La lumière du soleil m'éblouissait alors que je descendais du bus. Par réflexe, je mis ma main horizontalement à mon front, afin d'y voir plus clair. Je poussai un soupir et commençai à m'avancer vers le vieux bâtiment qui se tenait devant moi.
Je détestais l'université. Cette période de votre vie était pourtant censée être la "meilleure", mais elle ne m'apportait que stress et anxiété. J'avais toujours été une fille pessimiste, timide, et très anxieuse alors grandir ne m'apportait pas grand chose.
Je n'avais pas tellement d'amis. Plutôt des connaissances qui arrivaient dans ma vie et disparaissaient aussitôt. Pour être franche, ça ne me dérangeait pas vraiment. J'aimais le fait d'être indépendante et avoir des amis ne faisait qu'aggraver mon mal-être. Au moins, je n'avais pas à trouver de stupides excuses pour ne pas aller faire les magasins ou encore aller à des fêtes regorgeant d'étudiants pensant que l'alcool était indispensable à l'amusement. La plupart de ces personnes me semblaient stupides, elles feraient tout pour être reconnues jusqu'à même mettre leur vie en danger.
L'année dernière, un étudiant en droit avait sauté d'une falaise au bord de l'océan et n'était jamais remonté. On en avait beaucoup entendu parler dans tout le campus, les gens étaient choqués de la bêtise qu'un homme saoul pouvait faire, mais ce n'est pas pour autant qu'ils se sont calmés sur l'alcool et les fêtes.
Je m'arrêtai de marcher et posai mes yeux sur un banc en bois, rien de plus banal, posé en face d'une pelouse extrêmement bien taillée. Je m'approchai de ce banc et m'assis, exactement à la même place où je l'avais fait, il y a presque un an et demi.
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Je m'assis sur un banc, en face d'une pelouse taillée à la perfection, où étaient regroupés plusieurs groupes d'étudiants. La plupart riaient, d'autres dormaient, et d'autres encore semblaient réviser leurs cours en se posant mutuellement des questions. C'était une belle journée de printemps, le soleil pointait le bout de son nez et la température était parfaite. Les arbres commençaient à fleurir et on pouvait sentir la douce odeur des orangers alignés autour de la pelouse.
Je sortis un sandwich de mon sac et commençai à le manger, lorsqu'une voix me fit sursauter.
- Salut, tu attends quelqu'un ? Je peux m'asseoir ? me dit une voix masculine.
- Oh, oui bien sûr vas-y. je répondis, un peu prise au dépourvu.
Je regardai le garçon s'asseoir et sortir à son tour un sandwich de son sac, avant de manger sans dire un mot. Il était beau. Pas le genre de beau qui ferait chavirer le coeur de toutes les filles, ni celui du mec populaire type. Non, il était beau, mais c'est comme si je n'avais jamais perçu une beauté pareille. Je n'étais pas du tout attirée par lui de manière simplement sexuelle, ou physique. Juste qu'il dégageait une aura que j'admirais. Il avait l'air d'être ce genre de personne qui illumine une pièce seulement par leur présence. Je sentais le besoin de le connaître et bien que ça pourrait paraître étrange, je savais que j'en aurai bientôt l'occasion.
Ses yeux noisettes croisèrent les miens et je détournai immédiatement le regard pour fixer je ne sais quoi, mais sûrement pas lui. Je le vis néanmoins sourire, ce qui me fit à mon tour sourire timidement. Il se leva, empoigna son sac à dos, et parti comme s'il n'avait jamais été là. Je me retournai pour suivre du regard son trajet, il s'engouffra dans un amas d'étudiants et ne se retourna pas.
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Je lâchai un soupir puis décidai de me lever pour rejoindre mon amphithéâtre afin de ne pas être en retard.
J'arrivai pile à temps et m'assis dans une des places les plus proches de la sortie histoire de ne pas trop me faire remarquer. L'amphi n'était pas bien rempli, en même temps ce cours était ennuyant à mourir.
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Memories
RomanceDes souvenirs pour écrire son avenir. C'est tout ce qu'il lui reste. Lina était une fille heureuse, grâce à lui. Il lui avait fait découvrir l'amour, et ensemble ils pensaient pouvoir tout surmonter. Mais que se passe-t-il quand on perd notre plus g...