Chapitre 4: Le lac

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Point de vue Paola

Une fois que Deen m'ai déposé, je regarde rapidement autour de moi,et soupire de soulagement en reconnaissant l'endroit ou je suis, c'est comme si mes jambes savaient ou elles devaient aller .
Je me retrouve dans le parc qui a marqué mon début d'adolescence.

Afin de gagner du temps dans mes trajets pour l'école, j'adorais le traverser. Il n'as pas grand chose en particulier à part des poules en libertées, plusieurs terrains de foot, et surtout, un lac qui a le don de m'apaiser.
Je prend plaisir à remarquer que, pas grand-chose n'as changé, a part l'air de jeu pour enfant qui s'est agrandi, et un manège qui n'était pas la avant.

Je me surprend à sauter sur moi-même quand je remarque que mon ancien banc n'avais pas bougé. Je m'y dirige rapidement , et une fois assise , je regarde le paysage face à moi . Le lac et ses canards sont toujours présent ainsi que le pont qui le traverse .

Je regarde le banc, et, l'inscription « Polo le travelo » que Ken avait gravé, y est toujours . Je la caresse et soupire malgré moi .
Ken avait pour habitude de m'y rejoindre après mes cours. Il savait qu'il me trouverait toujours à cette place.
Avec le temps ce banc est devenu notre banc. J'y ai gravé mes plus beaux fous rires avec lui, mais aussi des conversations très pointu sur le sens de la vie. Et surtout, j'ai eu la chance de voir les plus gros textes de Ken se créer ici même, à mes côtés.

Même en Espagne, je ne pouvais échapper au phénome Nekfeu. Malgré ma haine à son égards, je suis fière de me dire que l'adolescent en conflit avec son père n'as jamais abandonné ses rêves et a réussi à les réaliser

Pour passer à autre chose, je décide de sortir mon carnet à dessin de mon sac.
Je me suis découverte cette passion après que Ken ai décidé de m'extrader en Espagne. Le dessin m'aide à mémoriser le peu de moment que je souhaite garder en mémoire.

J'ai souvent souhaiter être ici, face à ce lac qui me ramène à de tendres souvenirs. En commençant mon dessin, je ne peut retenir les quelques larmes qui m'échappent.
Je me sens enfin chez-moi.

C'est triste à dire mais « chez moi » c'est partout ou il n'y a pas mes parents.

 Mes parents possédaient une très grosse entreprise de production audio-visuel. Ici en France je ne suis personne mais là-bas , le nom Montoya n'est pas anodin.

Au début je pensais (et espérais ) que mon père souhaitais me former à reprendre l'entreprise familiale mais non : n'étant qu'une femme c'était juste inimaginable que je reprenne quoi que ce soit.

J'avais essayé de trouver du travail mais la fille unique des Montoya qui se pointe dans une boutique de prêt à porter avec un semblant de CV, forcement dans l'heure mon père était au courant.

Pour ma mère il fallait que j'aie la même vie que elle : Profiter de l'argent familliale et me taire.

Voila pourquoi directement après l'enterrement, j'etais dans un avion en classe eco pour me rendre à Paris. Pas besoin d'attendre un quelconque rendez vous chez le notaire. Pourquoi faire ? Savoir que j'ai le compte en banque plein mais que je n'hérite pas de l'entreprise ? Non pas la peine.

J'ai aussi changé de numéro. Ma vie en Espagne été horrible je ne fréquentais que des fils et filles à papa complètement écervelés.

Moi qui avait grandis avec des mecs de quartiers sans un sous mais avec une culture inébranlable...

Au bout de quelques longues minutes, ou heures, je sens une ombre face à moi qui m'empêche d'avoir une bonne visibilité sur mon dessin. Je n'ai pas le temps de lever la tête quelle me lance sur un ton sinistre.

SAVE ME - NEKFEU & PAOLAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant