Journal de confinement

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Alors ce texte est un travail que j'avais à faire pour mes cours de français, il fallait ce mettre dans la peau de quelqu'un en confinement et raconter son histoire, sa vie, que ce soit drôle, touchant, réel, imaginaire...


Tous les jours c'est la même routine...

Le réveil sonne à 6h. Elle ouvre les yeux instantanément, sans ambages. Les yeux bouffis de la nuit qu'elle a passé à pleurer, le dos endolori des coups qu'elle a reçu le jour précédent. Elle récupère ses affaires et se dépêche dans la salle de bains, sur la pointe des pieds pour ne réveiller personne. Elle se rend dans la douche après s'être assuré que la porte était bien verrouillée.

Elle se lève tôt tous les matins, prenant du temps pour elle, pour se retrouver, seule. Cependant, ce temps de répits ne dure pas longtemps. A 6h45, elle doit préparer le petit déjeuner pour son père et son grand frère qui partent travailler à 7h30. Ils sont tous deux policier et travaille souvent pour arrêter les délinquant qui décide de partir de la banlieue parisienne où elle habite, pour aller à la mer.

La journée, quand les garçons partent travailler, elle se retrouve avec sa mère et sa sœur à la maison, elle est un peu plus heureuse que les jours où toute la famille se retrouve dans le petit appartement parisien de 90 m², mais elle est quand même obligée de servi, desservir, laver la table, faire la vaisselle, préparer à manger, s'occuper de sa petite sœur de 4 ans, Emy, faire le ménage, les lits de toute la maison. Elle est comme un membre à part de la famille, un truc en trop, pas désiré, c'est ce qu'elle ressent en tous cas.

Elle s'appelle Agathe. Elle a 11 ans. Elle est brune, de magnifiques yeux verts. Elle est assez grande pour son âge, pourtant, elle est maigre, trop maigre selon elle, elle n'aime pas son corps. Même si tout le monde la trouve magnifique, les garçons pensent très souvent à elle, sa sœur veut lui ressembler, être comme elle, quelques fois, elle lui pique des vêtements et fait comme elle. C'est sa faiblesse comme elle écrit dans son journal, ce qui l'empêche de riposter. Riposter contre un homme, un homme de deux tête de plus qu'elle, un homme beaucoup plus fort et costaud qu'elle... son père...

Oui, tous les soirs, sans raison, son père la bat, la fouette, la frappe. Il trouve toujours une excuse, elle est mal habillée, le repas n'est pas bon, la vaisselle est mal faite, mais Agathe, elle sait qu'il veut juste se défouler, ça lui fais plaisir. Alors tous les soirs, elle encaisse, au fur et à mesure elle apprend à retenir ses larmes, les ravalé. Sa mère et son frère ne disent rien, ne bougent pas, font semblant de s'occuper à autre chose, Emy va s'enfermer dans sa chambre qu'elle partage avec sa sœur, et va sur l'ordinateur de d'Agathe, elle met la musique à fond dans son casque pour ne pas entendre les cris et insultes de son père, ils ont tous peur de lui, il boit, il boit beaucoup, trop. Quand c'est fini, quand son père a calmé ses nerfs, Agathe revient dans sa chambre, un tube de crème dans les mains, elle s'allonge sur son lit et applique de la crème sur ton son corps. Sa sœur vient généralement l'aider. Cependant, le soir du 49e jour de confinement, Emy s'est interposée entre son père et sa sœur, elle a reçu un gros coup de poing dans l'œil et a été éjectée à l'autre bout de la salle, assommée. Elle a repris conscience 1h après, un œil au beurre-noir, sur le lit de sa sœur. Agathe a pris beaucoup plus de coups qu'habituellement, son père la tenant responsable du coup donné à Emy. Elle a pleuré toute la nuit, même si sa sœur lui a répété que ce n'était pas de sa faute, que c'était leur père qui était fou, elle ne s'en remet pas... elle veut mourir...

Elle se dit que plus vite ce sera fini, plus vite elle pourra sortir de cette misère, de ses coups, du moins elle l'espère. Quant aux infos elle voit que certaines personnes, qui ont bien plus que 90m² alors qu'ils sont deux ou trois, partent sur les côtes et se baladent sur la plages, font des rassemblements, boivent un coup ensemble..., elle les insultes intérieurement, elle voudrait leur hurler que tout le monde fait ce qu'il peut, tout le monde endure des choses difficiles pour sortir le plus vite possible de cette galère, qu'ils sont irresponsables et qu'avec leurs maisons de vacances, ils ne valent rien, mais elle ne dit rien, ça pourrait énerver son père. Elle se tait, toute le famille se tait quand il est là, elle lui en veut et ne sait pas si elle pourra lui pardonner un jour, elle en veut aussi à sa mère et son frère, d'une certaine manière ils acceptent ce qu'il se passe, même si elle sait qu'ils ne disent rien parce qu'ils ont peur...

Mes petites HistoiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant