Chapitre 11

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PDV Chenle

Je ne me sens pas très bien ces temps-ci, j'ai l'impression d'être suivi. Quand je suis seul, j'ai toujours cette impression. Je n'en parle pas à Jisung pour ne pas l'alarmer mais ma peur est de plus en plus présente. Nous sommes au parc, sous le beau temps. Les cerisiers sont toujours là, ce que j'aime beaucoup. Je suis assis contre Jisung qui lui, me prends dans ses bras. Il est détendu mais moi je n'arrive pas.

Jisung : Chenle, qu'est-ce qu'il se passe ? Tu as l'air effrayé.

Il plonge sa tête dans mon cou et il me dépose des baisers, ce qui me détends mais je ne peux m'empêcher de rougir.

Chenle : J'ai l'impression qu'on me suit depuis quelques jours...

Il relève sa tête automatiquement, ça y est, il est inquiet.

Jisung : Pourquoi tu ne m'as rien dis ?

Chenle : Je... Je ne voulais pas t'inquiéter...

Il me sert encore plus contre lui.

Jisung : Tu as une idée de qui ça pourrait être ?

Chenle : Non, aucune idée...

Jisung m'a ramené à la maison. Je faisais mes devoirs quand mon téléphone sonne. C'est maman ! Je décroche immédiatement, je suis tellement content !

Chenle : Maman ? Je suis tellement content de t'avoir au téléphone !

Maman : Pas moi, ton père et moi avons reçus tes résultats scolaires et c'est honteux ! Tu n'as même pas tes résultats au maximum ! Dire que nous avons dépensé une fortune pour toi ! J'ai tellement honte !

J'ai les larmes aux yeux, je suis habitué à être critiqué mais ça reste tellement blessant.

Chenle : Maman je suis désolé je-

Maman : Ça, tu peux l'être, tu es devenu une honte pour la famille ! On ne veut plus jamais entendre parler de toi Chenle, tu ne mérites même plus de porter notre nom ! Sache que nous ferons tout ce qui est nécessaire pour ne plus t'avoir dans notre vie !

Elle raccroche et je m'écroule dévasté par la tristesse. J'ai fait tout ce qu'il fallait pour leur convenir et ça n'a pas suffi. Je n'ai perdu ma famille...

Je marche seul dans la rue, les joues inondées de larmes. Je suis seul, complètement seul.

Johnny : Chenle ? Pourquoi tu pleures ?

Je lève la tête et voyant que c'est le propriétaire du café, je fonce dans ses bras et je craque de nouveau.

Nous sommes dans son café, il me sert un chocolat chaud mais je n'y touche pas, je suis toujours dévasté par mes parents. Dois-je encore les appeler comme ça ? Je lui ai tout raconté dans les moindres détails.

Chenle : Mes parents ne m'ont jamais aimé. Ils ne m'ont jamais pris dans leurs bras et encore moins me dire des mots doux. Je ne connais pas l'affection.

Je marque une pause avant de reprendre.

Chenle : Mais peut-être que pour la première fois, ils sont heureux grâce à moi. Je ne suis plus leurs fils donc ils n'ont plus à s'occuper de moi. Ça signifie qu'ils sont heureux maintenant, non ?

Il me regarde choquer avant de me lancer un regard doux.

Johnny : Qu'est-ce que tu vas faire maintenant ?

Chenle : Je ne sais pas, ils m'ont coupé les vivres, je ne peux plus aller à l'école et je ne peux même plus rentrer en Chine. J'ai seulement 17 ans et j'ai tellement peur...

Je me remets à pleurer, je suis complètement seul. Soudain je sens Johnny me serrer dans ses bras, ce qui me fait pleurer davantage.

Johnny : Chenle...

Je le regarde tristement tandis qu'il me lance un regard toujours aussi doux.

Johnny : Veux-tu venir vivre avec moi ?

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