- ᴛᴏᴜᴛ sᴜʀ ʟᴇ BDSM

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Comme vous l'avez sûrement lu dans le résumé (et pour d'autres plus avancés, à certains moments dans quelques chapitres), le BDSM fera partie de la fiction un peu plus tard et j'aimerais donc éduquer les personnes sur le sujet qui ne s'y connaissent pas, qui aimeraient en savoir plus.

Il y a tant de clichés sur le BDSM qui malheureusement déforment son image réelle et désolent toute une communauté de pratiquants qui souhaiteraient partager librement les valeurs de, pour certains, ce mode de vie. Le BDSM est parfois vu comme abusif, manipulateur et violent, ce qui n'est pas le cas à moins de tomber sur une personne mal-intentionnée.

Le texte suivant vient du site "La Fabrique Crépue", écrit par Catherine Desjardins. Je l'ai modifié et organisé différemment afin de le faciliter un peu, rendant votre lecture plus agréable et fluide.
https://www.lafabriquecrepue.com/2017/10/02/le-bdsm-quest-ce-que-cest-par-catherine-desjardins/

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Que signifient les lettres BDSM?
1. "BD" fait référence à bondage et discipline. Le bondage est le fait d'attacher ou de restreindre les mouvements par le ligotage avec des cordes, des menottes, un corset, un sac d'enfermement, une combinaison de latex ou une cage. La discipline fait référence au fait d'obéir à son maître ou à son dominant. Ainsi, si le soumis désobéit de quelconque façon que ce soit (verbalement, physiquement, psychologiquement), il sera puni par une conséquence qui a été prédéterminée entre les deux parties. Celle-ci peut être d'être flagellé, frappé, privé de sexe, défendu de se masturber pendant une semaine, obligé de porter une ceinture de chasteté/cage à pénis, etc... Petit rappel, tout cela doit être discuté à l'avance et les traitements infligés doivent être réalisés avec le consentement total de chacun.

2. "DS" fait référence à la relation dominant-soumis. La relation dominant-soumis est une relation particulière. Elle est régie par un soi-disant contrat entre les deux personnes qui doivent énoncer leurs besoins, leurs désirs et leurs limites. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le soumis a le pouvoir décisionnel de mettre fin à la scène ou au jeu en tout temps, à l'aide d'un mot de sécurité qui sera énoncé au besoin. Ce mot doit être complètement différent du contexte sexuel. "Stop" par exemple est fortement déconseillé, puisqu'il est parfois utilisé dans un jeu de rôle, donc non sincère. Cette relation est basée sur la confiance, puisque chacun va tester ses limites au cours des échanges. C'est pourquoi il faut être constamment sûr de respecter l'autre et d'être à l'affût et de verbaliser quand quelque chose ne va pas. Cette relation peut être destructrice si elle est mal comprise ou si les bases sont fragiles : le BDSM peut aller jouer dans la tête de quelqu'un.

3. "SM" fait référence au volet sadomasochiste. La douleur dans le BDSM est l'outil qui décuple le plaisir, fait atteindre l'orgasme. C'est quelque chose de recherché, subtil, qui monte progressivement. Que ce soit pour punir un soumis ou bien pour lui procurer un orgasme, la douleur est utilisée pour se rapprocher entre dominant-soumis et raffermir les liens qui unissent les deux partenaires. Elle crée de l'endorphine, de l'adrénaline et donc une sensation qui fait planer. Elle est attendue et voulue, anticipée et prévue. Il existe ainsi autant de façons de pratiquer le BDSM que de couples, de partenaires différents et toutes se valent. À chacun de graviter autour des trois axes ainsi nommés pour bâtir une relation qui répond à ce que souhaitent les deux partenaires. Point très important, le SM n'est absolument pas obligatoire dans quelconque pratique liée au BDSM. Il est à nouveau question de préférences, de goûts et de consentement.

Mode de vie ou occasionnel ?
Il est important de mentionner qu'environ 10 % des gens ont des pratiques BDSM, et qu'il n'existe pas un profil type. Ce sont des gens bien ordinaires, comme vous et moi. Les pratiques hors BDSM et fétiches sont plutôt qualifiées de « vanilla ». Certaines personnes vivent le BDSM en tout temps, ce que l'on appelle 24/7. D'autres centrent uniquement leur intimité et leur sexualité sur cette pratique. D'autres pratiquent le BDSM de temps à autre, en plus d'avoir des pratiques vanilla. Bref, chaque personne choisit son niveau de pratique et si cela devient plus un mode de vie ou une pratique occasionnelle. C'est une façon d'ajouter du piquant, de tester ses limites, de se défier et surtout, de tester sa confiance envers l'autre. Les moments d'intimité ou de sexualité sont nommés jeux ou scènes, on parle rarement de "coucher".

Lieux de pratique :
Le BDSM se pratique à la maison, entre adultes consentants. Parfois, certaines personnes vont se créer un donjon (salle dédiée au BDSM, avec tous les jouets, instruments et précautions requises) à la maison et recevoir des adeptes choisis en ce lieu privé. Le BDSM se pratique aussi lors de soirées plus libertines, à grand public, où les gens seront reçus dans un donjon plus grand. Ces soirées, quoiqu'ouvertes à plus de gens, sont très sélectives et très sécuritaires. Des gardes de sécurité sont prêts à sortir les gens qui ne se conforment pas aux règles. Un code vestimentaire est requis et le consentement doit être demandé en tout temps, que ce soit pour regarder ou participer. Il n'y pas de place non plus pour le jugement concernant la nationalité, le genre, le sexe, l'orientation sexuelle et la position (dominant, soumis ou les deux) des gens.

Pratique millimétrée :
Autre point important : on ne se lance pas dans le BDSM sur un coup de tête. Cela pourrait être dangereux, notamment au point de vue physique. Il existe des cours dont le but est d'apprendre à manier les divers instruments, car il est facile de blesser son partenaire. Certains endroits sont très sensibles et il faut les éviter. Même chose pour le bondage : il faut savoir comment bien attacher son partenaire (parce que c'est un art!) afin d'éviter de couper la circulation, ce qui pourrait entraîner des blessures graves, voire la perte de membres. Il existe aussi d'autres précautions à prendre, notamment concernant la protection, comment entretenir ses jouets et son matériel. On évite aussi de mélanger drogues ou alcool et jeu, ce qui pourrait être très malsain, car sous l'influence de substances, on perd connaissance de nos limites. Enfin, on ne laisse jamais une personne immobilisée ou attachée sans surveillance, au risque que celle-ci fasse un malaise ou soit prise de panique.

Le BDSM n'est pas toujours lié au sexe :
Contrairement à ce que beaucoup pensent, les scènes/jeux ne sont pas toujours accompagnées de sexe. Parfois, aucune pénétration n'a lieu, il s'agit simplement de s'immiscer dans cette bulle et de laisser les effets thérapeutiques de cette pratique envoûter l'esprit et le corps de chacun. Les intentions des deux ou plusieurs partenaires doivent être claires dès le début. Lorsque la communication est adoptée et maintenue, tout est possible.

Aftercare :
Après les pratiques, il y a une séance de câlins, caresses et discussions. Bien souvent, les gens se sentent vulnérables, parfois émotifs et cela permet de faire une mise au point sur comment les choses se sont passées et de redescendre de ce rush d'hormones qui fait planer. Ce moment final est très important pour éviter tout débordement ou malentendu, il marque la fin d'une scène et le retour à la vie "normale".

J'espère que ce chapitre informatif vous aura appris pleins de choses et aura effacé certaines idées reçues sur cette pratique, certes hors du commun mais tout aussi valide que n'importe quelle autre.

Si vous avez encore des questions, je vous propose de les poser en commentaires et j'y répondrai avec grand plaisir ! ❤️

Colocataires (ʙᴏᴛᴛᴏᴍ!ᴊɪᴍɪɴ x ʙᴛs)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant