Chapitre 2

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C'était bien la première fois qu'il rencontrait une personne aussi énigmatique, avec un tempérament de feu et des envies suicidaires. Pour lui, les humains étaient tous ennuyeux à mourir, fragile et stupide, d'où le fait qu'ils étaient dans la catégorie des espèces inférieures. Mais cette fille... Pour une raison qu'il ignorait avait le don à la fois de lui taper sur le système mais aussi de l'amuser en même temps. Était-ce à cause de sa façon de parler ? Ou celui de la regarder avec ses yeux remplis de haine.

Il s'était levé, il y a une heure de cela et avait retrouvé la jeune femme devant la cheminée qu'il avait éteinte par la pensée rien que pour lui donner une leçon.

Une question vient lui traverser l'esprit subitement. Avait-il fait ça pour la punir ou juste pour l'entendre hurler de rage ? Car il fallait l'avouer. La voir s'énerver l'amusait au plus au point. Sans parler de ses expressions faciales avant qu'elle n'explose... Son petit nez qui se plisse. La façon de pincer ses lèvres pulpeuses... Tout ça le rendait en quelques sortes... sexy ? Christopher secoua la tête pour chasser cette pensée. Cette fille était loin d'être le genre de personne qu'il fréquentait. En général, elles mesuraient plus de 1m90 et avait une silhouette filiforme. Il baissa les yeux vers la jeune femme et vit la marque de ses ongles sur ses petites cuisses rondelettes. Il fronça les sourcils tout en essayant de chercher ce qui la rendait si différente à ses yeux. De longs cheveux châtains clair, un visage banal, un corps très en chair. Christopher manqua de s'étouffer lorsqu'il aperçut la poitrine généreuse de la jeune femme dépasser de sa chemise déboutonné jusqu'au milieu du ventre.

- Bordel de merde, maugréa-t-il en avalant son café de travers. Réveillez-vous !

Il attrapa un coussin qui se trouvait sur le canapé et lui balança dessus. Comme il s'y attendait, Hope partie au quart de tour.

- Ça vous prends souvent de réveiller les gens comme ça !

- Les gens non. Les chiens oui.

- Ecepse ed edalam latnem !

Christopher étouffa un cri de frustration en entendant la jeune femme parler de nouveau dans une langue qu'il ne connaissait pas. Qu'était-elle en train de dire ? À en juger par sa façon de le regarder, elle ne disait certainement pas des mots tendres.

- On dirait qu'une nuit à même le sol ne vous a pas suffit.

Il la vit plisser son nez tout en le fusillant du regard.

- Je vois qu'on a enfin compris. Vous pouvez vous lever.

Il regarda la jeune femme se mordiller les lèvres comme pour s'empêcher de répliquer avant de se lever et de se frotter les bras les un, contre les autres pour essayer de se réchauffer.

- Arrêtez de faire ça, maugréa-t-il en voyant un peu plus ses seins.

- Faire quoi ?

- Vous frictionnez comme ça.

- Vous feriez la même chose si vous aviez dormi par terre sans couette ni chauffage ! Même un chien est plus respecté que ça !

- Vous auriez peut être souhaité dormir dans mon lit ?

- Plutôt mourir.

- Rassurez-vous, je pense que ça va arriver plus vite que prévu, dit-il froidement

- Essayez....

- Votre altesse ?

- Quoi ?

- Les intendants de vos terres sont arrivés.

- Faites les patienter. J'arrive.

Christopher se dirigea vers sa chambre avant de s'arrêter sur le seuil.

Les Héritiers de Rapsody, Tome 1 : Le Prince ChristopherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant