Confidence

11 2 2
                                    

J'ai toujours voulu être comme les autres. M' enfin dire toujours, je pense que se serais mentir. Quand on est vraiment petit, on s'attache pas à ce genre de détails.

Mais quand on arrive à ce moment où les regards ne sont plus dirigés sur tes envies de t'amuser mais sur ta façon de t'habiller et de te comporter, ça change quelqu'un. Ça m'a changé.

Sans m'en rendre compte, je fusionnais lentement ma personnalité aux codes imposés. Je voulais ressembler à ces personnes que j'admirait. L'attention qu'on leur portait était pour moi à son paroxysme.

De plus en plus, j'ai formé un moule dans les murs de l'école, m'y glissant à chaque occasion. C'était réconfortant, mais ça m'emprisonait. Je m'emprisonais.

Les courbes de mon corps n'étaient plus que détailler par les autres et mon regard me devenait étranger. J'avais les yeux des autres. Ingerant leurs critiques et leurs façons de penser.

J'étais les autres. Je scrutais les pans de ma morphologie et de ma personnalité. Je voyais les autres et je pensais me voir comme ils me voyaient. Rien d'autre qu'une enveloppe charnelle pas aux normes.

J'avais les pensées des autres. Agaçantes, méprisantes, répétitives... Elles traversaient ma boîte crânienne et m'harcelaient les tympans. J'ai finis par y croire.

Mes yeux et ma bouche étaient ceux des autres. Je detaillais les corps, jalousant ce qui me manquait pour être aux normes. Je critiquais comme ils me critiquaient, persuadée de ma légitimité. Je rentrerais peut être dans le bon moule. Mais j'étais mal et je faisais du mal.

Submergée par ces nouvelles façons de vivre, je m'effacais. En dehors, le vrai toquait à la porte, persistant. Le verrou aller se détacher avec le temps. Mais je l'ignorais. J'avais ce que je voulais.

J'étais les autres, j'étais ce qu'ils voulaient de moi. J'étais la masse. J'étais les codes.

Mais là porte a lâchée. Le vrai est rentré en furie, remettant m'a vie en question.

J'étais mal. J'avais tout fait comme ils voulaient et j'étais mal.

Je l'ignorais. Ça allait mal mais je l'ignorais. Préférant vivre mon confort. Si je pouvais l'appeler comme ça.

J'avais tout fait et j'etais encore jugée. Sans arrêt. Les pensées chahutaient dans ma tête. Ils me taillaient le moral, toujours et plus. J'avais tout fait et je n'avais rien fait. Pour eux. Pour eux, je ne faisait jamais assez.

J'avais beau l'ignorer, il grandissait. J'etais gentille mais une haine inconnue grandissait. Je me sentais encore plus mal.

J'ai explosé.

---

J'ai écrit ses mots il y a quelques temps déjà et j'ai dû le relire une fois avant de bien comprendre ce que j' avais voulu dire.

J'ai voulu le laisser tel quel. Parce que ces mots, je les ai écrit en mode brouillon.

Ça devait être aussi brouillon dans ma tête xD

Vie ordinaire - RantbookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant