Le Beau et la Bête (nalu, OS)

Chapitre 4

Natsu n'avait que faire des protestations de Happy, il donne un coup de cale au cheval pour que ce dernier accélère. Plus ils quittaient le village, plus la pluie semble se calmer. Ils se dirigent vers la montagne.

- ça doit être quelque part ici ! Constate Natsu en ralentissant le cheval.

Effectivement, notre héros regarde de droite à gauche. Puis dans un coin assez sombre, il remarque un château possédant une grande fontaine qui se marie bien avec les fleurs autour. Natsu donne un dernier coup de cale au cheval, se dirigeant vers le château. Ayant trouvé un endroit approprier, il attache le cheval à un arbre. Après que cela est fait, il s'oriente avec Happy vers la grande porte qui obturait l'énorme jardin.

Il prend le temps d'admirer cette immense demeure, ces roses d'une beauté énorme. Natsu ne voulait pas se laisser impressionner mais c'était plus fort que lui. Si son père n'a pas pu résister à ces roses, comment pouvait-il ne pas céder à la tentation ? La touffe de rose respire un bon coup et marche en direction de la porte. Alors qu'il allait toquer, la porte s'ouvre automatiquement laissant les invitées bouche-bées. Un long couloir se dressait devant eux, les bougies s'allument. En étant sur leur garde, ils marchent prudemment. Ce n'était qu'une perte de temps car une mélodie émotionnellement triste résonnait partout dans la pièce. Ils ne le savaient pas encore, mais ils sont observés.

- qui joue du violon ? Cette mélodie est tellement triste...

- comment puis-je le savoir, Natsu ?  Happy en ose les épaules.

Les échanges sont brusquement coupés quand un homme brun, assit sur une chaise somptueuse, prend la parole.

- comment puis-je vous aider ?

- tu es qui toi ? Demande Natsu en perdant toute une longue année où on l'a appris les bonnes manières. 

- dites-moi les villageois, vous êtes toujours aussi impolie ? Trêve de bavardage. Je vous en prie asseyez-vous !

D'un geste modeste, il indique une chaise posée devant lui. Les deux invités s'assoient toute en gardant une bonne distance.

- comme vous le savez certainement, je suis la bête. Mens Grey en observant avec attention les réactions de ses invités.

- on dit que la bête est d'une beauté sans nom, pourtant, ce mec est complètement banal. Pire que banal, tu meurs ! Ricane Happy.

Grey ignore les remarques d'Happy, il reprend.

-  votre père vous l'a sûrement dit mais, il y a longtemps, j'ai fait un pacte avec lui.

- votre Altesse, tenez votre thé !

Happy et Natsu se surprennent  à être surpris de la discrétion de cette  femme à la chevelure écarlate. Elle était apparue de nulle part. Cette dernière  lui tend son thé.

- je déteste le thé, rapporte-moi du café ! réclame-t-il dans un ton assez dérangeant, mais elle se force à rester marbre.

- tout ce que vous voulez, majesté !

toutefois, ses doigts se crispent sur le rebord du plateau, une folle envie de cogner la tête contre la table était tentante, cependant, elle préfère  se mettre en retrait. Ne ratant pas une miette de leur échange, Natsu les scrute du regard. 

- eh bien, où étions-nous ? ah-

- votre maîtresse n'est plus capable d'accueillir ses invités ?

Grey le regarde sans rien comprendre ce qui insiste à son interlocuteur de continuer avec un rictus aux lèvres. Natsu se lève subitement, tournant autour de lui-même. Il la cherchait et il allait la trouver.

- je suis venu pour voir la bête, en outre, celle ou celui qui joue du violent ! qu'est-ce que vous attentez !? je ne suis pas ici par pur plaisir de courtoisie mais pour régler mes comptes ! À ce que je sache, vous n'étiez pas lâche quand on père était venu chercher une rose blanche. hurle-t-il en crachant toute sa rage devant les yeux étonnés de Grey, il ose à peine lui parler.

- comment vous avez fait ?! Vous n'avez jamais vu la bête de vos propres yeux !

- je le confirme. Les villageois ne l'ont pas vu depuis un siècle,  au point que je croyais que les habitants du village passaient leur journée à déformer son apparence. Certains ont dit que c'était un homme, d'autres bafouillent que c'était la princesse soi-disant maudite, personne ne l'avait  vu à part mon père. Peut-être mon géniteur croyait que c'était une femme  mais en réalité c'était juste un homme ayant des longs cheveux blonds ? vous voyez, je ne sais plus croire. vous n'êtes pas la bête ! si vous l'étiez, votre servante aurait dû savoir que vous n'aimiez pas le thé. De plus, je ne vois aucune autre personne à votre service. Si vous étiez si désagréable comme les rumeurs le disent, pourquoi votre servante n'est pas partie comme les autres l'ont si bien fait ?

Natsu laisse Grey dans son étonnement. Après avoir donné sa constatation, la musique s'arrête. Un faible sourire se tient en une seule ligne sur les lèvres d'Erza. Il n'était pas si idiot qu'on pourrait le croire. Finalement, la bête sort de sa cachette, descend les escaliers retenant par cette occasion le regard surpris de Natsu.

- magnifique, elle applaudit avec sarcasme, on n'a pas un idiot dans ce château, on avance !

il est pris subitement de court, ok il n'a jamais pensé que la bête était véritablement une femme. une chose était sûre, elle était vraiment belle.

- v-vous êtes une femme ? ah, c'est drôle j'ai presque songé que c'était un mâle.

- que signifie ce sourire béat ? reprends-toi mon cher, je suis bel et bien une femme, ce n'est plus une légende. Vous me désespérez avec vos stéréotypes !

Elle s'assoit sur une chaise que Grey a pris soin de tirer en arrière pour qu'elle se met à son aise. La bête croise ses jambes. Plus il la regarde, plus il donne raison à son père. Elle avait un mauvais caractère, dommage il aurait pu plaire à notre héros. Natsu reprend son sérieux, un peu plus et il allait oublier pourquoi il était là, sa mâchoire était crispée. 

- Lucy heartfilia ? c'est bien votre nom ? très bien. Comme je l'ai fait comprendre récemment je suis ici pour régler une chose importante. Premièrement, voici vos roses.

Lucy détache ses yeux de ses oncles pour le regarder, elle a vu de la haine et une détermination de fer. Quelle belle combinaison ! La bête savait parfaitement qu'il ne serait pas facile à dresser, elle daigne de lui répondre.

- c'était pour ton anniversaire, maugrée-t-elle déjà fatiguée par ce petit chaperon rose qui veuille faire croire qu'il n'a pas peur du loup, ou plutôt de la bête. 

Elle compte bien lui apprendre qui dicte la loi dans sa demeure !

-conteuse d'histoire.