New York,
Il était là, dans ce cercueil, noir, si sombre comme son âme. Il m'avait fait mal, m'avait jugée, m'avait battu et j'en gardais à jamais les cicatrices. Daniel était un homme bon, il avait du charisme mais aussi du succès, j'étais fière de l'avoir comme mari, mais le temps changeait son visage et le pouvoir lui donnait un goût amer. Il ne supportait pas l'échec, et cela le rendait fou jusqu'à accuser sa propre femme de lui nuire, mais il n'y avait pas que ça.
Il pleuvait à grosses gouttes, tout le monde était déjà rentré et moi j'étais là avec mon parapluie rouge vif et ma tenue noir. J'étais seule face à cette tombe, sans émotion, j'observais ce dernier, en me disant que la personne qui m'avait fait le plus souffrir, ne pourrait plus jamais m'atteindre ; je laissais une larme s'échapper sachant que mon cœur le définissait comme étant l'amour de ma vie. Un dernier regard et je me dirigeais vers la voiture. Même quand celle-ci roulait mes yeux étaient toujours absorbés par le cimetière. Adieu, adieu mon « cher » époux, adieu Daniel Rochers...
Deux ans plus tard...
- Madame ?
Je me retournai et vis Elise, ma femme de chambre.
- Qu'est-ce qu'il y a? Ne vois-tu donc pas que je suis occupée ?!
- Ex...Excusez-moi...Mais je veux juste vous dire que vos affaires pour le bal de ce soir sont prêtes.
- Oui, oui...D'accord ! Dis-je le regard dirigé vers mes documents.
J'étais vraiment à la bourre depuis que Daniel était mort, c'était moi qui devais gérer ses affaires, du tissu rare, en plus de ma ligne de vêtements. Donc une petite fête ne me tuerait pas, de plus c'est pour les affaires que j'y allais.
La route fut longue et ennuyeuse. Soudain je vis un homme qui faisait de l'auto-stop, désespéré à chercher une automobile et comme ma bonté était grande, je l'accueillis dans mon véhicule. En effet, il était bien habillé, ce genre de personne ne devrait pas être en manque de voiture à ce que sache mais je fis abstraction sur cela car il pleuvait.
- Merci infiniment Mada... Enfin mademoiselle, je crois. Dit-il tout hésitant, peut-être dû au fait que j'avais une alliance et que j'avais l'air très jeune, je ne savais pas, mais son attitude me fit échapper un rire délicat.
- Mais de rien, dis-je avec un sourire amical puis il m'indiqua où je pourrais le déposer.
- Pardon, je ne me suis pas annoncé Peter Jefferson, un millionnaire très charmant à succès, à qui ai-je l'honneur ? Dit-il en tendant sa main.
Oh et bien ! Déjà quel façon de se présenter très narcissique pour un homme aussi distingué, en effet ce n'était pas judicieux de donner une mauvaise impression à son hôte, vraiment j'avais horreur de ça .Et je pensais qu'il avait compris, dû au long silence et à la manière dont je l'avais dévisagé.
- Allons, je plaisante. Ajouta-t-il. Mais voyant que je ne réagissais pas, il en déduisait que s'il voulait arriver sec à destination, il serait mieux de ne pas forcer la main.
Après, le silence totale régnait dans la voiture, je sentais son regard sur moi et je n'aimais guère ce comportement. De plus, cela me gênait.
- Pourriez-vous cesser cela ?
- Quoi donc ? Dit-il avec un sourire toujours aussi charmant, mais on ne va pas se mentir qu'il était beau garçon.
N'empêche, que cette arrogance m'irritait, déjà avec le travail ce n'était pas facile alors un clown dans son genre, ce serait de trop. Je ne pouvais pas donc retenir la bombe qui menaçait d'exploser depuis des jours
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ʀᴇᴄᴜᴇɪʟ ᴅᴇ ɴᴏᴜᴠᴇʟʟᴇs
Короткий рассказ-Le voyage est une espèce de porte par où l'on sort de la réalité comme pour pénétrer dans une réalité inexplorée qui semble un rêve.- Guy de Maupassant {Bienvenue à tous dans mon recueil de nouvelles, voyagez entre chaque écrits, res...