Chapitre 9 : Instant vérités.

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Tandis que Luaine se dirigea vers les jardins pour profiter du calme qui y régnait elle se fit brusquement stopper par deux têtes rouquines totalement identiques. Il s'agissait bien évidemment des jumeaux Weasley, Fred et Georges.

- Alors comme ça notre petite Luaine s'amuse à quitter le cours ? George se mit à sourire en voyant l'air ronchon de la jeune fille.

- Comment vous le savez ? Luaine croisa les bras avant de les observer tour à tour. Et vous alors ? Vous n'avez pas cours? 

- Les murs ont des oreilles Lulu. Fred passa un bras autour de ses épaules. En retenue dès le premier jour, ça nous étonne de toi.

Luaine ne fit pas attention à son geste, étant habituée que lui et son jumeaux le fasse. Dans un ton qui paraissait pourtant si calme refoulait en vérité un début de colère destiné à ce professeur qui semblait adorer le rose, elle raconta le pourquoi elle avait quittée le cours.

[...]

Finalement, Luaine apprit que, comme Harry, elle serait en retenue tous les soirs pendant une semaine avec le professeur rose bonbon. Quand ses trois amis l'eurent rejointe dans la Grande Salle pour le dîner des murmures commencèrent doucement à s'élever. Et comme à l'habitué, ils étaient tournés vers Harry.

- Il dit qu'il a vu Cedric Diggory se faire assassiner sous ses yeux... 

- Il prétend qu'il s'est battu en duel contre Tu-Sais-Qui...

- Tu rigoles...

Luaine leur lança un regard plus que noir. Elle aussi été là, elle aussi pouvait affirmer les dires de son ami. Il n'était pas fou.

- Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi ils ont cru mon récit il y a deux mois quand Dumbledore le leur a rapporté..., dit Harry d'une voix tremblante, en posant son couteau et sa fourchette (ses mains étaient trop fébriles pour qu'il puisse les tenir droites). 

- Justement, Harry, je ne suis pas sûre qu'ils l'aient cru, dit Luaine avec gravité. 

- Viens,sortons d'ici. Fit Hermione en se levant.

Elle posa bruyamment ses propres couverts. Ron contempla avec envie la moitié de tarte aux pommes qui restait dans son assiette mais suivit le mouvement. Tout le monde les accompagna du regard lorsqu'ils quittèrent la salle.

- Ça signifie quoi quand tu dis que tu n'es pas sûre qu'ils aient cru Dumbledore ? demanda Harry à Luaine alors qu'ils atteignaient le palier du premier étage.

- Tu n'as pas bien compris quelle a été l'ambiance générale après les faits, répondit Hermione à voix basse. Tu as réapparu au milieu de la pelouse, cramponné au cadavre de Cedric et au corps inconscient de Luaine...Aucun de nous n'avait vu ce qui s'était passé dans le labyrinthe... Nous avons dû croire Dumbledore sur parole quand il a dit que Tu-Sais-Qui était revenu, qu'il avait tué Cedric et que tu t'étais battu contre lui.

- Et c'est la vérité ! dit Harry d'une voix forte.

- On le sais, Harry ! Tu veux bien arrêter, s'il te plaît, de nous sauter à la gorge chaque fois que l'on dis quelque chose ? répliqua Luaine d'un air las. 

- Simplement, avant d'avoir eu le temps d'assimiler la vérité, tout le monde est parti en vacances et a passé deux mois à lire dans le journal que tu étais devenu cinglé et Dumbledore sénile ! Termina Hermione.

Une fois dans la salle commune qui était vide puisque tout le monde se trouvait dans la Grande Salle entrain de manger, le quatuor s'installa sur les fauteuils près de la cheminée. Une fois chacun installés comme ils le voulaient, Pattenrond vint sur les genoux de sa maîtresse, il ne tarda pas à se laisser bercer par les caresses d'Hermione sur son pelage orange.

- Je dois vous parler de quelque chose..., fit Luaine après avoir prit une grande inspiration.

Ses trois amis se redressèrent pour pouvoir fixer Luaine qui elle, regardait attentivement les flammes qui crépitaient dans la cheminée.

- Que veux-tu nous dire Luaine ? S'inquiéta Hermione en lui prenant la main puisqu'elles étaient à côtés.

- D'abord promettaient moi de me croire sur parole. Fit la violette. Il n'y a que le directeur pour le moment qui sait.

Dans un silence de plomb que Luaine prit comme une affirmation. Elle se mit à évoquer la dernière tâche du tournoi des trois sorciers. Elle se mit à raconter son 'rêve' si réaliste. Elle raconta aussi l'existence du carnet de son père où elle avait pu en apprendre plus sur lui et sa famille.

- Harry...la personne que tu as dis...celui ressemblant traits pour traits à mon père..., Luaine eut la voix tremblotante. J'ai de très fortes raisons de penser et d'affirmer qu'il s'agirait de mon oncle, le frère cadet de mon père, Thomas. Ce dernier avait été forcé de rejoindre les rangs de Voldemort.

Elle se mit ensuite à raconter en détail l'attaque qu'elle avait subi en France car ces derniers n'étaient toujours pas au courant de ce qu'elle avait subie. Rapidement, elle pu parler de son second rêve réaliste qu'elle avait fait si récemment. Un gros silence suivant sa déclaration.

Ron avait la bouche grande ouverte, ayant du mal à la croire. Harry était en train de la fixer mais semblait en même temps perdu dans ses pensées et Hermione, les sourcils froncés et les lèvres pincées, elle semblait analyser chacune des phrases dites par sa cousine.

Néanmoins à la surprise de tous, ce fut Ron qui prit la parole en premier :

- Si j'ai bien comprit, les rêves que tu fais sont réels et ce ne sont que par rapport à des choses qui ce sont produites par la passé ? Waouh.

- Pour le moment oui. Je n'ai encore jamais rêvée de choses ne s'étant pas encore produites. répondit Luaine d'une petite voix.

- Et tu as ça depuis la troisième tâche ? demanda Hermione, toujours les sourcils froncés.

Sa cousine hocha positivement la tête pour répondre à sa question.

- Est-ce que la mort de Cédric et les coups de...de doloris...auraient était des éléments déclencheurs pour éveiller ce don ?

Hermione n'aimait pas ce rappeler que sa cousine avait pu subir un des trois sorts impardonnables. Elle s'en voulait de ne pas avoir vu clair dans le jeu de leur ancien professeur.

- Je vous demande de n'en parler à personne, Dumbledore cherche encore précisément à quoi ce don me sert et si je peux le contrôler. Luaine leur adressa un regard déterminé et pourtant si terrorisé.  

Sorcière et métamorphomage TOME IIIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant