Lost Memory

Chapitre 3

Pourquoi ? !

Pourquoi a-t-il fallu qu'il choisisse de venir ici pour prendre son café, je commence un peu à paniquer ? je ne sais pas trop quoi lui dire ? j'ai l'impression qu'il me suit mais je me fais sûrement des idées. Il vient juste prendre son café, rien de plus, comme une personne normale qui vient le matin avant d'aller travailler dans le café le plus proche du coin.

– Allô ! Sam est-ce que tout va bien ma petite ?
- Oh ! Je vous prie de m'excuser Monsieur Holloway je vous donne ça tout de suite.

Me voilà encore comme une débile derrière mon comptoir en train de bégayer parce que mon charmant voisin est juste devant moi. J'ai l'impression de retourner en enfance comme si j'avais 15 ans, il faut que je me ressaisisse, je ne suis même pas amoureuse !

– Au revoir Monsieur Holloway passé une bonne journée !
– A demain matin même heure !

Je le regarde, lui, j'ai l'impression d'avoir les idées tellement mélangées dans la tête, d'avoir le cœur qui va sortir de ma poitrine alors que je ne connais même pas ce type, c'est comme si c'était un coup de foudre mais un coup de foudre hyper mal maîtrisé. Je n'arrive même pas à me concentrer sur mon travail, il s'approche du comptoir, habillé avec une petite chemise blanche légèrement froissée, un pantalon bleu marine très bien ajusté à sa taille et des boots, très charmant. Il a les cheveux légèrement ébouriffés comme s'il ne les avait pas séchés en sortant de la douche, ils sont châtain clair et légèrement bouclés sur le dessus.

– Salut Sam je m'excuse de vous déranger, je ne savais pas que vous travaillez ici ?
– Bonjour Dean ! Et bien je travaille ici depuis quatre ans, est-ce que je peux vous servir quelque chose ?

Je le vois réfléchir, il regarde derrière les petites tartes à la fraise, les tartes au citron, les muffins au chocolat et à la myrtille, nos sandwiches au poulet, bacon et œufs. Il hésite, il ne sait pas quoi prendre, je le vois dans son regard qu'il est un peu perdu, je décide alors de prendre une initiative.

– Je peux vous proposer un bon café vanille caramel, c'est un peu ma spécialité, j'adore les faire et pourquoi pas peut-être un muffin à la myrtille, ils sont vraiment bons.

Il me regarde surpris que je lui ai enfin adressé la parole avec une phrase complète sans hésiter et sans bégayer comme une idiote.

– Et bien je vais vous écouter, je prendrai un café caramel vanille et un muffin à la myrtille.

Je vais donc lui faire ce fameux café vanille caramel que j'adore vraiment, pendant que je le fais j'ai l'impression qu'il me regarde même si je suis dos à lui. Je ne comprends pas pourquoi j'ai soudain cette énorme pression sur les épaules comme si je devais ne pas faire de bêtises, ne pas me mélanger les pieds et ne pas dire un mot de travers, c'est idiot, on n'a pas besoin d'être parfait pour plaire à quelqu'un, la personne est censée vous aimer telle que vous êtes. C'est un peu cliché de dire ça à la plupart des gens car au début nous faisons semblant d'être parfait, de ne pas avoir de défauts et au fur et à mesure que le temps avance et que la relation avance, on change tous, nos défauts se révèlent, les qualités qu'on adorait avant chez l'autre, on les déteste ensuite. Mais avec Dean c'est différent, j'ai l'impression qu'il ne me juge jamais, peut-être que c'est moi qui me fais des illusions, peut-être que tout cela n'est qu'un rêve, c'est dans ma tête et que j'idéalise l'homme de mes rêves à vous de me le dire.

Je lui donne donc sa commande toujours avec un regard timide, j'ai tellement l'impression de rougir à chaque fois que je le vois et c'est horrible je déteste cette sensation je me sens un peu honteuse d'être comme ça.

– Merci je sens que je vais me régaler et au fait à quelle heure finissez-vous ?

Un peu surprise de cette question mais très heureuse à la fois.

– Et bien 19 h 30, je rentre chez moi vers 19 h 30, pourquoi ?
– Je vous invite à 20 h 00 devant la porte de mon appartement, vous me ferez visiter la ville.

Oui, j'ai clairement envie de dire oui, est-ce que c'est trop tôt pour accepter le rendez-vous de cet inconnu.
– Euh ok on fait ça, 20 h 00.

Il s'en va et commence à ouvrir la porte mais il se retourne me regardant droit dans les yeux en me disant :
– À ce soir Sam.
Faisant sonner la clochette de la porte, je le regarde partir en s'éloignant.
Putain.