Chapitre 1.2

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Pauvre No', ça sent le vécu tout ça, pensa discrètement Type.

– Super mec ! J'crois que je sais ce qu'il me reste à faire...

Avec un air satisfait, il lui donna une tape sur l'épaule, attrapa son sac puis se dirigea vers la sortie de la cafétéria sans même avoir terminé son repas. Une fois rentré, Type se posta devant l'armoire de Tharn et l'ouvrit, un sourire diabolique sur les lèvres. Il balança ses habits par terre, puis se dirigea vers son bureau et lança les livres qui s'y trouvaient . Il déchira ensuite des feuilles par-ci par-là sans vraiment savoir ce que c'était, trouva un paquet de chips, l'ouvrit et en renversa le contenu sur son lit. D'ailleurs juste au dessus de son lit se trouvaient pleins de posters de ses groupes de musique favoris. Il les mit en pièces pour certains et pour d'autres écrit dessus « CASSE TOI D'ICI PÉDALE ». Satisfait, il admira son travail. Il se sentait fier de ce qu'il venait de faire. Après quoi il retourna tranquillement en cours.

Son esprit était apaisé, il était certain que ça allait marcher. Après avoir terminé les cours il en profita pour passer du temps avec ses amis. C'était une belle journée. Ils étaient parti au centre commercial pour grignoter. Le soir approcha, c'était l'heure pour tout le monde de regagner leur dortoir. Type marcha dans le couloir du deuxième étage, confiant. Il était joyeux. Sa main se posa sur la poignet de porte. Il poussa cette dernière, mit un pied dans sa chambre et fut surpris de voir des feuilles volantes.

Quoi ? Il n'a toujours pas ramasser ses feuilles ce boloss ? Mais... Attend. On dirait mon livre là ? Pensa ce dernier.

Ses yeux se baladaient un peu partout et remarquèrent que le sol était jonché de ses stylos, ses livres et feuilles mais aussi de ses propres vêtements. Il ne comprenait pas ce qui se passait. Ce n'était pas ce qu'il avait prévu ! Sa tête commença à bouillonner, il leva les yeux vers Tharn, assit sur son lit avec ses écouteurs et ses baguettes de batterie dans les mains. Toutes ses affaires semblaient avoir miraculeusement repris leur place. Celui-ci avait un sourire bien trop enjoué. Type se dirigea vers lui, ses sourcils froncés et le visage remplit de colère. Il marcha sur un tube d'où jaillit un liquide translucide étrange qui attira son attention. Il leva son pied avec dégoût.

– Eurk... C'est quoi ce merdier ?

Tharn s'approcha, toujours un sourire moqueur sur le visage. Quand il vit l'objet sur lequel son compagnon de chambre venait de marcher il ne put s'empêcher de rire. Il se baissa pour le ramasser et se releva lentement. Il vit le visage de ce dernier s'approcher à seulement quelques centimètres de son corps. Il pouvait même sentir sa respiration contre son bassin et son torse. Tharn avait presque frôlé sa peau, lui provoquant des frissons. Quand il se redressa totalement, Type cru qu'il allait vaciller d'un moment à l'autre. Tharn sourit de plus belle.

– Oh, je le cherchais partout..
– Mais c'est un lubrifiant couillon.
– Personne n'a dit que c'était du liquide vaisselle, se moqua davantage Tharn.
– Vas te faire foutre !

Tharn rigola doucement.

– Il est presque vide... Pas grave, j'te le laisse. De toute façon j'en ai d'autres. Prends ça comme cadeau de bienvenu.
– J'en veux pas, rétorqua Type en jetant le tube de lubrifiant à l'autre bout de la pièce.
– Les cadeaux ça ne se refuse pas, et ça c'est un bonus.

Tharn prit la main de son colocataire et déposa quelque chose dans son creux. Quand Type baissa les yeux, il découvrit un préservatif sur lequel un mot était scotché "Je ne partirai pas, blaireau". Type broya l'objet avant de le plaquer sur le torse de Tharn. Furieux, il saisi son t-shirt et l'attira vers lui avec rage.

– Ne me cherche pas.
– C'est toi qui a commencé je te signale. Tes parents ne t'ont jamais appris à ne pas toucher aux affaires des autres ?

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