- Mes chers amis, nous sommes réunis ici aujourd'hui pour discuter de l'avenir, de notre avenir. Les rumeurs courent dans l'aile Nord, et oui en effet, notre population va mal. La famine va bientôt s'abattre sur le bunker des Sept Lunes.
Le chancelier Wellis s'exprimait calmement, même si au fond de lui, tout son être tremblait de peur. Aslan Wellis savait bien qu'il faudrait sortir, mais il savait également que la terre était vaste, et que il n'aurait plus d'emprise sur sa population une fois sorti. Et puis que faire si la terre n'était pas habitable ? Que se passerait-t-il ?
- Que proposez-vous, chancelier ? demanda le conseiller Jonathan Mendes.
- Nous devons choisir, si nous restons, nous allons devoir réduire la population de 72%. Ou alors une autre option viens à nous, sortir.
La peur présente sur tous les visages du conseil ne disait rien de bon. En même temps, pour eux, il y aurait toujours une solution. Ce sont les gens les plus importants de l'aile nord, autrement dis "l'aile des bourges". Si 72% de la population devrait être supprimée, ils seraient les premiers épargnés.
- Sortir ? Mais comment ! Nous ne savons même pas si la terre est habitable. C'est de la folie ! Vous n'allez tout de même pas envoyer près de 8000 personnes dehors, dont des femmes et des enfants, alors qu'on ne s'est même pas si l'air est respirable !?
- Allons, allons ! Cessez de paniquer Cameron. Bien évidemment que nous n'enverrons pas toute la population dehors. On ne prendra qu'une poignée de personnes, qui communiqueront avec nous par radio. Alors si la vie est possible dehors, ça sera le moment de reprendre ce qui nous appartient, mais si nous n'avons aucun signe de vie dans les 24 heures qui suivront leur sortie, alors nous procéderont à une réduction de la population.
Le chancelier se doutait bien que ça ne serait pas une mince affaire, convaincre la population de sortir allait être dur, mais il savait qu'il était doué pour convaincre, et que sa population était intelligente.
- Ils n'accepteront jamais ! cria Jonathan.
- Il n'a pas tort, monsieur le chancelier. Personne n'accepterait de partir pour une mort certaine, dis Adélaïde Smith.
- Alors nous les feront voter ! Laisser moi seulement faire un discours, les résultats seront positifs, je vous le promets.
Le chancelier sortit alors de la salle, près à en découdre avec sa population. Il laissa les membres du conseil abasourdi par la nouvelle. Wellis alla donc se réfugier chez lui, dans ses suites de luxe. Il prépara un discours, bâclé par le manque de temps, mais il était plutôt fier du résultat.
Il demanda aux gardes de sonner l'alerte pour que la population se rendent au "centre". Le centre était une énorme salle, capable d'accueillir tous les habitants. C'est souvent là qu'avait lieu les annonces en tout genre.
Il ne fallut pas moins de 15 minutes pour que la salle sois remplie. Le chancelier regarda ses habitants. On distinguait très clairement les trois groupes, ceux de l'aile nord ne se mélangeaient pas avec les autres. Idem pour ceux des ailes ouest et est. Aslan s'en désolait, il y a 107 ans, lorsque les survivants avaient envahis le bunker, les plus riches s'étaient directement dirigés vers les quartiers les plus luxueux, et le reste de ces gens avait du se contenter du strict nécessaire. Mais ça, c'était du temps de grand-père Wellis. Le chancelier avait espéré changer cette mentalité lorsqu'il avait succédé son père, mais il a échoué. Et voilà où nous en sommes aujourd'hui.
- Bonjour chers citoyens. J'ai sonné l'alerte et vous ai réunis ici pour vous annoncer une triste nouvelle. La population ne cesse d'augmenter. Nous avons tout essayé, même la règle que nous avons mis en place il y a plus de 15 ans maintenant : "un enfant par couple, pas plus", que vous n'avez pas respecter. Nous avons dû sévir. Je m'excuse encore pour vos proches disparus, mais ils ont enfreint la loi et...
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Survivors
Science FictionAn 2156, voilà maintenant 107 ans que nous, les humains vivons dans un bunker. Nous sommes de plus en plus nombreux chaque année. D'ici 8 mois, les spécialistes pensent que nous atteindront les 10 000 personnes. C'est énorme. Nos serres ne produisen...