J'ai Demandé À La Lune

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Un soir de novembre dans ma chambre de maison mitoyenne aux murs grisonnants et au papier peint moisi par endroits, je me m'étais perché pour sniffer ma coke. J'avais donc écrasé avec une cuillère cette poudre blanchâtre pour ensuite la mettre sur ma clef de maison. La tranchée étant remplie de sucre correctement, j'avais pu me pencher et faire cette action qui était vitale pour moi: aspirer tout résidu avec mes narines.
En attendant la montée, j'avais pu allumer ma chaîne hi-fi qui était en haut de mon armoire en bois d'acajou, pour balancer une musique qui donnait une facette de moi assez spéciale. Cette musique qui martèle à plusieurs reprises et prononce des bruits répétitifs est plus connu sous le nom de "techno". Maintenant lancée j'en avais donc profité pour ouvrir ma fenêtre de chambre qui donnait sur le toit de ma véranda et de descendre faire à manger à mon fils qui devait bientôt aller se coucher. L'horloge de la cuisine étroite et tout en longueur indiquait 21h30, j'étais encore en retard.. C'était devenu une routine.. Elle était éclairée par une lumière jaunâtre qui faisait ressortir le papier peint décollé vert. C'était un vert qui donnait souvent mauvaise mine je n'aimais pas cuisiner dedans. J'avais sorti du congélateur dégoulinant de saleté, une boîte contenant des frites à réchauffer au micro-onde. De toutes façons il ne méritait pas mieux. J'avais versé le contenu dans un essui tout que j'avais posé sur l'établi.

Remonté dans ma planque je m'étais allongé dans mon lit pour souffler, je commençais à partir. Quelques temps après je m'étais cru dans un rêve, un autre monde..

Je m'étais levé de mon lit et je m'étais mis à chercher mon paquet de cigarette sur ma moquette bleue marine recouverte par des miettes, des crottes et poils de chiens. À côté du briquet j'avais pu enfin prendre ma clope et aller m'installer au bord de ma fenêtre du premier étage paisiblement. Mes pieds flottaient dans l'air j'avais l'impression de voler. La lune était en face de moi, elle m'appelait avec sa lumière. Je l'avais donc regardé avec tant de passion que j'en avais oublié pourquoi.. Elle s'est mise à bouger tout doucement en faisant des cercles. J'étais totalement en extase devant la découverte de ce nouveau phénomène, je n'avais jamais observé une telle énergie auparavant. Elle avait commencé à se stabiliser et elle s'était mise à trembler. J'avais pu apercevoir une fente qui séparait parfaitement les deux parties. Et la Lune s'était cassée devant moi. Elle avait disparu en milles morceaux pour s'écraser sur un pâté de maisons en contrebas. Paniqué j'étais rentré à l'intérieur. J'avais pensé que tout était de ma faute, que je n'aurais pas dû fixer la Lune. Je m'étais tout simplement dit que c'etait une illusion mais, en fermant les vollets roulant j'avais vraiment constaté qu'elle avait disparu. Je m'étais rétracté en boule au milieu de mon lit et mes dents commençaient à grincer, ma mâchoire à se resserrer. J'avais donc commencé à pousser des petits cris de panique.
Mon fils grattait à la porte inquiet comme un chien. Il se demandait ce que je pouvais avoir, il voulait me rendre visite pour me parler mais la porte était fermée à clef. J'avais commencé à lui hurler dessus comme une folle pour qu'il se taise, mais terrifié, il s'était mis à pleurer. J'avais donc crié de toutes mes forces pour qu'il dégage et qu'il retourne dans sa chambre dans le grenier au dernier étage. D'ailleurs, il n'avait que le strict minimum, c'est-à-dire un lit qui était placé au centre de la pièce car le toit était tellement mansardé que toute la surface au sol ne pouvait être utilisée. Ensuite il avait une table de chevet remplie de poussière et une armoire en bois rongée par des bestioles.
Les murs n'étaient pas peint et on pouvait remarquer les plaques de plaquot vissées sur les murs.

Quelques temps après, apaisée, j'avais pu reprendre mes esprits. Tous mes symptômes avaient disparus, mon corps était lourd et j'avais un mal de crâne. J'étais descendu au rée de chaussée pour prendre le reste de médicaments qu'il fallait que je j'avale. Assise dans le canapé rempli d'acariens et de tâches de bière, j'attendais paisiblement que tout ce calme pour enfin reprendre un mode de vie normal. Du salon je pouvais observer l'horloge de la cuisine qui fonctionnait. Je pouvais distinguer le son qu'elle produisait, insupportable et stressant à la longue pour moi. Elle indiquait trois heures du matin. Sa forme circulaire et sa couleur blanche me rappelait la Lune que j'avais pu observer. Elle ressemblait à une parabole.

Une fois mes esprits repris, j'avais pu monter tout en haut de ma maison pour aller voir mon fils dormir. Ses escaliers craquant sous le moindre poids faisaient beaucoup de bruit. J'avais fait tout mon possible pour ne pas le réveiller et pouvoir l'observer tranquillement.
Arrivé à l'encadrement de la porte j'avais pu l'ouvrir sans qu'elle ne grince et poser mon flash de téléphone sur le parquet non poncé de sa chambre pour faire une petite lumière tamisée. Je me suis assis sur son tas de vêtements sales et le temps s'était arrêté. Plus aucun bruit ne pouvait nous déranger et il dormait tranquillement en regardant le plafond. De là où j'étais je n'arrivais pas bien à le voir donc je m'étais rapproché à la bordure de son lit. L'heure était longue. J'ai décidé d'ouvrir son velux et de fumer une cigarette tout en le regardant. Extérieurement ça pouvait être un regard innocent mais de mon point de vue, c'était une façon d'observer le diable.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 28, 2020 ⏰

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Le Jour Où J'ai Tué Mon FilsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant