Chapitre 1

2 0 0
                                    


Et c'est donc à ce moment qu'il faut dire au revoir, pour un an. Une année entière sans mes trois accolytes préférés, ma mère, mon père et mon frère. Même si elle peut être dure, j'aime ma maman, autant que les deux garçons. On a toujours formé une famille soudée, je sais que ça ne changera pas mais ça va me manquer nos moments à nous, nos fous rire et nos délires bizarres.

C'est donc ça partir, dire au revoir à plein de gens en sachant qu'on ne les verra plus avant longtemps. Bien que je sois excitée à l'idée de partir à Los Angeles, ça me brise le coeur. Je n'ai jamais vraiment aimé les adieux. Partir, leur tourner le dos, en sachant par avance qu'ils vont me manquer, c'est assez atrôce. D'autant plus qu'ils sont à l'aéroport, je sais que c'est maintenant, et qu'il n'y a plus de retour en arrière possible. Sinon je risque de me faire taper dessus par ma mère, avec tout le mal qu'elle s'est donnée pour me préparer ce voyage.

Hier c'était un peu plus simple quand j'ai dit au revoir à Emma. C'était un peu irréaliste, comme si on se disait au revoir et qu'on se reverrai le lendemain.

- Tu vas voir, ça va être génial ! Tu vas découvrir plein de choses, dit ma mère, qui bien que réticente au début, s'est trouvé plein de raisons d'adorer ce départ.

Je sais qu'elle ne trouvera pas de mots d'amour ou d'attention, elle n'a jamais su le faire. Mais je sais quand elle me regarde à quel point elle m'aime.

- Papa, je souffle en le prenant dans mes bras, tu sais que je t'aime.

En serrant le câlin, je sais qu'une larme coule sur sa joue. Il a toujours été très émotif. C'est de lui que je tiens pour ce côté de ma personnalité.

Benoît, qui voit mon émotion, me prend aussi dans ses bras.

- Ma belle et grande Clo, ça va être dur de ne pas se voir pendant autant de temps. Tu m'es indispensable, je ne sais pas comment je vais survivre, je me dirais que tu es entourée de plein d'américain géniaux et que tu kiffes ta vie et ça ira mieux. Quoi que non, tu ne t'entoures que d'américaines ! Pas de garçon, je ne serais pas là pour leur taper sur les doigts !

Je ris, il a toujours été un peu protecteur mais sans trop l'être. Il fait juste attention à moi. Il pourrait tuer pour me protéger et c'est réciproque. On a un lien très fort.

- Câlin groupé, crie ma mère.

Et je profite alors de cette bulle si apaisante pour la dernière fois avant longtemps. Nous restons longtemps comme ça avant que le dernier appel pour mon vol soit annoncé. Je les embrasse et commence à me diriger vers la porte d'embarquement. J'entends au loin mon frère crier : "Ne te retourne pas ça ferait trop film cliché." Alors pour rire, je lui fait un doigt d'honneur sans me retourner et m'engouffre dans le couloir. Je sais qu'ils sont restés jusqu'à ne plus me voir comme dans l'espoir que j'allais leur annoncer que je reviendrais vite.

Assise à mon siège où j'ai la chance d'être à côté de l'hublot, je deviens nostalgique. C'est drôle, j'ai terriblement envie d'aller là-bas, mais d'un côté j'aimerais rester dans ma petite vie tranquille. Mais je sais que c'est bien, je sors de ma zone de confort, de ma bulle protectrice. Je sens que cette aventure va m'apporter plein de choses.

Après que l'avion ai décollé, je choisis de lire un livre que j'ai emmené avec moi. Vous savez, ce genre de livre qu'on lit des milliards de fois parce qu'on s'en lasse jamais. "Les 4 filles du Docteur March", ou "Little Women" pour les anglais, m'a toujours accompagné dans ma vie depuis que je l'ai découvert. Je l'ai relu au moins 15 fois. En le sortant de mon sac, je remarque qu'il est légèrement plus épais que d'habitude. Je l'ouvre et aperçoit une enveloppe. Dessus, il y a "pour notre Chloé préférée". Je déchire l'ouverture et y découvre plusieurs feuilles différentes.

#DerenquêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant