Bonne

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Elle franchit le petit portail de fer rouillé. Il grinça, mais elle n'y ressentit rien de sinistre ; c'était comme la sonnette d'un magasin qui annonçait son arrivée. C'était l'entrée de son parc.

Elle s'arrêta et ôta d'un mouvement ses tennis. Elle les prit par les lacets et se mit à courir légèrement. Ses chaussures se balançaient au rythme de ses pas. Son sourire s'était encore agrandi.

C'était ça, la vraie vie, pour elle : courir à pieds nus dans la terre, sourire jusqu'aux oreilles, se perdre dans ses pensées. Imaginer son complément. Ce garçon parfait qu'elle n'avait pas rencontré.

Elle ralentit, sortit du chemin terreux. Des brins verts lui chatouillaient les pieds. C'était doux, doux comme une plume. Elle adorait cette sensation. C'était comme être libre. C'était être libre.

Elle aperçut son arbre, là-bas : c'était l'emplacement idéal pour une bonne évasion dans ses rêves.


Elle voulait juste trouver la bonne personneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant