2 : Huit jours avant sa mort 😭

392 66 5
                                    

Il dit: 👇🏽

« Mes frères d'Ohod (les martyrs) me manquent! Je veux leur rendre visite.» Il  alla les voir et leur dit:  

«Assalam aleykoum martyrs d'Ohod! Vous êtes les précurseurs et je suis, inch'Allah, le suivant. »

Sur le chemin du retour, il se mit à pleurer, et ses compagnons lui demandèrent : «Qu'est-ce qui te fait pleurer ya rassoul'Allah? »Il répondit:

« Mes frères me manquent! » On lui dit alors :

« Ne sommes-nous pas tes frères? » Il dit :

« Non! Vous êtes mes compagnons! Mes frères sont des gens qui viendront après moi, croiront en moi alors qu'ils ne m'ont pas vu! »

[Il a pleuré tellement tu lui manquais! Et toi t'arrive-t-il de le pleurer?] Puis son état de santé s'aggrava.

Il rassembla alors ses épouses, chez Maymouna, et leur dit :

« M'autorisez-vous à me faire soigner chez Aïcha ? » [As-tu vu les bonnes manières et le noble comportement envers ses épouses?

Il souhaitait passer les jours de sa convalescence chez  Aïcha رضي الله عنها , ce qui veut dire qu'il ne pourrait pas voir ses autres épouses aux jours habituels, puisque chaque épouse avait son jour]

Elles l'autorisèrent à aller chez Aïcha. Il voulut alors se lever, mais n'y parvint pas! Vinrent alors Ali et Al Fadl pour le soutenir et l'aider à se déplacer jusque chez Aïcha. Les gens virent dans quel état était le prophète ‎ﷺ. Inquiets, ils se rassemblèrent dans sa mosquée sans boire ni manger et attendirent des nouvelles.

Le Prophète ‎ﷺ, chez Aïcha essuya la sueur de sur son front et dit:

«La ilaha illa Lah! Certes la mort a ses moments d'agonie.»

Puis il demanda :

« Qu'est-ce que ce bruit? » (Le bruit venait de la mosquée car sa maison n'était séparée de la mosquée que par une porte avec un rideau). On lui dit alors:

« Les gens se sont rassemblés, ils ont  peur pour toi. »  Il dit: « Emmenez-moi à eux!»

Une fois à la mosquée, il dit:

« Ô gens! On dirait que vous avez peur pour moi? » Ils répondirent:

« Oui! Ô messager d'Allah! » Il répliqua :

« Ô gens! Mon rendez-vous avec vous n'est pas ici-bas! Mon  rendez-vous avec vous est aux abords du bassin (le jour du  jugement  dernier)!   Par Allah! C'est comme si je le voyais de là où  je suis!

Ô gens! Par Allah! Je ne crains pas la pauvreté pour vous! Mais (bien au contraire), je crains pour vous (les mondanités de) la vie d'ici-bas! (Je crains que) vous vous la disputiez comme ceux qui vous ont précédés, et qu'elle vous fasse périr comme elle les a fait périr!!

Ô gens! Je vous recommande de prendre soin de vos femmes! Je vous recommande de prendre soin de vos femmes!

Ô gens! Je vous en conjure pour la prière! (Ne l'abandonnez pas!)

Ô gens! Si j'ai fouetté (injustement) le dos de quelqu'un (d'entre vous) voici mon dos, qu'il vienne me rendre la pareille!
Si j'ai souillé l'honneur (ou réputation) de quelqu'un, voici mon honneur qu'il me rende la pareille!

Si j'ai pris de l'argent à quelqu'un, voici mon argent qu'il me le reprenne et qu'il ne craigne pas la rancune, elle n'est pas dans ma nature!  Jusqu'à ce que je retrouve Allah avec une âme saine et pure. »

Puis il a dit:

« Ô gens! Allah a proposé à un serviteur de choisir entre la vie d'ici-bas et la rencontre d'Allah et il a choisit la rencontre d'Allah! [Seul Abou bakr comprit que le serviteur dont il parlait était lui-même, alors il se leva, coupa la parole au prophète (psl) et lui dit:

« je sacrifie tout mon avoir pour toi! Je sacrifie mon père pour toi!   Je sacrifie ma mère pour toi! Je sacrifie mon enfant pour toi! »

  Les gens ont regardé Abou bakr avec désapprobation et  réprimande (car il avait interrompu le prophète (psl)
(psl) ce qui était un véritable sacrilège !).  D'ailleurs les compagnons, dans les récits, utilisaient tous la même formule pour décrire à quel point ils étaient attentifs lorsque le Prophète ﷺ commençait un prêche :

« Nous l'écoutions (et nous ne bougions pas) comme si nous avions (chacun) un oiseau sur la tête (et que nous craignions qu'il ne s'envolât, effrayé, si nous bougions)] ».

Le Prophète ‎ﷺ leur dit: Ô gens! Laissez Abou  Bakr! ‎

(Ne le réprimandez pas!) Par Allah! Aucun d'entre vous ne nous a rendu service sans qu'on l'ait récompensé! Sauf Abou Bakr! Je n'ai pas pu le récompenser, alors j'ai laissé sa récompense à Dieu!
Puis,

il leva les mains et fit des invocations: « Qu'Allah vous mette à l'abri! Qu'Allah vous assiste! Qu'Allah vous honore! Qu'Allah vous préserve! Qu'Allah vous consolide !

Ô gens! Passez mon salam à quiconque me suivra de ma oumma jusqu'au jour du jugement dernier! »
[C'est bon! nous sommes en 1441 et le salam est arrivé! Wa'aleyk assalam ya rassoulou lAllah! ]

Puis, le Prophète (‎ﷺ) retourna chez lui, sa douleur s'intensifia. Il s'allongea tellement il était épuisé. Il vit dans la bouche de son beau-frère, Abdel-Rahmane ben Abou Bakr, un 'siwak' mais il fut  incapable de le lui demander. Aïcha, avec sa bienveillance,  vit sur quoi le regard du prophète ‎ﷺ était tombé, alors elle retira le siwak de la bouche de son frère et le mit dans la bouche du Prophète ‎ﷺ (par l'autre bout), mais il fut incapable de se frotter les dents avec car celui-ci était dur et le Prophète ‎ﷺ agonisait.
Donc Aïcha رضي الله عنها reprit le siwak et le mit dans sa bouche à elle, pour le mouiller et le rendre moins dur, puis elle le remit dans la bouche du Prophète ‎ﷺ. [Elle s'en souviendra et dira que ce fut un honneur pour elle que ce soit sa salive qui entre en dernier dans la bouche du Prophète ‎ﷺ juste avant sa mort].

A suivre.....

N'oublions pas de voter et laisser un commentaire

La mort du Prophète Mohammad (psl) TerminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant