La Bibliothèque des Origines

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Ce texte est une fiction et ne se base sur aucun fait réel.



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Faustine ne pouvait plus se détacher de son roman de fantasy grand format. Suspens, tension, stress. L'histoire la tenait en haleine à chaque page blanche rayée de noir. Impossible de s'en détacher.

C'était une passion chez elle et elle en avait fait son métier.

Aujourd'hui employée dans La Bibliothèque des origines, sa vocation lui venait d'une célèbre bibliothécaire connue par son unique pseudo : Historia, et son écriture d'une élégance qualifiée de royale. Instigatrice de la révolution de l'art littéraire, elle avait relancé mondialement l'intérêt que l'on pouvait porter à des pages imprimées. Socialisation, échange, culture... À l'aube des technologies et des paragraphes sur écran, elle avait créé l'idée même des bibliothèques au concept singulier.

Ce qui était le cas pour l'établissement où travaillait Faustine qui, en y repensant, se demandait si, un jour, elle aurait la chance de croiser cette fameuse Historia.

Car en effet, Historia était tellement invisible et secrète aux yeux du monde que seul un nombre très réduit de personnes connaissaient son visage. Chose rare et presque surnaturelle, aucunes caméras n'avaient jamais réussi à capter son visage. On ne connaissait que sa silhouette, ce qui conférait à cette femme une aura presque divine de mystère. Beaucoup souhaitaient la recevoir au sein de leur humble bibliothèque mais jusqu'alors, c'était un rêve irréalisable et une consécration inatteignable.

Une voix fit sortir Faustine de ses pensées.

– Faustine, ça va être l'heure ! On ferme la bibliothèque dans une dizaine de minutes. Mais avant, pourrais-tu ramener ses livres à leurs places ? Fit-il en désignant une pile. Ils ont été laissés là par une femme blonde aux cheveux blonds ondulés très étrange... Mais bref. Je te laisse t'en occuper, je me charge du livre de compte de la journée.

Faustine accepta mais cacha intérieurement son mécontentement d'avoir été arrachée de son immersion, stoppant net sa lecture. En plus, elle allait devoir attendre le lendemain pour lire la suite... quand elle en aurait le temps.

Mais dans le fond, son supérieur avait raison. Il était bientôt dix-huit heures, soit l'heure pour les rideaux métalliques de s'abaisser pour redonner au lieu, toute sa dimension onirique, le temps d'une nuit.

Sur ces mots, l'interlocuteur de la jeune femme lui tendit la fameuse pile de quatre bouquins qui, comble de l'ironie pour Faustine, trouvaient son rangement à chacune des extrémités du bâtiment.

Ce qui signifiait qu'elle allait devoir marcher dans la bibliothèque dans toute sa longueur et dans toute sa largeur.

Cependant, ce n'était qu'une formalité pour elle, une habitude, sans compter que, pour une fois, l'évacuation des derniers clients n'avait aucunement lieu d'être. En effet, il n'y avait déjà plus personne dans cette bibliothèque au concept particulier.

Faustine laissa donc son patron s'occuper de la comptabilité. Elle prit les quatre livres et s'élança en direction du centre de la bibliothèque.

Ils n'étaient pas énormes mais leurs poids se faisait ressentir. Elle les regarda un à un et découvrit quatre ouvrages radicalement différents.

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