Chapitre 6

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Christopher tournait en rond dans son appartement comme un lion en cage. La réunion de hier l'avait énervé plus que d'habitude. Il était rentré chez lui dans l'espoir de trouver sa nouvelle distraction et ainsi se changer les idées mais il trouva à la place une vieille esclave flétrit qui tenait à peine sur ses jambes. Lorsqu'il lui avait demandé où elle se trouvait, la vieille humaine lui avait répondu qu'elle était retournée dans sa chambre sur les ordres du majordone. L'espace d'un instant, il lui avait traversé l'esprit d'aller la voir mais s'en était abstenue. Il était tellement à cran qu'il risquait de ne plus se contrôler et de lui sauter dessus rien que pour se changer les idées. Et seul Satan savait qu'il était difficile de retenir ses émotions lorsqu'il était en sa présence. Elle avait pris un malin plaisir à le torturer toute la journée d'hier. Dès l'instant où elle avait fini dans la baignoire avec lui jusqu'au moment où Alfonse était venu le chercher pour cette foutu réunion.

- Tu es atteint de parkinson ? Demanda Dan en jouant avec son couteau comme à son habitude. Pourquoi fais-tu que trembler ? Tu es à cran ? Tu veux que je fasse venir Irina ?

- Non ça ne servirait à rien, dit-il en contractant sa mâchoire.

En effet, personne ne pourrait le calmer. Il avait d'ailleurs essayé avec Irina mais peine perdue. Il avait passé 2h avec la vampire à la faire crier de plaisir mais ça n'avait servit à rien. Il n'avait pas réussi à s'enlever cette esclave de la tête. À effacer le moment où il l'avait attiré dans la baignoire avant qu'elle ne se fracasse le crâne contre le carrelage. Pour une raison obscure, il l'avait encerclé avec ses bras la serrant contre son corps savourant la chaleur qui émanait de l'humaine. Il s'arrêta devant la cheminée et l'image d'Hope furieuse en train de se mordre sa lèvre inférieure lui revient comme un uppercut en pleine face.

- Qu'est-ce qui m'arrive, bon sang, maugréa-t-il.

- Quoi ?

- Rien.

- Au fait. Tu es bien sur de vouloir amener ce petit rottweiler à la soirée mondaine ?

- C'est mon jouet. Elle doit forcément y être. Si elle ne vient pas et que mon père l'apprend, il risque de se l'approprier.

- Et ça serait un désastre ?

Dan leva les mains devant lui lorsqu'il vit le regard assassin de Christopher.

- J'ai rien dit. Calme-toi. Faut vraiment que tu t'envoies en l'air, mec. Si Irina n'est pas satisfaisante, je t'en trouverai une autre...

- Je n'en veux pas d'une autre, maugréa-t-il.

- Si je comprends bien. Tu ne veux pas Irina ni aucune autre fille. Qu'est-ce que tu as ?

- Rien.

- Cette humaine commence à t'obséder. Pas vrai ?

- Ferme là.

- C'est une humaine.

- C'est mon jouet, rectifia Christopher.

- Et alors ? Tu comptes la baiser ? Cette fille te déteste. Je dirai même qu'elle te haie depuis que tu lui as fait tatouer la marque des esclaves. Elle préfèrera mourir plutôt que de s'envoyer en l'air avec un vampire. Qu'il soit prince ou non.

- Une esclave n'a pas son mot à dire. Si j'ai envie de la baiser jusqu'à m'en lasser, je le ferai et ne demanderai certainement pas son avis.

- Votre altesse, j'ai pris l'initiative de vous prendre du sang de vierge, dit-il en déposant deux verres sur la table basse.

- Où est-elle ? Je n'ai pas arrêté de la sonner.

- Je lui ai dit de rester dans sa chambre jusqu'à la soirée ne commence, votre Altesse.

Les Héritiers de Rapsody, Tome 1 : Le Prince ChristopherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant