Le Beau et la Bête (nalu, OS)

Chapitre 6

Grey met quelque bois dans la cheminée pour réchauffer la pièce. Juste en face, Lucy était assise sur un fauteuil rouge, un verre de vin qui tourne lentement dans sa main. Natsu et Happy s'assoient par terre attendant les consignes. Tandis que les flammes se reflétaient dans ses yeux, elle exige.

- quand je suis en forme de bête je vous interdis de me voir, vous ne devez pas être dans les parages. Il est plus sûr de rester enfermer dans votre chambre, à clé. Si vous voulez quelque chose ou autres, demandez à Erza et Grey. En ce qui les concerne, Erza était avant tout une chevaleresque qui était là pour me protéger de tous les dangers, elle était la plus fidèle. Un mauvais jour, le destin a décidé de mettre un terme à sa vie. elle était morte, sauf qu'elle à fait le choix de rester avec moi en tant que fantôme. Son pouvoir ? elle le don de pénétrer n'importe quel objet pour l'animer. Ma chère Erza, peux-tu les montrer une simple démonstration ?

Erza hoche la tête. Son corps perd soudainement sa substance pour être en forme d'esprit, elle infiltre un chandelier et ce dernier s'allume automatiquement.

- c'est impressionnant...commente Natsu en détachant ses yeux du dos de Lucy. Il regarde le chandelier.

- et pour finir, poursuit la maîtresse de ces lieux, il y a le cuisinier, Grey. Il contrôle l'élément de glace. Comme tu en doutes, il est mort aussi. Cependant, il avait le même choix qu'Erza. Pour l'instant, c'est tout ce que tu dois savoir. Si tu as des questions c'est maintenant, je ne veux pas qu'il ait un malentendu... 

les doigts de Natsu tapent frénétiquement le sol. Il n'avait qu'une seule envie: voir le visage de la bête.

- pour partir sur une bonne entente, je te suggère de montrer ton visage. Après tout, il semblerait que je vais rester longtemps ici. 

Le verre de vin qui était normalement destiné à être sur les lèvres de la bête, se voit s'arrêter à quelque centimètre de celles-ci.

- si tu veux vivre sereinement dans ma demeure, je te conseille de respecter ma décision ainsi que les règles. Vois-tu, je n'aime pas répéter deux fois la même chose. Je crains que tu n'aies pas de question beaucoup plus pertinente à me poser, Erza ramène-les dans leur chambre.

- très bien, messieurs ? veuillez me suivre.

Happy était ravi que la conversation arrive à sa fin, la bête commence sérieusement à le faire peur. Lui et Natsu sont dans cette grande maison parce qu'ils étaient reconnaissants envers elle. Natsu pensait que, plus il la libère de la malédiction, plus il pourra partir d'ici, autant faire les choses bien pour que cette hypothèse prenne vie. Ils suivaient Erza tranquillement, les pas de Natsu ne sont plus en rythme, il s'était arrêté. les yeux braqués devant lui, il donne une simple possibilité d'un ton enjoué, plus qu'il ne le devrait.

- j'aimerais t'aider à faire disparaître cette malédiction. Je pense qu'il serait peut-être mieux que toi et moi... On pourrait devenir ami.

Un long silence répond à sa possibilité, puis, un rire narquois résonnait dans le salon.

- ami ? il y a pas si longtemps, tu voulais te venger de la mort de ton père.

- je ne t'accuse pas de sa mort, je t'accuse de l'avoir menacé ! il a dû vivre avec la conscience lourde. Le voir tous les soirs pleurés dans sa chambre était, pour moi, un vrai supplice alors permettez-moi d'avoir une once de rancœur envers toi. lâche-t-il durement.

-  alors pourquoi demander de devenir ton amie ?

- parce que je ne suis pas comme toi ! retoque Natsu d'un ton plein de colère. On m'a appris à pardonner avec le temps. Je ne suis pas une personne qui n'hésite pas à tuer quiconque qui se met en travers de mon chemin.

Elle n'avait rien répondu, elle se contente de boire doucement son verre de vin. Erza supplie du regard pour qu'il part du salon, vaut mieux ne pas provoquer la bête. Comme la touffe de rose a fait comprendre indirectement, Lucy n'hésitera pas à tuer celui ou celle qui se dresse devant la elle. "Je pense qu'il serait peut-être mieux que toi et moi... On pourrait devenir ami ." Voilà que cette possibilité commence à frayer le chemin du tourment dans son esprit. Elle regarde avec attention les flammes qui devenait -comme par hasard- plus intéressante. 

sombre idiot... pense Lucy.

Lucy sait bien qu'il doit protéger Natsu dans le but qu'il rompre la malédiction. Main sur la joue, elle se demande si le danger n'était par elle-même...

Erza accompagne les invités dans leur chambre sans être interrompus.

Quelques mois plus tard...

Il a fallu quelques moi à Natsu afin de mettre Lucy dans tous ses états. Le château qui était généralement calme devient beaucoup plus bruyant depuis la présence de Natsu, oh combien de fois la bête a failli lui briser le cou ? Mais ce petit malin trouve toujours le bon mot pour la faire chanter: "sans moi tu ne pourrais pas rompre malédiction" un vrai petit diable. Pourtant, elle ne peut pas nier que quelques fois, elle trouve un certain plaisir.

assise en mode yoga sur son fidèle fauteuil en pourpre, elle profite de ce rare petit moment de silence pour méditer mains jointent en un parfait triangle. Malheureusement, notre blonde a profité d'un simple court moment, ce jeune homme était là, prêt à troubler sa tranquillité.

- au lieu de rester planter là, pourquoi ne pas venir observer les roses avec moi ? en plus, j'ai fait une couronne de fleurs pour toi. Aller vient ! crie-t-il en la prenant de force par le bras.

- sombre idiot ! combien de fois je vais te le dire ? Ne me dérange pas quand je réfléchis. " viens regarder les roses avec moi" tu te crois où là ? On dirait une femme romantique.

- je te signale que je fais tout ça pour toi ! mon rôle est d'ouvrir ton cœur, Lucy... Dit-il d'une voix douce. Il montre une rose jaune, puis, se met à contourner le visage de son interlocutrice avec la rose. Regarde cette belle rose jaune, elle me rappelle toi.

Lucy ferme un instant ses yeux, elle se retenait pour pas l'égorger.

- " je dois t'ouvrir ton cœur" ? c'est quel genre de phrase ça ? s'exclame-t-elle en déchirant la rose jaune. continue ainsi et c'est moi qui vais t'ouvrir le cœur mais dans le sens propre ! Imbécile !

la libération risque d'être longue...

-conteuse d'histoire