Un corps recouvrait un autre en dessous de lui presque entièrement. Des mouvements de vas et viens, des gémissements, des soupires, des claquements remplissaient le silence de la chambre. Le plaisir se faisait de plus en plus présent entre les deux corps, la chaleur montait, les vas et viens devinrent plus rapide, plus fort. Celui qui dominait ne faisait que d'embrasser la peau du cou de ce corps qu'il avait désiré depuis si longtemps. Il n'hésitait pas à la lécher, à la mordiller, y apposant sa marque.
Le dominé ne disait rien, ne faisait rien pour l'en empêcher, il était victime du plaisir qu'il recevait. Les coups de bassins qu'il recevait, le gland qui tapait sa prostate eurent raison de lui. Il ne pensait à rien si ce n'est au plaisir, à son envie de jouir qui montait toujours plus, qui grossissait dans ses reins. Malheureusement pour lui son partenaire en décida autrement, il s'enleva de lui sans prévenir, lui arrachant un gémissement de mécontentement mais une bouche taquine lui susurra de se retourner. Il fit ce qu'on lui demandait sans attendre. À quatre pattes, il était totalement offert à son partenaire qui n'hésita pas une seule seconde pour entrer à nouveau en lui rapidement. Cependant il lui laissa un certain temps pour s'habituer à la sensation mais reprit bien vite ses coups de butoir. Tout deux voulaient la délivrance mais en même temps ne voulait pas que ça se termine trop vite.
Après quelques minutes d'intense plaisir l'orgasme les gagna de plein fouet. Le dominé se laissa tomber à plat ventre d'épuisement, l'autre le rejoignit en se décalant sur le côté, évitant de l'écraser sous son poids. Ils se calèrent l'un contre l'autre et s'endormirent profondément.
Les heures s'écoulèrent aussi rapidement, la nuit tomba bien vite et c'est dans le noir que l'un des deux hommes se réveilla. Il reconnut la chambre de son ami et coéquipier et constata avec effroi qu'ils étaient tout les deux nus sous la couverture. Il quitta la chaleur du lit et s'habilla le plus silencieusement possible et sortit de la chambre au pas de course. Il ne laissa rien. Il reprit son sac de sport, sa veste qu'il mit sur son épaule et sortit rapidement de l'appartement. Il courut dans les escaliers et manqua de tomber plusieurs fois. La panique le gagnait. Qu'avait-il fait ? Qu'est ce qui s'était passé ? Comment en était-il arrivé là ? Pourquoi avec lui ? Son coéquipier, son ami, sa lumière ? Il arriva rapidement chez lui, il ouvrit la porte à la volée et monta à l'étage pour atteindre sa chambre, son sanctuaire. Ses affaires furent jetées sur le sol à côté de la porte qu'il venait de refermer. Il s'assit sur son lit, se prit la tête entre les mains et jura intérieurement.
-Mais qu'est ce que j'ai fait ? Demanda-t-il.
Il se souvenait qu'il avait passé l'après midi chez Kagami, ils avaient discutés de son nouveau dribble, comment le perfectionner. À la fin le rouge avait allumé la télévision, ils s'ennuyaient ferme et le propriétaire de l'appartement avait lancé cette idée de jeu complètement débile. Cap ou pas cap. Mais quel idiot il était d'avoir accepté d'y jouer !
Flash back
-Cap ou pas cap de m'embrasser ?
Kuroko s'indigna de la remarque blessante du rouge et pour le faire ravaler sa fierté il se redressa à s'avança jusque vers lui et déposa rapidement ses lèvres sur celles de son ami. Une simple pression, rapide et légère.
-Cap ! Cap ou pas Cap de............enlever ton t-shirt ?
-Cap !
Il enleva donc le t-shirt et Kuroko apprécia le spectacle devant lui. Il avait toujours eu un faible pour son coéquipier mais ne l'avait jamais dit à personne. Seul Aomine l'avait remarqué.
-Tu baves Kuroko ! Cap ou pas Cap de faire de même ?
-Cap ! Et je ne bave pas.
-Bien sûr.
Kagami était au courant que Kuroko aimait les hommes, ils avaient eu un exposé à faire sur la sexualité et la question avait été posé comme ça, par simple curiosité. Le bleuté l'avait dit clairement et avec soulagement le rouge n'avait rien dit de plus, n'y faisait presque même pas attention. Leur relation n'avait pas changé par la suite. Mais là, Kagami jouait avec le feu sans vraiment le savoir. Le jeu continua comme ça jusqu'à ce que Kagami lui fasse un cap ou pas cap assez étrange, évidemment il ne s'était douté de rien, il avait joué le jeu. Si il avait sut.
-Cap ou pas cap de t'asseoir à califourchon sur moi ?
-Cap !
Et il le fit. Il s'assit à califourchon en posant ses mains sur les épaules du rouge pour se retenir. Les mains de Kagami l'emprisonnèrent fermement et des lèvres se posèrent sur les siennes avidement. Sous l'effet de la surprise il ne l'avait pas repoussé, encore moins lorsqu'il fut porté, encore moins lorsque son short vola à travers la pièce. Il était fichu à la seconde où il avait accepté de jouer à ce jeu complètement débile. Puis ça avait finit au lit, ils avaient couchés ensemble.
Fin du flash back
-Pourquoi je l'ai pas repoussé ?!
Kuroko s'en voulait de ne pas avoir eu assez de force pour le faire, mais les caresses du rouge étaient si précises, comme si il avait toujours su où étaient ses zones érogènes. Chaque caresses, chaque effleurements, chaque baisés entraient en contact avec l'une de ses zones sensible. Même Akashi n'avait su les trouver lorsqu'ils étaient en couple.
Il ne voulait pas retomber dans le cercle vicieux de l'amour, plus jamais. Il avait trop souffert avec Akashi. Le temps s'écoula puis il décida de se lever et d'aller se doucher rapidement et de se coucher. Il avait un entraînement avec l'équipe le lendemain toute la journée, il fallait qu'il se repose si il voulait être d'attaque. Une fois qu'il fut en boxer, il se roula en boule sous la couette et tomba de sommeil une nouvelle fois. Kagami l'avait épuisé, il n'avait jamais été si fatigué après avoir fait l'amour. Il sourit pour lui même. Avaient-ils seulement fait l'amour ? Où alors Kagami l'avait tout simplement baisé ? Avait-il profité de la situation ?
Son réveil le fit sursauter pour la première fois depuis longtemps. Il s'habilla, mangea un morceau puis partit pour la salle de sport. Quelques coéquipiers étaient déjà là, notamment l'objet de ses pensées. Kagami. Il était déjà en tenue et s'échauffait en faisant des paniers depuis la ligne des 3 points. Il les faisaient tout entrer avec une aisance qui laissait Kuroko sans voix à chaque fois. Il reprit ses esprits et alla se changer. Une fois prêt la porte s'ouvrit sur le rouge, se dernier s'avança rapidement vers lui mais le bleuté ne lui laissa pas le temps, il l'évita et partit dans la salle pour s'entraîner. Kagami ne comprit pas la réaction de son ombre. Qu'est ce qu'il lui arrivait ? Pourquoi il l'évitait comme la peste ? Avait-il fait quelque chose de mal ?
Il le retrouva concentré comme à son habitude à faire son dribble. Ils firent leur entraînement chacun de leur côté mais Kagami ne s'avouera pas vaincu pour autant. Il réussira à coincer le bleuté tôt ou tard.
Malheureusement cela n'arriva pas comme il l'espérait. À chaque fois qu'il croyait être seul avec le bleuté celui ci s'éclipsait grâce à son aptitude à passer inaperçu. Il ragea intérieurement et c'est énervé qu'il arrivait à l'entraînement du samedi matin. Il vit Kuroko en train de s'échauffer, il l'ignora pour le moment mais il l'aurait aujourd'hui coûte que coûte. Ce fut long et laborieux pour tous mais l'après midi vint et elle les libéra. Ils accueillirent la bonne nouvelle avec bonheur. Kagami partit se changer et aucun ne vit, sauf la coach, Kuroko rester sur le parquet. Le rouge fut le dernier à sortir et il le vit. Tenant le ballon entre ses mains, le regard perdu sur l'objet. Au final, Kuroko devait souffrir de la situation. Il ouvrit la porte doucement, ne se faisant pas remarquer pour le moment. Pour une fois qu'il pouvait surprendre le joueur fantôme, il n'allait pas s'en priver. Il l'observa en silence.
Kuroko repensait encore à cette après midi passé chez Kagami. Il se demandait encore pourquoi il ne l'avait pas arrêté. Pourquoi l'avait-il laisser faire ? D'accord il avait un faible pour lui mais c'était pas une raison pour rester impassible. Enfin, il ne l'avait pas été durant tout l'acte. Il ressentait encore le plaisir que Kagami lui avait donné. Il souffla un bon coup pour se concentrer sur autre chose, son regard se posa sur l'arceau au dessus de lui. Il se mit en position et loupa le panier de 30 bons centimètres. Il n'arrivait pas à penser à autre chose.
-Mais pourquoi je l'ai pas repoussé ?!
Il n'en pouvait plus. Il était à bout. Il se laissa tomber à genoux sur le parquet, se posant la même question.
-Tu regrettes ce qui s'est passé l'autre jour.
Il se retourna vivement et vit avec effroi Kagami debout devant lui, droit. Il ne l'avait pas vu, ni entendu entrer dans la salle. Le silence resta un long moment entre les deux jeunes hommes. Le rouge ne savait pas à quoi pouvait penser le bleuté. Ce qu'il s'imaginait. Ce dernier finit par se lancer. Il devait savoir si Kagami le considérait comme un simple coup ou non. Si il n'était qu'un cul à baisé puis à jeter.
-Est ce que tu as joué ?
-Joué ? De quoi tu parles ?
-Répond.
Kagami savait pertinemment de quoi parlait Kuroko. Ça faisait longtemps qu'il avait vu les regard que Kuroko lui lançait lorsqu'ils se changeaient dans les vestiaires. Le bleuté s'assit plus confortablement en attendant la réponse du plus grand.
-Je n'ai pas joué.
Le soulagement gagna Kuroko mais il attendit la suite qui ne vint pas. Il n'y avait pas de mais ?
-Pourquoi tu m'as évité toute la semaine ?
Il n'obtint aucunes réponses de la part du passeur. Il se douta.
-Tu avais peur de quoi ?
Les poings de Kuroko se serrèrent. Comment faisait-il pour le comprendre ? Il se releva, gardant la tête baissée. Devait-il lui dire clairement ce qu'il ressentait, car au final, au fond de lui, il savait pertinemment qu'il avait des sentiments plus qu'amicaux pour le rouge. Devait-il le dire ? Une main entre mêla leurs doigts, un pouce caressa le dos de sa main
-Je n'ai pas regretté Kuroko, au contraire. Ça faisait déjà quelques temps que je voulais te le dire mais j'ai jamais réussis et..........enfin.........je t'apprécie beaucoup, je pourrais même dire que je tiens à toi et d'avoir passé ce moment avec toi était juste............incroyable. J'ai vraiment l'air con là......répond moi ! Je sais pas, frappe moi ou dis quelque ch........
Kuroko s'était mit sur la pointe des pieds, avait attrapé le col de la veste de son coéquipier pour qu'il se baisse un peu et avait posé ses lèvres sur celles du rouge. Le baisé ne dura que quelques secondes, Kuroko y mit rapidement fin et s'en retourna, prit son sac et sortit de la salle. Kagami était incapable de dire ou de faire quoi que se soit. Est ce qu'il s'était bien passé ce qu'il venait de ce passer ? Il n'avait pas rêvé ? Kuroko l'avait bien embrassé ?
Il secoua sa tête et sortit rapidement de la salle, il regarda partout autour de lui puis un rire discret le fit faire un quart de tour sur le côté. Il était là, à se retenir de rire en se tenant les côtes. Il se moquait clairement de lui mais il s'en moquait.
-Alors toi ! Plus jamais tu me laisses en plan comme ça !
-T'aurais vu ta tête quand t'es sortit.......ahahahah.....
Il était presque plié en quatre. C'était plus fort que lui, il ne pouvait plus s'arrêter de rire après ce qu'il venait de voir. Un Kagami complètement affolé, d'accord. Mais affolé parce qu'il cherchait quelqu'un c'était pas souvent. Malgré son fou rire il vit le rouge s'avancer vers lui, il avait l'air énervé et vexé. Il ravala son rire ainsi que son sourire, il recula sous la surprise de le voir si proche. Il percuta le mur derrière lui, il s'y accola totalement mais ne quitta pas des yeux Kagami. Ce dernier leva le bras et l'appuya contre le mur, se retenant. Leurs visages étaient à quelques centimètres de l'autre comme la dernière fois. Contre toute attente Kagami combla l'espace rapidement, plaquant violemment ses lèvres sur celles de son ombre. L'autre main se posa sur sa hanche qu'il rapprocha de lui. Le baisé que le rouge lui donnait était avide, violent mais c'était sa manière d'être après tout. Les mains de Kuroko empoignèrent le bas de la veste, tirant dessus. Le baisé prit fin.
-Bakagami.
-Enfoiré de Kuroko.
Un sourire étirait leurs lèvres malgré les insultes qu'ils s'échangeaient. La semaine avait été épuisante pour eux deux et c'est ensemble qu'ils rentrèrent chez le rouge, main dans la main. La nuit fut remplit de gémissements et d'amour, comme la première fois.
-Cap ou pas cap de le dire ?
-Cap. Je t'aime Tetsuya. Et toi ?
-Je t'aime Taiga.
Toujours ce jeu entre eux, mais c'est grâce à lui qu'ils en sont là. Comme quoi, un simple jeu peu faire débuter des situations gênantes qui deviennent amusantes par la suite.
Et vous ? Cap ou pas Cap de dire « Je t'aime » à la personne que vous aimez ?