Follement vôtre

Chapitre 1 - Ambre

Je cours dans les couloirs. Mon cœur pulse fort contre ma cage thoracique. Je l'avais pressentis ; quelque chose chez Max' ne va pas. Jamais sinon Cameron ne m'aurait conseillé d'aller vers lui, d'aller lui parler. Pour lui dire quoi ? Je l'ignore. Je suis mon instinct qui me crie de le rattraper.

Je m'élance vers l'ascenseur pour me rendre au parking, là où je sais que Max' gare sa voiture. Avec un peu de chance, il n'est pas encore parti. Je l'espère en tout cas !

Arrivée au sous-sol, je repère son véhicule. Cela n'est pas difficile, il ne reste que trois voiture : la sienne, celle de Cameron et du gardien.

Max' est au téléphone, la discussion semble animée. Il jure puis raccroche. Je me précipite vers lui.

—Max' !

Il se retourne d'un bloc. Je suis essoufflée d'avoir couru si vite avec l'espoir de ne pas le rater, mais je ne le quitte pas du regard. Le sien est voilé, semble triste, peiné. Ce n'est pas du tout son genre !

Même si notre relation n'a duré que quelques semaines, même si ce n'était que sexuel entre nous, on a appris à se connaître. Et bien qu'on agit comme si de rien n'était, il y a ce truc entre lui et moi, ce souvenir que nos corps ont fusionnés plus d'une fois, que nos souffles se sont mélangés, que nos cœur ont battu en échos. On ne pourra jamais oublié. Ni lui ni moi.

C'était l'année dernière...

***

* Un an plus tôt *

Les hommes, tous les mêmes ! Tu leur offres le doigt, ils prennent le bras ! Ils te salissent, te manipulent, te mentent. C'est une chaîne sans fin et ça ne changera jamais.

Pourtant, j'y ai cru.

Oui, vraiment !

Je croyais que cette fois, c'était la bonne, que j'avais trouvé le mec unique, celui qui me vénérerait, m'aimerait envers et contre tout.

Foutaise !

Et un de plus dans la liste ! Tromperie, mensonge...

J'avais prévu un bon repas romantique pour Harry et moi. Après les fêtes dans ma famille et la sienne, on avait besoin d'un moment rien qu'à d'eux. Du moins, c'est ce que je pensais.

J'ai demandé à terminer plus tôt, Cameron n'est jamais contre, Maxwell non plus. Je ne suis pas en retard dans mon travail, j'avais même pris de l'avance pour ce jour que je voulais si spécial. J'avais été faire les courses et j'étais rentrée plus tôt. C'est là que la réalité s'est abattue sur moi comme une chape de plomb.

Ce connard était au lit avec deux hommes.

Deux hommes !

Dans mon lit !

Jamais je ne pourrais oublier cette vision, cette queue dans sa bouche, l'autre dans son cul. Ce n'est pas l'acte en lui-même qui m'a écœuré, je pense être assez ouverte d'esprit. Ça ne me dérange pas de parler de sexe ou de tenter des expériences. Dites expériences qu'Harry n'a jamais voulu entreprendre avec moi ! Pourtant, j'ai bien essayée ; tenue sexy, achat de foulard, menottes. Je me suis même procurer un gode ! Bien que je ne sache pas vraiment comment l'utiliser. Mais c'est en pratiquant qu'on apprend. Non, lui, il a grimacé. Il préférait que ce soit doux...

Baliverne !

Il préfère avoir une bite dans le cul, oui !

Je n'avais jamais été si en colère... Je me sentais sale, trahie, abasourdie. Il a tenté de plaider sa cause. Trop tard. Je les ai tous les trois foutu dehors.