上瘾 - Are You Addicted Tome 2

089. Classer des cas d'accidents.

Yang Meng était assis dans le salon privé d'un restaurant à attendre You Qi. À midi cinq précisément, le sublime You Qi fit son entrée d'un pas léger et rapide, armé jusqu'aux dents.
Yang Meng leva les paupières pour regarder la personne qui se tenait face à lui et dit avec indifférence.

-Je suis désolé, quelqu'un est déjà assis ici.

-C'est moi, You Qi.

Yang Meng leva soudain les yeux, choqué de voir You Qi enlever une perruque, une fausse moustache et une écharpe.

-Est-ce que tu ne vas pas attraper des boutons de chaleur en étant autant habillé pour un jour aussi caniculaire ?

-Presque. You Qi essuya son visage avec une lingette humide. Je n'ai pas le choix. Après la farce d'il y a quelques jours à l'avant-première du film, je suis sous le feu des projecteurs. Je ne sais même pas quel est le connard qui m'a foutu dans ce piège ! Non seulement le lendemain je me suis retrouvé à faire la une des journaux, mais je suis maintenant tous les jours suivis...

Yang Meng baissa consciemment la tête en entendant ces paroles.

You Qi demanda encore.

-Qu'est-ce qui t'occupait autant ces jours-ci ?

-Moi ? Yang Meng réfléchit un certain temps puis dit faiblement : J'ai juste travaillé et fais des heures supplémentaires.

-Combien ça paie les heures supplémentaires ? Demanda You Qi.
Les yeux de Yang Meng s'écarquillèrent immédiatement.
-La rémunération des heures supplémentaires ? Est-ce que ça existe ? C'est plutôt du travail bénévole!
Le visage de You Qi montrait sa surprise.
-J'ai entendu dire que les fonctionnaires étaient bien payés et que les revenus du 'travail gris*' étaient assez importants ! ( *: Travail au noir, pot de vin)

Yang Meng agita son t-shirt de mauvaise qualité, acheté au marché du zoo et lui jeta un regard noir.

-Laisse-moi te dire quelque chose. Je n'ai même pas le courage de porter ce t-shirt bon marché un jour normal. Alors d'après toi, est-ce que j'ai l'air de recevoir un quelconque revenu provenant du 'travail gris' ? Laisse-moi mettre les choses au clair pour toi. Si tous les agents publics en Chine avaient ce genre de revenu et qu'une personne était exclue de ce marché, cette personne, ce serait assurément moi. J'ai déjà du mal à tenir le mois avec 3000 yuans. C'est tellement crevant que je ferai mieux d'être un voyou dans les rues.

-Un peu plus de 3000 yuans ? You Qi était sans voix. Est-ce que c'est suffisant pour le petit-déjeuner ?
-Putain, est-ce tu dépenses plus de 3000 yuans par mois pour petit-déjeuner ?
You Qi ne prononça plus un mot.
En examinant You Qi, Yang Meng se rendit soudain compte que ce qu'il avait dit était ridicule.
-Oh, c'est vrai. J'ai oublié dans quoi tu travaillais. Tu ne dois pas avoir de limite, n'est-ce pas ? Pour quelqu'un comme toi, est-ce que 3000 balles suffisent pour un petit-déjeuner ?
You Qi regarda Yang Meng, étonné.
-Pourquoi tu exagères comme ça ?
Yang Meng tira le bras de You Qi et observa sa montre.
-Elle coûte combien ta montre ?
-Je n'ai rien payé. La marque pour laquelle je suis ambassadeur me l'a offerte.
-Alors elle est vendue combien en temps normal ?
-Difficile à dire. Il y a des prix élevés et des prix bas, allant d'un millier à des millions.
-Je parle de celle que tu portes à ton poignet.
-Celle-là, peut-être autour des 10, 20000 yuans, quelque chose comme ça.
En entendant ces sommes, Yang Meng relâcha soudainement le poignet de You Qi et balança en colère :
-Seulement dans les 20000 ? Tu serais pas un peu prétentieux ? Tu vas te la péter encore combien de temps ? Elle vaut mes deux ans de salaire ! Ils te l'ont juste donnée cadeau ?
-Vu ce qu'ils paient en frais promotionnel, pourquoi ils se soucieraient d'une montre ?
-C'est vrai. Yang Meng n'arrivait pas à se contenir. Combien t'en ont-ils donnée alors ?
-Je n'ai pas compté. Peut-être trois ou quatre.
-Dans ce cas, donne-les-moi ! Yang Meng claqua ses mains sur la table. Je t'aiderai à les vendre et on partage 50-50.
You Qi ne put s'empêcher de sourire.
-Je peux tout aussi bien te les donner.
-Fais pas ça s'il te plaît ! Yang Meng leva la main. Si tu me les donnes vraiment, crois-le ou pas, j'irai jusqu'à oser démissionner de mon travail immédiatement.
-Ahahah...
Après avoir ri pendant un moment, You Qi leva les yeux vers Yang Meng avec une expression sérieuse sur le visage.
-Et si tu démissionnais ? Deviens mon assistant. Je te paierai un salaire de base de 10 000 yuans par mois avec les commissions en plus.
Yang Meng refusa avec mépris.
-Je préférerai mourir de faim en restant policier plutôt que de te servir !
You Qi sourit mais ne dit rien. Il avait longtemps pensé qu'il en serait ainsi.
Une serveuse entra dans le salon privé.
-Messieurs, voulez-vous commander maintenant ?
-Oui, Répondit You Qi.
Elle s'approcha d'eux et avant même de poser le menu sur la table, elle se figea le regard rivé sur You Qi.
-Vous... Êtes-vous You Qi ?
You Qi répondit sans même prendre la peine de relever la tête.
-Vous me confondez.
Il tenta ensuite d'attraper le menu, mais peu importe combien il tirait dessus, impossible de l'obtenir. La serveuse le tenait fort et refusait de le lâcher tant que You Qi n'admettait pas son identité. S'il ne le faisait pas, elle ne les laisserait pas passer commande.
À côté, Yang Meng dit :
-Admet-le. On pourra commander et peut-être avoir une réduction !
Finalement, incapable de la persuader du contraire, You Qi hocha la tête et prit une photo avec elle avant qu'elle ne concède enfin à prendre leur commande.
Une fois la serveuse sortie, Yang Meng soupira.
-En fait, ce n'est pas facile ton métier. Non seulement tu dois te déguiser avant de sortir, mais tu ne peux pas manger un repas décent en paix.
-Exactement. Quand je suis occupé, c'est vraiment prenant et quand je suis libre, je le suis totalement. Quand je venais juste d'avoir mon diplôme, aucune société de divertissement ne m'a contacté en 6 mois. Mais maintenant que tout va mieux, je dois m'organiser en avance juste pour un repas tout en ayant peur que quelque chose arrive et interrompt tout.
Dès qu'il dit cela, son téléphone se mit à sonner.
Yang Meng mangeait en écoutant You Qi répondre.
-Ouais, ouais, ah, d'accord, d'accord.
Il répétait cela tellement de fois que Yang Meng était fatigué pour lui.
Quand il déposa son portable, You Qi grogna froidement.
-Putain ! C'est relou !
-Qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda Yang Meng.
-On m'a demandé de répondre à une interview. J'ai déjà dit que je n'y répondrai pas, mais mon agent l'a quand même arrangée pour moi.
Yang Meng déposa ses baguettes.
-Alors dépêche-toi d'y aller !
-Je n'irai pas. You Qi éteignit aussitôt son portable.
Le regard inquiet, Yang Meng demanda.
-Il se passe quoi si tu n'y vas pas ?
-Ils le déduiront. Répondit You Qi avec indifférence.
-Dépêche-toi d'y aller ! Yang Meng était encore plus anxieux que You Qi. Qu'est qu'on a d'intéressant à se dire ? On a même pas de sujet de conversation en commun ? Va payer l'addition et vas-y. Ne retarde pas ton travail à cause de moi.
- À partir de combien on considère que l'argent gagné est suffisant, hein ? You Qi trifouillait lentement la nourriture dans son bol. Au moins, je peux me détendre quand je suis avec toi. Quand je suis avec eux, je suis toujours tendu et fatigué.
En entendant ces paroles, Yang Meng fut touché.
-Je ne savais pas que j'étais si charismatique.
-Ce n'est que maintenant que tu le réalises ? Quand je suis avec les autres, je suis toujours stressé mais je fais mine que non. Mes expressions. Mon discours policé... avec toi, je n'ai pas besoin de faire attention à tout ça. Tu as un pouvoir invisible qui permet aux autres de retrouver leur propre estime dès qu'ils te voient. Même si je me comporte de façon anormale, tu es là pour me soutenir et je me sens automatiquement en confiance.
-Fils de pute !
A l'aide de ses baguettes, Yang Meng transperça à plusieurs reprises le dessert devant You Qi.
Plus il regardait Yang Meng plus You Qi se sentait joyeux. Depuis qu'il était entré dans le monde du divertissement, il avait fini par encore plus aimer ce genre de personne insouciante.
Yang Meng était en train de dévorer la nourriture quand soudain il se souvint de quelque chose. Il releva la tête et interrogea You Qi.
-C'est vrai, puisque ton réseau est plus important que le mien, est-ce que tu peux m'aider à trouver un job à mi-temps où je pourrai gagner de l'argent sans être autant fatigué ?
-Tu as vraiment besoin d'argent, hein ? Demanda You Qi.
Yang Meng opina.
- Récemment, si ce n'est pas un collègue qui se marie, c'est un autre qui a un bébé. Je n'ai même pas assez d'argent à donner en cadeau.
You Qi réfléchit une seconde.
-Pourquoi pas faire doublure ? Je vais jouer dans un drama qui va bientôt être tourné, je peux demander au réalisateur qu'il pense à toi en priorité s'il a besoin d'une doublure pour des scènes.
-Wow ! Agréablement surpris, le visage de Yang Meng s'illumina. Quel genre de doublure ? Y a-t-il des stars de renom ?
-Ça... You Qi réfléchit à nouveau. Tu pourrais être cascadeur dans une scène périlleuse et réaliser des actes dangereux pour une star, ou même faire doublure pour une scène intime. Par exemple, tu pourrais doubler l'actrice principale de mon drama dans une scène de baiser avec moi, ou une scène au lit, etc...
Yang Meng retroussa ses lèvres.
-Je préférai être doublure pour une scène dangereuse.
-...

****

Dans l'après-midi, avec suffisance, Yang Meng sortit commencer sa patrouille
Lorsqu'il passa devant une brigade de policiers de la circulation, il tomba sur une connaissance. Il s'agissait de l'un de ses anciens collègues.

Quand Yang Meng venait de commencer à travailler au commissariat, il avait subi beaucoup d'intimidation de sa part. Étonnamment, après le transfert de ce collègue à la circulation, leur relation s'était améliorée. Peut-être que tout ceux qui quittent Yang Meng découvrent finalement son bon côté.
-Meng Zi ! Ma Chi le salua.
Yang Meng arrêta sa voiture et baissa la vitre.
-Qu'est-ce que tu fais ?
- Quelqu'un me cherchait tout à l'heure. Est-ce à ton tour de patrouiller aujourd'hui ?
Yang Meng secoua la tête.
-Je prends la relève d'un collègue puisque son frère est hospitalisé.
-C'est des conneries. Il doit t'avoir menti !
Ma Chi frotta le haut de la tête de Yang Meng.
Tout en laissant échapper un renâclement, Yang Meng dit :
-Est-ce que toi aussi auparavant tu ne trouvais pas toutes sortes d'excuses pour me faire faire tes heures ?
Ma Chi rit.
-Descends de la voiture. J'ai besoin de ton aide pour quelque chose.
-Quoi ? Il n'y a plus personnes dans ta division ?
-Si, mais ils ne sont pas aussi accommodants que toi. Ma Chi ouvrit la portière. Viens, viens, viens, sors. Ce n'est pas grand-chose et ça ne te prendra pas trop de temps.
Yang Meng lui fit confiance.
Une fois entré au commissariat avec Ma Chi, Yang Meng n'en était plus ressorti de tout l'après-midi.

Ma Chi lui avait demandé de l'aide pour trier les cas d'accidents de voiture sur les dix dernières années et de les rassembler dans un fichier pour en faire une vidéo promotionnelle pour le service public. Non seulement Yang Meng dut parcourir les vidéos choquantes de ces accidents, mais il dut également en sélectionner des exemples typiques, tous causés pour une raison différente.
-Ton supérieur est vraiment mauvais. Se plaignit Yang Meng.
Ma Chi lâcha un long soupir.
-Il ne doit rien avoir à faire de mieux.
Puis il jeta un regard vers Yang Meng et pointa l'écran d'ordinateur.
-Laisse celui-là. C'est un cas typique de freins défaillants.
Alors que Yang Meng était sur le point de fermer la page et copier le fichier, il fut choqué de voir s'afficher à l'écran des visages familiers.

**

Désolée pour cette longue attente