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《 'Cause your white curtains, they are paper thin. 》

La lumière passe à travers les carreaux de la fenêtre.
Les premiers rayons du soleil caressent ta peau.
Tu ne te poses pas la question : être ou ne pas être.
Endormi, William Shakespeare ne peut te piper mot.

La nuit a pris fin aussi rapidement que cette lettre.
Mes sens se sont aiguisés à l'affût d'un quelconque geste.
Tu tends un bras vers moi, tu ne m'envoie pas paître.
Inconscient de tes actes qui me paraissent célestes.

Alors je patiente, encore et encore.
Je découvre pour la énième fois le monde qui m'entoure.
Ce monde, dans lequel tu m'emmènes presque tous les jours,
Sans doute dans le but d'envisager peu à peu mon amour.

Tu regrettes ?

Je t'avais demandé, simplement.

Oui et non.

Tu m'avais répondu, hésitant.

Comment ça ?

Ma question était innocente : je souhaitais seulement savoir.

Oui je regrette lorsque le soleil me réveille, mais plus vraiment quand je vois la beauté de celui-ci.

Sa réponse était concise : il n'avait pas besoin d'en dire plus.

La lumière est filtrée.

Ce n'était ni un reproche, ni quoique ce soit, juste une constatation.

C'est un peu comme la vision des hommes.

Ce n'était ni une phrase bateau, ni une tentative de philosophie, tu savais ce que tu disais.

Exprime toi.

Je voulais comprendre. Je voulais savoir.

Quand on regarde quelqu'un, on n'en aperçoit que ce dont on veut en voir.

Il avait compris. Il savait.

Nous n'en avions plus reparlé, du moins pour le moment. Le sujet était clos, tout comme tes yeux le sont en ce moment. Et peut-être qu'ainsi, tout était pour le mieux.

Alors tout ce que nous avions fait, c'était admirer ta nouvelle obtention. Ces rideaux que j'aime tellement. Les rideaux blancs, fins comme du papier.

Chanlix || Watch you sleep || 찬릭스Où les histoires vivent. Découvrez maintenant