Un doux cauchemar

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...

Je courais, je courais...

Je courais sans savoir pourquoi, sans savoir qui fuir, je ne savais pas si en me pourchasser, mais mon instinct me guidait et me disait de courir. Je m'arrêtais un instant à cause de la fatigue, mon cœur battait comme s'il allait sortir de ma poitrine, mes joues étaient en feu, ma vue était troublé et mes pieds refusaient d'avancer, il fallait donc que je m'arrêtais. Je ne savais pas où j'étais, tout était gris et morne, avec des personnes qui suivaient une routine machinale, une routine ennuyeuse, une routine sans avenir...

J'étais dans une rue, je ne savais pas laquelle, toutes les personnes se ressemblaient, le visage sombre, l'air fatiguée, ils étaient tous gris et sans vie. Quand je suspendus mes pas, pour les demander où l'on était, où pourquoi tout le monde semblait vivre le pire moment de leur existence, et bien, comme réponse je n'avais que des regards vides et un silence. Je ne comprenais rien, je ne savais pas où était ma famille et Frouloulou; mon chien qui était le but de ma sortie, je ne savais pas quoi faire, on m'avait surement kidnappée, ou bien droguée... Je ne savais pas, j'étais vraiment perdu et personne pour me sauver. Je ne savais même pas où rentrer, sur quelle épaule pleurée et je ne connaissais personne.

Donc je continuais à accélérer la cadence, je courais dans toutes les rues et je criais "à l'aide" , mais rien... je courais et je courais, des larmes commencèrent à couler, j'avais peur, tout ce que je voulais c'était retrouver des bras réconfortants. Manque de ne rien voir, à cause de mes larmes qui m'embrouillaient la vue, je trébuchais, sur le coup je restais plaquer au sol, et continuais à pleurer. Pendant une durée indéfinie je restais dans la même position, et je commençais à sentir mes genoux et mon front s'enflammaient dû à ma chute, cette douleur me faisait éclater en sanglots car personne ne viendrait me demander si ça va, ou bien me relever. Les passants se contentaient de me lancer un regard moqueur et s'en aller.

Finalement, je décidais de me relever et j'essayais de trouver un endroit où m'abriter, l'orage commençait déjà à gronder et des picotements, au niveau de mes pieds, mes cuisses et mes bras ne cessaient pas de se ressentir. D'abord, je sonnais à la porte des habitants de cette ville, lugubre, mais on m'envoyait balader. Ces personnes étaient vraiment sans cœur, ils entendaient l'orage et aucune empathie n'était venue dans leur esprit, quand ils me voyaient désespérer. Donc, je rodais entre les maisons, près des poubelles. Vraiment les humains des êtres pitoyables.

Dans le peu de confort que j'avais, je réussissais tout de même à trouver le sommeil car cette journée me portait confusion et inquiétude et je voulais juste me reposer.

Plongée dans un profond sommeil, qui était aussi curieux que cette ville singulière. Tout était blanc et très clair je pénis à voir où j'étais et qui était la personne sur ma droite.

-Lia, réveille-toi ! Lia, s'il te plaît ne me laisse pas...

J'ouvrais à peine ma bouche pour répondre qu'une douce main venait me réveiller, j'étais en plein rêve, un rêve qui avait l'air si réel et je voulais savoir qui était cette femme, elle semblait m'appeler mais je ne comprenais pas ce qu'elle voulait et pourquoi elle disait « réveille-toi et s'il te plaît ne me laisse pas » alors que j'étais en train de somnoler. Je ne pouvais pas me réveiller dans un rêve.

-Mademoiselle ? Mademoiselle ? Fit-une voix inconnue

Un bruit de tonnerre ! Et je me réveillais complétement déboussolée et par la même occasion, en sursaut.

-Mademoiselle ne restez pas là, vous allez attraper froid. Fit encore cette voix inconnue.

Je levais ma tête vers celle-ci, et y découvris un jeune homme, un an ou deux ans plus vieux que moi, il était brun et avait les yeux gris. Il avait l'air adorable et il portait des couleurs sur lui de la même manière que moi, pas comme le reste de la ville, en plus il était souriant, et c'était la première personne qui se préoccuper de ma situation.

ʀᴇᴄᴜᴇɪʟ ᴅᴇ ɴᴏᴜᴠᴇʟʟᴇsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant