La sirène et le viking.

Chapitre 4

Les dents serrées, Golrik laissait la vieille guérisseuse du village refaire ses soins. Ses blessures avaient presque toutes disparues. Les soins qui lui avaient été apportés avant son retour sur sa terre avaient été efficaces, plus que ceux que le viking recevait ici. Il suffisait la couleur qu'avait prit la plaie sur sa poitrine... rouge et légèrement gonflée..

La vieille femme qui se tenait face à lui était en train d'écraser des plantes avec un pilon pour en faire une sorte de pâte qu'elle appliquerait ensuite sur sa blessure. Golrik n'était pas serein mais comme tous ici, il devait s'en remettre à elle puisque cette femme était la seule guérisseuse du village.

'' -- La plaie est rouge, est-ce normal ? '' s'enquit Garik qui se tenait debout près de son frère.

Elle leva son regard gris vers lui puis le posa sur la plaie du blessé.

'' -- La blessure commence à cicatriser. '' expliqua-t-elle d'une  calmement.

Un calme qui eut bon d'agacer le cadet de Golrik.

'' -- Et moi je crois plutôt que la blessure commence à s'infecter ! '' réorqua-t-il d'une voix sfflante.

Le blessé observa son frère tout en gardant un oeil sur la vieille dame. Garik, contrairement à lui n'avait jamais sut contrôler ses émotions et plus particulièrement sa colère.  Ce qui lui valait parfois des ennuis.

Impulsif, c'est ainsi que Golrik décrivait son frère.

Un lourd silence s'installa dans la petite pièce, seul le bruit du pilon  flottait dans l'air. Plus personne n'osait ouvrir la bouche. Et ceci durant un long moment.Les deux hommes regardaient avec attention la guérisseuse achevée sa préparation.

Celle-ci terminée; la vieille guérisseuse cette texture verte sur la blessure, Golrik serra les poings contre ses cuisses, la douleur était telle qu'il avait l'impression qu'on venait de le marquer au fer. Son calvaire dura quelques minutes avant que la vieille femme finisse d'attacher le tissu qui faisait office de bandage. Sans plus attendre, Garik saisit le bras de son frère et l'entraîna dehors.

'' -- Une minute de plus et je croyais mourir.'' marmonna-t-il. 

Son frère lui donna une tape à l'épaule en esquissant un petit sourire en coin.

'' -- Je croyais qu'aucune femme ne te faisait peur, petit frère ?''  s'enquit Golrik en haussant un sourcil montrant son amusement.

'' -- Aucune.'' affirma-t-il ; '' Mais cette vieille est juste... '' il s'interrompit un instant cherchant le bon mot sous les regards moqueur de  Golrik.

'' -- Vieille ! Cette vieille est juste vieille ! '' s'exclama-t-il finalement.

Un petit rire s'échappa de la gorge du chef de l'armée viking qui leva sa main pour venir ébouriffer les cheveux bruns de Garik. Celui-ci lâcha un râle, il détestait ça !

'' -- Laissons tomber ça ! Allons manger ! '' reprit-il en tirant le blessé par le bras , direction ; la maison.

A des centaines de kilomètres de ce village, dans les profondeurs de la mer se trouvait une jeune et belle créature aux yeux émeraudes. Depuis qu'elle avait sauvée la vie de cet homme au regard perçant, la belle aux cheveux noirs ne faisait que penser à lui.

Cet homme aux airs de sauvage et au regard féroce avait attiré en elle une curiosité qu'elle ne se connaissait pas. Habituellement la jeune femme se fichait de ce genre de choses puisque d'habitude elle était toujours  accompagnée par une personne qui ne lui laissait le temps de s'y intéresser. Le plus souvent par ses soeurs. 

Et pourtant, ce jour-là, après une grosse dispute avec son père, la belle créature avait fuit son palais Son cher père avait une fois de plus fait un choix à sa place, un choix qu'elle ne laisserait pas passer. Le mariage était une chose importante dans la vie d'une femme, créature ou non, Nyméria se refusait d'épouser un homme par devoir et non par amour.

Oui, elle croyait en l'amour.

Comme elle croyait au destin et le destin avait frappé ce jour-là. Suite à l'annonce de ses fiançailles non souhaités avec un homme qu'elle n'avait vue que deux fois, la jeune femme en avait rencontré un autre..

Lui, cet humain.

La vie le quittait à ce moment-là mais elle était parvenue à le sauver. Mais à quel prix ? Deux semaines étaient passées, deux semaines durant lesquelles, Nyméria se trouvait enfermée dans sa chambre. Bien sûr en l'aidant, la sirène aux yeux émeraudes était consciente d'e prendre un risque en allant à l'encontre des règles de son royaume. Son père l'avait consignée dans cette pièce ke temps qu'il réfléchisse à sa punition.. Deux semaines c'était long.. surtout qu'il l'avait déjà punie avant d'avoir commis ce "crime qui ne devait pas rester impuni'.  Et comment ?

Avec ces fiançailles non-désirés.