Chapitre 3

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💥🙋🏼 Attention : scène de violence, d'insulte (ce genre de scène ne sera qu'occasionnelle, mais, pour moi, elles sont nécessaires à la suite de l'histoire) 💥🙋🏼

Pfiou... je l'avais échappé belle. 

Me faisant toute petite, je passais à côté d'un de mes bourreaux en sentant tout de même une goutte de sueur perlait sur ma tempe gauche. D'habitude, il ne prenait pas le train. 

Il ne m'avait pas remarqué ! 

Je ne criais pas victoire trop vite, je marchais plus vite en sortant du train. 

Nous étions en pleine ville. 

Des buildings, des immeubles, des quartiers d'affaire, des habitations, des cités, des autoroutes, des routes, des gens biens, des malfrats, ils n'en manquaient pas ici. 

Passant mes doigts sur mon front, j'enlevais la fine pellicule de sueur qui le recouvrait avant d'inspirer profondément pour calmer mon cœur qui battait irraisonnablement vite.

Je n'avais plus qu'à me rendre au lycée à pied, comme toujours. 

Remettant correctement mes cheveux autour de mon cou et mon sac sur mon épaule, je traversais la ville en observant, encore et toujours, ce qui se trouvait autour de moi. 

Plusieurs minutes plus tard, je retrouvais enfin les rues calmes des étudiants. 

Nous n'étions pas loin d'une université, alors il était normal que des fast-foods, cafés et autres soient là. 

La plupart du temps, quand nous avions temps libre, je sortais du lycée pour me glisser discrètement dans le parc où peu de monde allait. En tout cas, pas les personnes de mon lycée. 

J'y retrouvais des grands-parents, des jeunes faisant du yoga ou de la course à pied, des personnes promenant leur chien. Il y avait des gens autour de moi, mais des bonnes personnes. 

Je ne me sentais pas obliger d'y aller, je ne me sentais pas contrainte d'y aller, et je ne me sentais pas menacée ou en danger. Voilà pourquoi j'aimais y aller. 

Regardant de l'autre côté, je vis les bars et les cafés ouvrirent leurs portes. Peut-être que je pourrais m'y rendre un jour, histoire de voir à quoi tout cela ressemblait. 

Mes parents m'interdisaient plusieurs choses, dont celle où je ne pouvais pas fréquenter les bars. Ce n'était pas à l'échelle des riches pour eux... 

A ce moment, j'aurais tellement aimé réagir, ne serait-ce que souffler. Mais je n'avais fait que baisser la tête et acquiesçais, comme je le faisais depuis que tout avait commencé. 

Machinalement, je frôlais mon bras gauche de ma main droite alors que je déglutissais difficilement. 

J'étais faible, sans attache. Pourquoi vivre dans ce cas ? J'imagine que d'autre avait déjà abandonné, pourtant j'étais là. 

Pourquoi moi ? 

Et c'est dans ce genre de moment où je maudissais ma tante de m'avoir trouvé et "sauvé", disait-elle. J'aurais pu monter au paradis, ou en enfer. Qu'importe ! 

Dans tous les cas, cela aurait été mieux que de subir les coups et les insultes. 

💥🙋🏼

_ Oh ! Regardez qui voilà, les amis. Ce ne serait pas la petite pute de service ? Ricana une voix féminine 

J'arrêtais immédiatement de marcher en sentant mon corps se crisper douloureusement. 

Harcelée à en mourir...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant