" Si j'me mets sur l'té-cô j'te laisserai pour mort, Et ne confonds pas, j'ai pas peur de toi J'ai peur de c'que j'peux t'faire"
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Walid
Août 2013, Sevran, 8 h 26
Une sonnerie, deux sonneries, trois sonneries ... Messagerie.
_ Zebi ... Grognais-je en montant les escaliers du bât en cinquième vitesse.
Ça fais six fois que j'essaye de l'appeler, mais ce batard il ne répond pas. Il doit encore être chez sa pute d'hier soir et franchement, je n'ai pas le temps de faire dans la dentelle. Je trace jusqu'à chez Maars, et ne prend même pas le temps de toquer quand j'arrive devant sa porte. Il savait déjà que j'allais venir, vu que j'arrivais pas à joindre vieux loup, je l'ai direct appelé. Il est à peine réveillé mais je m'en bas les couilles, aujourd'hui je vais en finir avec cette histoire et ça a beaucoup trop trainer.
_ Ça va gros ? Qu'est-ce qui se passe ? Dit il en enfilant son t-shirt mollement, pourquoi t'es agité comme ça ?
_ Je vais allé le chercher dans sa tess aujourd'hui, grand ou pas grand, grognais-je en m'asseyant sur le canapé de mon frère, je vais le buter.
_ Attend attend ... De qui tu parles là ?
_ De ce fils de pute de Salif.
Ça fait des semaines que je l'ai dans le collimateur ce rebeu. Il me fout la rage, il croit qu'il peut venir chez nous négocier le taro et empiéter sur nos plates-bandes comme s'il était chez lui. On a déjà parlé avec lui, il a fini par se calmer, mais je crois qu'il n'a pas bien compris la leçon. Avec ce genre de mecs, ça sert à rien de parler, faut sortir les poings directs. Au départ, il se tenait à carreau, sauf que ses gars ont commencés à faire de la merde et il se trouve que le petit frère d'un de ses gars, c'est celui qui a suivi Alaia jusqu'au quartier, il avait tellement la confiance qu'il a cru qu'on allait rien lui faire. C'est à ce moment là qu'on a vu que ce petit pd nous prenais pour des cons. Après s'être bien occupé du gars, on l'a emmené jusqu'à son quartier et j'ai encore une fois prévenu Salif. Il m'a dit que ça se reproduirais plus , qu'il n'était pas au courant et tout et tout, en gros, il m'a sorti les violants. Mais je savais qu'il n'allait pas tarder à nous faire une dinguerie, je l'avais senti et vieux loup aussi. J'aurais aimé avoir tord, sauf que la discussion que j'ai eue avec Hanane ce matin m'a prouvé que j'avais raison .
_ Ce connard est allé jusqu'au salon de Hanane, et il a demandé qui était ma femme. Sauf qu'Alaia a arrêté de bosser depuis quelques jours déjà, et il a demandé à sa cousine de me transmettre le message.
_ Quoi ? Mais t'es sûr que c'est Salif ?
_ Bien sur que c'est lui, répondis-je en essayant de me contenir, il est allé là-bas parce qu'il pensait qu' Alaia serait là-bas aussi.
