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ANA, elle avait pas la vie facile, elle était seule à quatre et entourée à une. Elle a peut-être aimé ses parents mais rien n'est moins sûr. Parce que ses parents ne l'aimait pas.

ANA, elle a grandi sur les graviers, à côté de ses bottes en plastique jaune et de son parapluie grenouille.

ANA, elle a sûrement versé des larmes, mais c'était jamais pour sa tristesse.

ANA, elle pleure d'espoir, de vie et d'amour. ANA, elle déteste attendre sous les gouttes, parce qu'elles savent qu'elles ne pourront pas l'atteindre, et ANA elle veut sentir la pluie sur son corps translucide.

ANA, c'est sûrement le fantôme de ma sœur, qui revit, ici, et là, ANA, elle est morte il y a deux ans, pendant l'incendie de l'opéra.

Drôle d'endroit pour mourir venant d'un ange sans ailes.

ANAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant