J'arrive derrière Chris et lui tapote l'épaule pour qu'il se retourne.
- Ah tu es là, j'ai cru que tu allais me laisser en plan.
- Ce n'est pas mon genre. Oh et pour information, je n'ai embrassé personne avant qu'on se voit. Rétorquais-je en faisant référence à vendredi soir
- C'est vrai que je n'aurais pas du.
J'hausse les épaules pour dire que dans tous les cas, c'est fait et que rien n'y changera. J'avance et il me suit sans poser de questions jusqu'à un certain moment.
- Tu m'emmènes où en fait ? S'interrogea-t-il
- Chez moi. Répondis-je en entrant dans le bâtiment
- C'est rapide dis-donc. Répliqua-t-il d'un sourire
Je fais emblant de n'avoir rien entendu, ouvre la porte et le laisse entrer en premier avant de refermer la porte. Il s'avance dans le salon et observe en tournant en rond puis déclare :
- C'est joli ici. Tu vis toute seule ?
- En effet.
Je le rejoins dans le salon et pose mes affaires sur le canapé. Il s'attarde sur mes bouquins de médecine ouvert sur mon bureau et compris pourquoi je l'avais emmené ici.
- Ne me dis pas que tu comptes jouer l'infirmière ? Questionna-t-il rhétoriquement
- Je ne le dis pas alors mais tu as besoin de soins et ça se voit que tu n'as pas été à l'hôpital.
- Je ne vois pas réellement en quoi cela te concerne.
- Comme je te l'ai dis, je me sens légèrement coupable alors si je peux t'aider en te soignant ça apaisera ma conscience.
- Je vois donc je suis juste un moyen d'apaiser ta conscience, bon à savoir. Dit-il ironiquement pendant que j'étais parti dans la salle de bain chercher le nécessaire pour le soigner
- Assis-toi, si te plait. Exigeais-je en lui indiquant la chaise
Il s'exécute sans quémander tout en regardant mes moindres faits et gestes. Je m'assois sur la chaise d'en face et sors une aiguille et un fil pour recoudre son arcade qui est légèrement ouvert.
- Tu vas faire quoi là ? M'interrogea-t-il en prenant du recul
- Te recoudre. Tu n'as pas peur des aiguilles ?
- Tu es qualifié pour recoudre des blessures ? Questionna-t-il en esquivant ma question
- On va dire que oui. Ne t'en fais pas, concentre-toi sur autre chose et laisse-moi faire. Répliquais-je en enfilant le fil dans l'aiguille
- Facile à dire... Marmonna-t-il
Je commence à planter l'aiguille et recouds cette petite blessure. Comme je l'ai appris toute seule à force de me blesser en particulier, ce soir-là. Je sens qu'il n'apprécie pas du tout vu ses grognements dès que je passe l'aiguille à travers sa peau. Une fois fini, je tire sur le fil, le coupe et vérifie que tout a bien était fait.
- Avoue que ça te fait plaisir de me voir comme ça. Suggéra-t-il en me fixant
- Oui totalement. Retire ton t-shirt maintenant. Répliquais-je
Il me regarde en souriant et le retire avec une certaine difficulté certainement du à une cote fêlée.
- Redescends, tout de suite. Je t'ai demandé de retiré ton t-shirt pour t'examiner rien de plus. Répondis-je avec le plus grand des sérieux
Son sourire disparait aussitôt ce qui me fait sourire, c'est assez drôle en fait. J'observe un hématome assez gros sur sa hanche droite et pose mes mains sur ses côtes pour vérifier s'il n'a pas de côtes cassées. Il se redit instantanément et me jette un regard noir.
- Oups. Disons que c'est pour me venger d'avoir propager cette rumeur sur moi. Me justifiais-je en sortant un tube de crème
Il ne répondit rien. Je lui tends et lui fais signe de se l'appliquer lui-même sur sa cote. Pendant ce temps, je me lave les mains et reviens ensuite vers lui.
- Bon du coup d'après mon diagnostic, tu as une cote fêlée et plusieurs hématomes sur le corps donc il faut que tu te reposes. Tu n'as qu'à aller te reposer dans ma chambre pendant que je prépare à manger et après tu pourras repartir. Lui indiquais-je
- Pourquoi tu es si gentille avec moi et ne me dis pas que c'est uniquement pour apaiser ta soi-disant conscience ? S'intrigua-t-il
- Je me dois de venir en aide aux gens même ceux que je n'apprécie pas et tu sais très bien pourquoi maintenant va te reposer, je viendrais te chercher pour manger. Répondis-je en faisant référence à ce qu'il sait sur moi et m'a menacé de raconter à tous le monde
Il acquiesce et se dirige vers ma chambre pendant que je sors de quoi préparer à manger.
