Chapitre 9

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Deux semaines étaient passées et Legolas bien qu'ayant retrouvée une respiration normale ne se réveillait pas. Je n'avais plus goût à rien et je restai à son chevet quand je ne m'exerçais pas à la magie avec ma mère. Après le dîner, mon père me fit quérir. J'entrai dans la salle du trône où il triturait sa couronne assis sur son trône.

"Vous m'avez fait quérir Ada ?"

"Oui Iell nin. Tu n'as pas l'air heureuse en ce moment. Serait-ce à cause du coma du prince Vertefeuille ?"

"Peut-être... J'ai une question à vous poser Ada."

Il me fit signe de m'asseoir à côté de lui ce que je fis.

"Voilà... Je me demandais... Comment avez-vous su que vous aimiez ma mère ?"

Un peu surpris, il me répondit néanmoins :

"Je ne l'ai pas su tout de suite. J'ai d'abord renié mes sentiments mais certains signes ne trompent pas."

"Lesquels ?"

"Mon cœur battait plus vite, mes mains étaient moites et je me sentais... complet en sa présence. Comme si avant elle, quelque chose manquait dans ma vie. Mais dis-moi... pourquoi me poses-tu cette question ?"

"Pour rien. Je me le demandais simplement."

Il ne parut pas dupe mais ne dit rien. Je m'éclipsai et repartit dans la chambre du prince. Je me penchai au-dessus de lui : il était... indescriptible. Son visage paraissait serein et ses cheveux d'or étaient étalée autour de son doux visage tel le soleil. Il me troublait au plus haut point. Les sensation que mon père m'avait décrites ...   je les ressentais en sa présence. Mais c'était si soudain ! On ne pouvait tomber amoureux en une journée n'est-ce pas ?

Poussé par mon instinct, je plaçai mes mains sur son visage et appliquai les conseils que m'avaient donné ma mère. Je m'imaginai au sein d'un cocon protecteur avec Legolas qui nous isolerait du monde extérieur et centrai tout mon esprit autour d'un seul but : le réveiller. Je fermai les yeux et me représentai l'énergie de mon corps comme une sphère. Je la poussai mentalement vers le corps inanimé du blessé et la laissait imprégner son corps.

J'attendis quelques secondes et ouvris les yeux espérant le voir éveillé mais ses yeux étaient toujours fermés. Une larme coula sur ma joue et je sentis une main à la peau tiède venir l'essuyer. 

Je levai les yeux et croisai son magnifique regard océan posé sur moi.

Il était revenu.


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Ada = Père

Iell nin = Ma fille


Si loin de moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant