sans lune.
Peut être même un nuit sans rien.

Au loin on pouvait distinguer un village mort, sans vie. Un village fantôme. Le silence régnait. Même le vent s'était tut.
Les pas dans l'herbe : faible. Et le vrombissement de la ville était trop loin pour être perçu.
Seuls les hauts sapins, imposants, menaçants faisaient face. Comme des géants, golem de la vie, osaient se dresser. Les corps face à eux n'étaient qu'insignifiants. Leurs grondements dans la montagne faisaient trembler le monde.

Impuissants que nous sommes, faibles et lâches. Pauvres petits êtres de sang et de chair. Les montagnes endormies, et les longs fleuves frais fuyant entre leur lourd repos. Le silence assourdissant de la nature.

Et, seul, j'avançais dans ce sombre monde qui m'encerclait. Perdu dans un aussi vaste et terrifiant endroit. Ma tête secouée w flot incompréhensible; d'une pesante présence inconnue.
Lourde,
Lourde,
Lourde à s'en décrocher comme l'aurait fait le ciel sous le poids de sa responsabilité.

Puis incapable de bouger à nouveau, je m'allongeait. Le lit était tiède, dur et inconfortable, impossible d'y trouver un quelconque repos. Tout m'était lointain.

Le flot m'emportait, et comme à son habitude : il me noierait.

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